Accueil🇫🇷Chercher

Ragnall mac Ragnaill meic Imuir

Ragnall mac Ragnaill meic Imuir ou Ragnall ua Ímair (mort en 1035)[1], connu également sous le nom de Ragnall mac Ragnaill[2],[note 1] est un roi de Waterford. Il semble y avoir régné de 1022 à 1035, l'année de sa mort.

Ragnall mac Ragnaill meic Imuir
Ragnall ua ĂŤmair
Biographie
Décès
Activité
Enfant

Famille

Refer to caption
Le nom de Ragnall tel qu'il apparaît dans le folio 16v du MS Rawlinson B 488 (les Annales de Tigernach) de la Bibliothèque Bodléienne: "Ragnall mac Raghnaill meic Ímuir"[5].

Ragnall semble être un descendant de Ímar, roi de Waterford (mort en 1000)[6]. Le père de Ragnall doit avoir été Ragnall mac Ímair, roi de Waterford (mort en 1018)[7].Cette relation est indiqué par le patronyme ua Ímair; attribué à Ragnall par les Chroniques d'Irlande qui relèvent sa mort; et qui se réfère au père de Ragnall mac Ímair; le précité Ímar[8].[note 2]

Règne et mort

Photograph of Reginald's Tower
Bien que la tour de Reginald à Waterford ait été batie par les Anglo-Normands, il est très probable qu'elle le fut le site d'un fort de la période Viking, et elle semble porter le nom d'un des rois de Waterford qui portaient le nom de Ragnall (un patronyme proche de celui de Reginald et de Røgnvaldr)[10].

On connait peu de chose sur le royaume de Waterford au début du XIe siècle[11]. Ímar meurt en 1000[12]. Son fils, le précité Ragnall mac Ímair, meurt alors qu'il est roi en 1018[13]. Un autre fils de Ímar, Sitriuc mac Ímair, roi de Waterford est tué par le roi d'Osraige en 1022[14]. Un frère apparent de Ragnall meurt en 1015[15]. Ragnall lui-même semble avoir régné sur Waterford de 1022 à 1035[16]. Les Annales des quatre maitres, les Annales de Tigernach, et les Annales d'Ulster relèvent qu'en 1035, Ragnall est tué par Sitriuc mac Amlaíb, roi de Dublin (mort en 1042)[17].

L'année suivante, Sitriuc mac Amlaíb est expulsé du royaume de Dublin par Echmarcach mac Ragnaill (mort en 1064/1065)[18]. Comme l'origine de ce dernier est incertaine, s'il était apparenté à Ragnall; qui serait peut-être son frère ou son fils cela signifierait que l'action menée par Echmarcach contre Sitriuc mac Amlaíb était destinée à venger sa mort[19]. A l'encontre de cette hypothèse il est établi que Echmarcach, où sa parenté connue n'a aucun lien avec Waterford[20].

Quel que soit le cas, la chute de Ragnall constitue une importante rupture dans l'histoire de Waterford, et après cette date l'enclave tombe irrémédiablement dans les intrigues des Uí Briain et des Uí Cheinnselaigh[21]. En fait, deux ans après son meurtre le roi de Waterford est un certain Cú Inmain ua Robann (mort 1037), qui porte apparemment un nom irlandais[22].

Notes

  1. Connu aussi sous le nom de Ragnall Ua Ímair[3], et Røgnvaldr Røgnvaldarson[4].
  2. Si, d'une autre part, Ragnall n'est pas le fils de Ragnall mac Ímair, une autrte possibilité est qu'il soit le fils de Ragnall mac Gofraid, roi des Îles (mort en 1004/1005)[9].

Références

  1. Downham (2007).
  2. Forte; Oram; Pedersen (2005).
  3. Connon (2005).
  4. Duffy (2006).
  5. Les Annales de Tigernach (2016) § 1031.4; Annales de Tigernach (2005) § 1031.4; Bodleian Library MS. Rawl. B. 488 (n.d.).
  6. Downham (2007) p. 56 fig. 10; Connon (2005); Hudson, BT (2005) p. 129; Etchingham (2001) p. 181; Duffy (1992) p. 96.
  7. Downham (2007) p. 56 fig. 10; Hudson, BT (2005) p. 129; Etchingham (2001) p. 181; Hudson, BT (1992) p. 355.
  8. The Annals of Ulster (2017) § 1035.5; Les Annales d' Ulster (2008) § 1035.5; Downham (2007) p. 3 n. 12.
  9. Duffy (2006) pp. 53, 55.
  10. Wilson (2014) p. 30; Hurley (2011).
  11. Etchingham (2001) p. 181.
  12. les Annales d'Ulster (2017) § 1000.3; Les Annales de Tigernach (2016) § 1000.2; Annales des quatre maîtres (2013a) § 999.7; Annales des quatre maitress (2013b) § 999.7; Chronicon Scotorum (2012) § 999; Chronicon Scotorum (2010) § 999; les Annalesd' Ulster (2008) § 1000.3; Downham (2007) pp. 56 fig. 10, 261; Annales de Tigernach (2005) § 1000.2; Hudson, BT (2005) p. 129; Etchingham (2001) p. 181; Murphy (1896) p. 164.
  13. Annales d'Inisfallen (2010) § 1018.5; Annales d'Inisfallen (2008) § 1018.5; Downham (2007) p. 56 fig. 10; Hudson, BT (2005) p. 129; Etchingham (2001) p. 181; Jaski (1997) p. 139 § 1035.5.
  14. Les Annales d'Ulster (2017) § 1022.1; Les Annales de Tigernach (2016) § 1022.2; Annales des quatre maitres (2013a) § 1022.11; Annales des quatre maitres (2013b) § 1022.11; Chronicon Scotorum (2012) § 1022; Chronicon Scotorum (2010) § 1022; Annales de Loch Cé (2008) § 1022.1; Les Annales d'Ulster (2008) § 1022.1; Downham (2007) p. 56 fig. 10; Duffy (2006) p. 52; Annales de Loch Cé (2005) § 1022.1; Annales de Tigernach (2005) § 1022.2; Etchingham (2001) p. 181; Jaski (1997) p. 137 § 1022.1; Murphy (1896) p. 170.
  15. Annales ses quatre maîtres (2013a) § 1014.15; Annales des quatre maitres (2013b) § 1014.15; Chronicon Scotorum (2012) § 1014; Chronicon Scotorum (2010) § 1014; Downham (2007) p. 56 fig. 10.
  16. Hudson, BT (2005) p. 129.
  17. les Annales d'Ulster (2017) § 1035.5; Les Annales de Tigernach (2016) § 1035.5; Annales des quatre maîtres (2013a) § 1035.3; Annales des quatre maitres (2013b) § 1035.3; Downham (2013) p. 145; Annales de Loch Cé (2008) § 1035.5; Les Annales d'Ulster (2008) § 1035.5; Downham (2007) pp. 56 fig. 10, 272; Duffy (2006) p. 55; Annals of Loch Cé (2005) § 1035.5; Annales de Tigernach (2005) § 1035.5; Forte; Oram; Pedersen (2005) pp. 227–228; Hudson, BT (2005) p. 129; Etchingham (2001) pp. 181–182; Jaski (1997) p. 139 § 1035.5; Duffy (1992) p. 96; Anderson (1922a) pp. 590–592 n. 2.
  18. Forte; Oram; Pedersen (2005) pp. 227–228; Hudson, BT (2005) p. 129; Etchingham (2001) pp. 181–182; Duffy (1992) p. 96.
  19. Connon (2005); Forte; Oram; Pedersen (2005) pp. 227–228; Hudson, BT (2005) p. 129; Etchingham (2001) pp. 181–182; Duffy (1992) p. 96.
  20. Hudson, BT (2005) p. 129; Etchingham (2001) p. 182; Hudson, BT (1992) p. 355.
  21. Downham (2013) p. 145.
  22. Les Annales d'Ulster (2017) § 1037.4; Les Annales de Tigernach (2016) § 1037.2; The Annales d'Ulster (2008) § 1037.4; Annales de Tigernach (2005) § 1037.2; Hudson, BT (2005) p. 129; Etchingham (2001) p. 182; Hudson, BT (1992) p. 355.

Sources

Sources primaires

Sources secondaires

  • (en) A Connon, Medieval Ireland : An Encyclopedia, New York, Routledge, , 429–430 p. (ISBN 0-415-94052-4), « Sitriuc Silkenbeard »
  • (en) C Downham, Viking Kings of Britain and Ireland : The Dynasty of ĂŤvarr to A.D. 1014, Édimbourg, Dunedin Academic Press, , 338 p. (ISBN 978-1-903765-89-0)
  • (en) C Downham, No Horns on Their Helmets? Essays on the Insular Viking-Age, Aberdeen, Centre for Anglo-Saxon Studies and The Centre for Celtic Studies, University of Aberdeen, coll. « Celtic, Anglo-Saxon, and Scandinavian Studies (series vol. 1) », , 129–155 p. (ISBN 978-0-9557720-1-6, ISSN 2051-6509), « The Historical Importance of Viking-Age Waterford »
  • (en) S Duffy, « Irishmen and Islesmen in the Kingdoms of Dublin and Man, 1052–1171 », Ériu, vol. 43,‎ , p. 93–133 (ISSN 0332-0758, JSTOR 30007421)
  • (en) S Duffy, Medieval Dublin, vol. Vol. 7, Proceedings of the Friends of Medieval Dublin Symposium 2005, Dublin, Four Courts Press, , 51–65 p. (ISBN 1-85182-974-1), « The Royal Dynasties of Dublin and the Isles in the Eleventh Century »
  • (en) C Etchingham, « North Wales, Ireland and the Isles: the Insular Viking Zone », Peritia, vol. 15,‎ , p. 145–187 (ISSN 0332-1592, DOI 10.1484/J.Peri.3.434)
  • (en) A Forte, RD Oram et F Pedersen, Viking Empires, Cambridge, Cambridge University Press, , 447 p. (ISBN 978-0-521-82992-2, lire en ligne)
  • (en) BT Hudson, « Cnut and the Scottish Kings », English Historical Review, vol. 107, no 423,‎ , p. 350–360 (ISSN 0013-8266, DOI 10.1093/ehr/CVII.423.350, JSTOR 575068)
  • (en) BT Hudson, Viking Pirates and Christian Princes : Dynasty, Religion, and Empire in the North Atlantic, Oxford, Oxford University Press, , 278 p. (ISBN 978-0-19-516237-0, lire en ligne)
  • (en) M Hurley, « Waterford's Viking Footprint », Irish Arts Review, vol. 28, no 3,‎ , p. 97–98 (ISSN 1649-217X, JSTOR 23049505)
  • (en) B Jaski, « Additional Notes to the Annals of Ulster », Ériu, vol. 48,‎ , p. 103–152 (ISSN 0332-0758, JSTOR 30007959)
  • (en) A Wilson, The Vikings in Munster, Centre for the Study of the Viking Age, University of Nottingham, coll. « Languages, Myths and Finds (series vol. 3) », , 20–32 p., PDF (ISBN 978-0-85358-300-4, lire en ligne), « The Vikings in Munster »
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.