Raymond-Roger de Foix
Raymond-Roger de Foix[1], (1152 †) est comte de Foix de 1188 à 1223. Il est fils de Roger-Bernard Ier de Foix et de Cécile, fille de Raimond Trencavel.
Raymond-Roger de Foix | |
sceau de Raymond-Roger de Foix | |
Titre | |
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6e comte de Foix Raymond-Roger | |
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Prédécesseur | Roger-Bernard Ier |
Successeur | Roger-Bernard II |
Seigneur de Pamiers Raymond-Roger | |
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Prédécesseur | Roger-Bernard Ier |
Successeur | Roger-Bernard II |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Foix |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Père | Roger-Bernard Ier de Foix |
Mère | Cécile Trencavel |
Conjoint | Philippa de Montcada |
Enfants | Roger-Bernard II Cécile de Foix Raymond-Roger a eu en outre deux enfants illégitimes : Loup de Foix Esclarmonde de Foix |
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Comte de Foix | |
Biographie
Il accompagne Philippe-Auguste en Terre sainte en 1191, se signale au siège d'Ascalon et à la prise de Saint-Jean-d'Acre, et revient avec le roi lorsque Richard Cœur de Lion prend le commandement de l'armée des Croisés.
En 1193, le roi Alphonse II d'Aragon lui inféode la suzeraineté sur la vicomté de Narbonne et ses terres vassales de la vicomté de Fenouillèdes et du Peyrapertusès[2].
Ses premières actions visent à accroître ses domaines sur le versant sud des Pyrénées, en Catalogne. En 1196, il pille le haut Urgell et la Cerdagne avec l'aide d'Arnaud de Castelbon en vue de s'emparer d'Andorre. Quand, un peu plus tard, ces derniers décident d'unir leurs héritiers, le Comte Ermengol VIII d'Urgell et l'évêque d'Urgell (Bernard de Villemur) s'y opposent en entrant en guerre contre eux. Le comte de Foix et Arnaud sont capturés et emprisonnés de février à septembre 1203. Le roi Pierre II d'Aragon intervient pour les faire libérer dans le but de les ménager dans le cadre de sa conquête du Languedoc. Ce dernier donne au comte les châteaux d'Usson et de Quérigut en fief (1209), après avoir déjà donné diverses autres seigneuries catalanes (1208).
Très vite, Raymond-Roger de Foix est soupçonné d'hérésie mais réussit à sortir la tête haute des accusations portées contre lui. Il est vrai que, bien que catholique, il est très lié au catharisme par sa sœur, Esclarmonde de Foix, et sa femme Philippa qui dirige la maison de Dun, dans les Pyrénées, réservée à l'éducation des jeunes filles et à la retraite des ministres chargés de l'enseignement cathare. Il assiste au Colloque de Pamiers, dernier grand débat contradictoire entre Cathares et Catholiques, en 1207.
De reste, dès la prise de Carcassonne en 1209 par Simon de Montfort, il se range du côté des Comtes de Toulouse et s'oppose aux croisés pendant la croisade des Albigeois. Il commence par reprendre Preixan puis il punit les bourgeois de Pamiers qu'il fait emprisonner dans son donjon de Foix. Deux années plus tard, il est victorieux à la bataille de Montgey. Toutefois, les croisés ripostent et assiègent à quatre reprises son château. En 1214, Raymond-Roger se soumet et son château est confié en gage au légat du pape qui le remet à Simon de Montfort.
Par la suite, il soutient la rébellion menée par Raymond VII de Toulouse et prend part au siège de Toulouse commencé en septembre 1217 où Simon de Montfort trouve la mort, le . Cette guerre de reconquête lui permet de rentrer à nouveau dans son château en 1218.
À son décès en 1223, le comte a récupéré tous ses domaines à l'exception de Mirepoix où il meurt pendant le siège de la place forte.
Mariage et enfants
Il épouse en 1189 une dénommée Philippa, dont l'origine familiale est inconnue mais qui est traditionnellement présentée comme issue de la famille de Moncada. De leur union naissent deux enfants :
- Roger-Bernard II (†1241), comte de Foix ;
- Cécile, mariée en 1224 à Bernard V, comte de Comminges.
Raymond-Roger a eu en outre au moins deux enfants illégitimes :
- Loup de Foix, seigneur de Saverdun, et ancĂŞtre des comtes de Rabat ;
- Esclarmonde de Foix, morte parfaite cathare, mariée en 1236 à Bernard d'Alion, co-seigneur de Donnezan, brûlé en 1258 comme Cathare[4].
Annexes
Bibliographie[5]
- Foundation for Medieval Genealogy : Raymond-Roger, comte de Foix
Articles connexes
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Notes et références
- en occitan Raimon Rogièr de Fois.
- Dom Devic et Dom Vaissette, Histoire Générale du Languedoc, VIII, Toulouse, Privat, (lire en ligne), col. 325-326
- Paul Laplagne-Barris, Sceaux gascons du moyen âge, 1888-1892, in Bulletin de la Société historique de Gascogne. (lire en ligne).
- Anne Brenon, « Paratge et hérésie : filles et comtesses de Foix, un engagement en catharisme », dans Anne Brenon, Le Choix hérétique : dissidence chrétienne dans l'Europe médiévale, Cahors, La Louve éditions, (ISBN 978-2-916488-01-1), p. 193-207, ici p. 200-201.
- bibliographie partielle, notamment pour la section biographie.