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RĂ©seau Klan

Le Réseau Klan (1942-1944) est un réseau de la résistance intérieure française spécialisé dans le renseignement, créé en 1942 par le colonel François de La Rocque au sein du Parti social français (PSF).

Histoire

Klan a été créé en 1942 par le colonel François de La Rocque et les cadres du Parti social français ou PSF (devenu après 1940 un réseau d'œuvres sociales sous le nom de Progrès social français).

Klan a été considéré comme un sous-réseau du Réseau Alibi du colonel Charandeau et fournissait des renseignements, via Alibi, à l'Intelligence Service britannique (qui le félicita par deux fois).

Le réseau a été décapité par l'arrestation des chefs du PSF et la déportation du colonel François de La Rocque en 1943.

L'arrestation de François de La Rocque par la Gestapo, en , "n'avait pas interrompu les activités sociales ni la récolte de renseignements militaires. En zone occupée, le professeur Pierre Lépine, lui-même en relation avec les réseaux de renseignement américains, prit la suite de Noël Ottavi, avec la responsabilité du Progrès social français jusqu'à la Libération. Il établit en particulier un plan d'intervention autonome du PSF dans les opérations d'. L'initiative fut laissée finalement aux choix individuels." [1]

Les actions du réseau Klan

Le professeur Pierre Lépine, l'un des responsable du PSF en zone nord et du réseau Klan, a relaté certaines actions du réseau :

  • "En 1942-1943, je recevais de tous les ADP (N.B. : Auxiliaires de la dĂ©fense passive, action civique du PSF), des feuilles de renseignement qui m'Ă©taient remis chaque mardi, ils Ă©taient microfilmĂ©s dans mon laboratoire de l'Institut Pasteur le mercredi et partaient le jeudi (..) Il est vraisemblable que les documents sortaient de France par l'Espagne. C'est au moins par cette voie que j'ai pu faire parvenir les photographies des fortins du mur de l'Atlantique de toute la Seine infĂ©rieure."[2]
  • "C'est GuĂ©rillot, EVP (NB : membre du PSF) du 11e arrondissement, avec le concours du PSF de Mantes, qui lui procura (NB : Ă  Georges RichĂ©) un Ă©chantillon de dĂ©tersif pour la fabrication d'un dĂ©rivĂ© de l'oxygène fabriquĂ© dans une usine allemande de Mantes (recherche atomique entamĂ©e par eux dès cette Ă©poque) qu'il fit immĂ©diatement parvenir aux AlliĂ©s. (...) Après la guerre, j'ai reçu au Pentagone les remerciements d'un gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain qui m'a personnellement fĂ©licitĂ© pour la qualitĂ© des informations recueillies durant l'occupation." [3]
  • Ă€ Lyon, le professeur Hermann, de la facultĂ© de mĂ©decine, coordonnait les sources de renseignement[4].

Références

  1. Jacques Nobécourt, communication à l'Académie de Rouen, 7 février 1998, in ALR, n°59, avril 1998
  2. Pierre Lépine, Fiches de renseignement, Archives CHEVS, FNSP, cité in Bulletin des Amis de La Rocque, n°60, décembre 1998
  3. Pierre Lépine, témoignage du 23 mars 1985, in Bulletin des Amis de La Rocque, n°60, décembre 1998
  4. ALR n°61, avril 1999

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jacques NobĂ©court, Le colonel de La Rocque, ou les pièges du nationalisme chrĂ©tien, Paris, Fayard, 1996.
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