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RĂ©gime matrimonial

Le droit des régimes matrimoniaux a pour objet l'étude du régime des biens entre les époux, c'est-à-dire des conséquences d'ordre pécuniaire qui résultent, pour eux, du mariage, non seulement dans leurs rapports réciproques, mais aussi dans leurs rapports avec les tiers, spécialement avec leurs créanciers.

Le droit de common law ignore la notion de rĂ©gime matrimonial et le remplace, plus ou moins, par d’autres rĂšgles qui ne constituent pas un systĂšme cohĂ©rent et stable. Pratiquement cependant, des rĂšgles particuliĂšres s’imposent.

La communautĂ© de vie crĂ©ant nĂ©cessairement une communautĂ© d’intĂ©rĂȘts pĂ©cuniaires, il faut bien savoir par exemple comment se rĂ©partissent les charges du mariage ; de mĂȘme qu’il est important de savoir si les tiers auront une action contre tous les biens des Ă©poux ou seulement sur certains d’entre eux.

Par pays

France

En France, le droit des régimes matrimoniaux est une branche du droit regroupant les rÚgles qui s'appliquent aux époux liés par le mariage pendant leur vie commune et au moment de la dissolution de leur union. La gestion des biens, les obligations pécuniaires des époux envers les tiers, leurs obligations familiales, la composition de leurs patrimoines (biens communs, propres ou indivis) pendant et aprÚs le mariage sont décrits dans leur régime matrimonial.

Il existe deux grandes catégories de régimes matrimoniaux :

Le droit français laisse la libertĂ© aux Ă©poux de choisir leur rĂ©gime matrimonial en rĂ©digeant un contrat de mariage au moment du mariage ou, Ă©ventuellement, pendant la vie commune. Cette libertĂ© de choix est prĂ©vue par l'article 1387 du code civil et permet aux intĂ©ressĂ©s d'organiser comme ils le dĂ©sirent leurs relations patrimoniales, sous rĂ©serves de respecter un minimum de rĂšgles communes que l'on nomme le statut impĂ©ratif de base. À dĂ©faut de contrat de mariage, la loi française prĂ©voit que les Ă©poux sont soumis au rĂ©gime lĂ©gal qui est, depuis le , la communautĂ© rĂ©duite aux acquĂȘts, grĂące Ă  la promulgation de la loi du 13 juillet 1965. AntĂ©rieurement le rĂ©gime lĂ©gal Ă©tait la communautĂ© de biens meubles et acquĂȘts.

Il faut préciser que depuis le (date d'entrée en vigueur en France de la Convention de La Haye du ) les mariages de citoyens français, en France ou à l'étranger, avec un Français ou avec un étranger, et les mariages d'étrangers en France, sont aussi régis par la Convention de La Haye du sur la loi applicable aux régimes matrimoniaux.

Québec (Canada)

En droit quĂ©bĂ©cois, il existe trois rĂ©gimes matrimoniaux : la sociĂ©tĂ© d'acquĂȘts, la sĂ©paration de biens et la communautĂ© de meubles et d'acquĂȘts. La sociĂ©tĂ© d'acquĂȘts est le rĂ©gime par dĂ©faut depuis 1970.

Dans la sociĂ©tĂ© d'acquĂȘts[1], les biens sont divisĂ©s entre les biens propres et les biens acquĂȘts. Ce rĂ©gime est offert aux couples mariĂ©s qui ne signent pas prĂ©alablement de convention matrimoniale.

Dans la séparation de biens[2], les biens de chaque époux sont administrés séparément, quand les époux signent un contrat de mariage ou une union civile notarié.

Dans la communautĂ© de meubles et d'acquĂȘts (ou communautĂ© de biens[3]), les biens sont divisĂ©s entre biens propres, biens communs et biens rĂ©servĂ©s de la femme. Il s'agissait du rĂ©gime matrimonial par dĂ©faut au QuĂ©bec jusqu'en 1970 pour les Ă©poux qui ne signaient pas un contrat de mariage notariĂ©. Il peut encore ĂȘtre choisi de nos jours par les Ă©poux dans un contrat de mariage notariĂ©.

Il peut aussi exister des régimes matrimoniaux créés sur mesure ou bien des régimes matrimoniaux étrangers pour les couples mariés à l'étranger, dans certaines situations prévues par le livre du droit international privé du Code civil du Québec[4].

Suisse

En Suisse, le droit matrimonial est réglé par le Code civil suisse (articles 159 à 251)[5].

Notes et références

  1. Finance-investissement.om. « Mariage : que faut-il prendre en compte? ». En ligne. Consulté le 27 septembre 2019
  2. Ibid
  3. Educaloi. « La communauté de biens ». En ligne. Page consultée le 27 septembre 2019
  4. Jocelyne Jarry, Guide sur le partage de la sociĂ©tĂ© d'acquĂȘts, 3e Ă©dition, MontrĂ©al, LexisNexisCanada, 2019.
  5. Code civil suisse (CC) du (Ă©tat le ), RS 210, art. 159 Ă  251.
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