Ravisius Textor
Jean Tixier de Ravisi, en latin Ravisius Textor (v.1480-1524), est un savant, humaniste et universitaire français.
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Jean Tixier de Ravisi |
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Philosophe, humaniste de la Renaissance, universitaire |
Biographie
Né vers 1480 à Saint-Saulge dans le Nivernais, il fait ses humanités au collège de Navarre sous la conduite de son compatriote Jean Boluacus, alors recteur dans cette école[1], et où son oncle, nommé Victor, était sous-maître des grammairiens[2]. Il suscite alors l'enthousiasme de ses maîtres[note 1] puis se voit confier la chaire de rhétorique du collège, alors le plus célèbre de Paris. Il perfectionne l'enseignement des humanistes[1] et jouit d'une réputation bien établie en sa qualité de professeur au collège de Navarre[2]. Il compte parmi ses élèves de nombreux disciples[2], puis devient en 1520 recteur de l'Université de Paris.
Il est un des premiers compilateurs ayant composé des Cornucopiae et mémoires encyclopédiques, ancêtres de nos dictionnaires[note 2].
Œuvres
On a de lui plusieurs manuels classiques :
- Specimen epithetorum
- Officina vel Naturae historia per locos, encyclopédie souvent réimprimée. Première édition sous le titre Io. Rauisii Textoris niuernensis Officina, partim historicis, partim poeticis referta disciplinis, Bâle, 1503[5].
- De Claris mulieribus, 1521.
- De prosodia libri IV, Dialogi aliquot, 1529.
- Cornucopiae Io, 1551
Appréciations
Après sa mort, Guy Coquille le qualifie de Grammatique excellent en l'université de Paris dans son Histoire du Nivernais (1595) et Jean de Launoy en a fait en son temps l'éloge[2].
Source
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Ravisius Textor » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
Notes et références
Références
- Louis-Gabriel Michaud, « Ravisius-Textor », Biographie universelle ancienne et moderne, vol. 37e, Chez Michaud frères, libraires, (lire en ligne), p. 153-154
- Louis Moréri, « Tixier (Jean) », Le grand dictionnaire historique, vol. 10e, chez les libraires associés, (lire en ligne), p. 209-210
- Louis-Gabriel Michaud, « Textor (Benedictus) », Biographie universelle ancienne et moderne : Supplément de la 1re édition (1811), vol. 83e, chez Beck, (lire en ligne), p. 444-445
- Louis Moréri, « Textor (Benoît) », Le grand dictionnaire historique, vol. 10e, chez les libraires associés, (lire en ligne), p. 104
- Voir Jean Seznec, « Les manuels mythologiques italiens et leur diffusion en Angleterre à la fin de la Renaissance », Mélanges d'archéologie et d'histoire, 1933, vol. 50, pp. 276-292, p. 283, note 3, consultable sur le site Persée.
Notes
- Louis Moréri évoque un certain Olivier, professeur au collège de Navarre, et Pierre Corbelin, deux personnages aujourd'hui oubliés, mais que l'auteur a jugé utile de citer[2].
- On qualifiait ces compilations de lieux communs (du latin loci communes). On y trouvait avec quelque facilité tout ce que les auteurs précédents avaient dit sur chacun d'eux[3]. À noter par ailleurs qu'on semble par la suite qualifier les ouvrages encyclopédiques de bibliothèques[4].