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Rédemption - Itinéraire d'un chef de gang

Rédemption - Itinéraire d'un chef de gang est un biopic créé en 2002 par le réalisateur et acteur Vondie Curtis-Hall. Tiré du livre: Redemption: The Stan Tookie Williams Story, avec Jamie Foxx (dans le rôle de "Tookie"), Lynn Whitfield dans le rôle de la journaliste et Lee Thompson Young dans le rôle de Tookie plus jeune. Le film est sorti à la Télévision Américaine.

Rédemption - Itinéraire d'un chef de gang

Titre original Redemption: The Stan Tookie Williams Story
Réalisation Vondie Curtis-Hall
Scénario J.T. Allen
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 95 minutes
Sortie 2002

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Ce film retrace l'histoire d'un jeune noir "Tookie Williams" à Los Angeles. Dans les années 1960, il joue des poings pour survivre. Face à l'adversité, les violences policières et la complète indifférence, il fonde avec d'autres membres les "Cribs" qui cherchaient à cette époque à se protéger des violences entre groupes rivaux et de la police, dans un contexte marqué par les Emeutes de Watts à Los Angeles et l'apparition des Black panthers. Les Cribs deviendront les Crips dans des années 1970 avec comme "couleurs" le bandana bleu. Le phénomène sera tellement populaire que de nombreux jeunes Afro-américains, Hispaniques ou "Latinos" y adhèreront pour chercher un moyen de sortir de la misère et se faire de l'argent facile. Avec la banalisation des armes automatiques au début des années 1980 et la revente de stupéfiants qui bat son plein, dans les villes Américaines, Crips et Bloods, s'entretuent dans une guerre de territoire meurtrière, qui fait plusieurs dizaines de milliers de morts. On estime à 15 000 morts ses affrontements[1] rien qu'à Los Angeles. Le phénomène du port d'arme et les rapports ambigüs avec la NRA (National Rifle Association) font que les armes qui sortent des usines de manufacturiers Américains, se retrouvent trop souvent dans les gangs (Cela laisse imaginer des complicités de certaines corporations ref[2].) Le mouvement pro-armes se radicalise[3] et malgré les trêves entre bloods et crips ainsi que les efforts du Président Obama pour enrayer la violence, on stigmatise en engendrant la peur des Gangs (ce qui paraît justifié). Cependant le phénomène est connu depuis bien longtemps aux USA et apparaît un peu plus tard en Afrique du Sud. Comme dans toutes les guerres de territoire lié à la revente de stupéfiants, ce problème "peut paraître" endémique à la pauvreté, à un manque d'éducation, à une forme d'injustice sociale, ainsi qu'à une culture "ultra violente" de la "vengeance". On ne peut plus nier maintenant les exactions[4] aux USA de certains policiers avec cette forme choquante d'impunité.

L'histoire ne reprend cependant pas le crime (triple meutres et vol de 120 $) dont on imagine, vu le statut de Tookie; un des créateurs et membre influent du mouvement, qu'il ne l'a pas commis. Cependant il est condamné à la peine de mort. (Retour de la peine de mort en Californie)[5]

Le film s'attache plutôt à dépeindre la démarche d'un homme d'âge mûr qui décide de donner un sens à son existence en éduquant les jeunes pour ne pas tomber dans les mêmes pièges que lui, autant prévisibles que connus.

Tookie, prend conscience qu'il a créé un phénomène qui le dépasse (Il ne cautionne pas la violence des actes commis) mais que cela fait le jeu d'un système qui cherche à diviser la communauté. Il passe son temps à s'instruire et à écrire à une femme journaliste intéressée par un reportage sur les gangs. Elle vit seule et tente d'élever son fils adolescent, sensible à ce phénomène. Par les rencontres avec Tookie de plus en plus fréquentes, elle s'identifie à lui et se sensibilise aux problèmes des gangs, de la prison, des jeunes à la dérive à la recherche de sensations fortes qui avec le manque de perspectives recherchent "l'argent facile". Elle cite cette phrase de Tookie en Latin lorsqu'elle tente de trouver un éditeur: "Ils condamnent les choses qu'ils ne peuvent comprendre". Tookie qui a peu d'espoir de sortir vivant de prison, met tout en œuvre pour éduquer la jeunesse afin que les Afro-américains arrêtent de s'entre-tuer, portés par "l'illusion" que le gang représente une "famille" et l'argent "le pouvoir". Il écrit, aidé de cette femme qui va devenir une amie, plusieurs ouvrages destinés aux jeunes. Le succès est tel, que Winnie Mandela, va le rencontrer et lui transmettre son admiration pour son combat, ainsi que pour la trêve qu'il à contribué à instaurer entre Crips et Bloods. Elle évoque l'exemple de Stan Tookie pour les jeunes Sud-Africains qui subissent l'apartheid. Stan Tookie Williams sera recommandé pour le Prix Nobel de la Paix. Cependant, Tookie Williams est exécuté à l'âge de 51 ans, le au pénitencier de Saint Quentin.

Le film est récompensé par le NAACP Image Awards de la meilleure œuvre littéraire de non-fiction.

Distribution

Anecdotes

Arnold_Schwarzenegger alors Gouverneur de Californie refuse la grâce de Stanley "Tookie" Williams.

Notes et références

  1. Stéphanie Binet, « 1987, L.A. s’attaque aux gangs », sur Libération (consulté le )
  2. « Aux États-Unis, les fabricants d'armes profitent des fusillades », sur La Tribune, 2016-09-02cest18:45:00+0200 (consulté le )
  3. « Enquête. Comment le mouvement pro-armes s’est radicalisé aux États-Unis », sur Courrier international, (consulté le )
  4. « Black Lives Matter », sur Courrier international (consulté le )
  5. « Peine de mort dans le monde » Accès libre, sur https://www.peinedemort.org,

Liens externes

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