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Raboteuse (métal)

La raboteuse métal est une machine conçue pour l’usinage de pièces lourdes et des grandes dimensions, essentiellement basé sur la génération de surfaces planes.

Une raboteuse métal à crémailllère (illustration de 1905).

Contrairement à son « petit frère », l’étau limeur, la raboteuse a un mouvement de coupe donné à la table porte-pièce et un mouvement d’avance donné à l’outil.

Construction

En raison des grandes dimensions en largeur et hauteur des pièces à usiner, l’ensemble supports outil (glissières et chariots) doit être très massif par rapport à la table.

  • GĂ©nĂ©ralement Ă  deux portiques (certaines raboteuses ne comptent qu’un seul portique pour l’usinage d’une faible surface sur des pièces de très grande largeur).
  • Le ou les portiques sont composĂ©s de glissières sur lesquelles coulissent les chariots porte-outil Ă  battant, qui peuvent osciller eux-mĂŞmes selon un point de rotation et coulisser selon une trajectoire oblique. Le tout Ă©volue dans les deux axes horizontaux et verticaux.
  • Un long bâti de fonte (pratiquement le double de la table), fixĂ© au sol, sur lequel coulisse une table rainurĂ©e : es pièces Ă  usiner y sont maintenues par bridage.
  • la table est guidĂ©e sur le bâti par des glissières dont l’une, au moins, est trapĂ©zoĂŻdale.

Mouvement d’usinage

Mouvement de coupe

Le mouvement de coupe est donné à la table qui porte la pièce et le poids de l’ensemble présente une inertie à contrôler et le temps aller et retour comprend trois périodes :

  • pĂ©riode de mouvement accĂ©lĂ©rĂ©, très court au moment de la phase d’approche de l’outil entraĂ®nant des contraintes sĂ©vères sur les organes mĂ©caniques,
  • pĂ©riode de mouvement uniforme pendant la phase d’usinage
  • pĂ©riode de mouvement retardĂ© en fin d’usinage, mĂŞme contrainte que pour le mouvement accĂ©lĂ©rĂ©.

Le mouvement de la table a évolué au cours du temps :

  • Table munie d’une crĂ©maillère sur laquelle engrène un pignon entraĂ®nĂ© en rotation par un système de poulies-courroie plate ; la dĂ©cĂ©lĂ©ration puis l’accĂ©lĂ©ration en sens inverse passaient par le ripage de la courroie d’une poulie sur une autre. Une poulie intermĂ©diaire (poulie folle) assurait la position stationnaire de la table pendant l’intervention sur la pièce. Le mouvement de la courroie Ă©tait assurĂ© par un mĂ©canisme de levier commandĂ© par des butĂ©es placĂ©es sur le cĂ´tĂ© la table.
  • Table toujours munie du système pignon-crĂ©maillère, mais entraĂ®nĂ©e par un moteur Ă©lectrique Ă  courant continu Ă  vitesse variable.
  • Table commandĂ©e par systèmes hydrauliques (soit vĂ©rins, soit moteur hydraulique) oĂą les Ă©lectrovannes sont commandĂ©es par des « fins de courses » disposĂ©s sur la table.

Mouvement d’avance

Les mouvements d’avance des chariots porte-outil sont automatiques à commandes vis-écrou mues par des moteurs électriques et boîte de vitesses. Des sorties pour les commandes manuelles sont prévues pour positionner les outils par rapport à la pièce.

Utilisation

Les raboteuses sont présentes dans les entreprises réalisant du surfaçage de grandes dimensions. Plus simples et moins onéreuses que les fraiseuses, elles permettent des précisions d’usinage de l’ordre de 0,02 mm. Il existe des machines à doubles glissières et doubles porte-outils dos à dos pour réaliser du rabotage dans les deux sens de coupe.

Notes et références

    • Cours de perfectionnement BPD et BTSBE, automobiles Peugeot Sochaux, 1969-1976.
    • EncyclopĂ©die pratique, application mĂ©canique, Ă©dition Quillet, 1961.

    Liens internes

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