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RĂ©colement (document)

Le récolement (empr. au lat. class. recolere « pratiquer de nouveau », d'où « repasser dans son esprit », « passer en revue »[1]) est une opération de contrôle de la présence de documents et d'objets dans une collection, telle qu'un dépôt d'archives, une bibliothèque, un centre de documentation ou un musée.

Description

Il consiste en l'utilisation de listes formant des répertoires sur papier ou numérisées à partir desquelles on recherche si chaque item est physiquement présent. Si des absences sont repérées, elles provoquent la mise à jour de l'inventaire après une recherche éventuelle des documents correspondants.

Il ne faut pas confondre :

  • le rĂ©colement, qui s'apparente Ă  l'opĂ©ration habituellement appelĂ©e inventaire dans la gestion des stocks commerciaux, (inventaire physique)
  • l'inventaire, qui est le registre, sur papier ou informatisĂ©, qui liste les Ă©lĂ©ments formant la collection de la bibliothèque, du dĂ©pĂ´t d'archives ou du centre de documentation, par ordre d'entrĂ©e, (inventaire comptable).

Obligation réglementaire

En France, cette opération est obligatoire dans les collections publiques,

Le récolement de 2014 pour chaque musée, devait avoir été réalisé pour le , échéance difficile à respecter, voire irréaliste, pour nombre de musées[3]. Certains musées, pour pallier le manque ponctuel de moyens humains, ont fait appel à des récoleurs bénévoles, pour le recensement des collections, tel le Musée d'Angers[4].

  • Beaucoup de bibliothèques publiques ou universitaires pratiquent le rĂ©colement, chaque annĂ©e. Toutefois, Ă  raison de la taille de l'Ă©tablissement, l'ensemble des collections n'est pas toujours rĂ©colĂ© tous les ans.
  • Par ailleurs, au titre de l'article L. 622-8 du code du patrimoine, il est procĂ©dĂ© tous les 5 ans Ă  un rĂ©colement des objets mobiliers classĂ©s monuments historiques.

Récolement en bibliothèque

Cette opération a pour but de vérifier l’intégrité des collections d’une bibliothèque. La comparaison entre le fonds réellement présent et le fonds théorique indiqué par le registre d'inventaire permet de repérer les ouvrages manquants ou abîmés, de reclasser les ouvrages mal classés et de mettre à jour et actualiser le catalogue[5].

Le récolement peut orienter les acquisitions dans le cas d’ouvrages manquants ou en mauvais état.

La plupart des logiciels utilisés en bibliothèques (système intégré de gestion de bibliothèque, ou SIGB) propose une fonction de récolement qui permet de scanner le code-barres des documents présents en suivant l’ordre des rayons. Les codes-barres enregistrés sont ensuite comparés à ceux présents dans la base de données du logiciel ; le module de récolement permet alors d'éditer la liste des documents présents, de ceux absents pour cause de prêt et enfin de ceux manquants à l’appel.

La technologie RFID permet d’alléger cette tâche en évitant certaines manipulations : un lecteur portable permet de lire à distance les puces des documents[6].

Notes et références

Notes

    Références

    1. DĂ©finition sur le site du CNRTL.
    2. Légifrance, « Arrêté du 25 mai 2004 fixant les normes techniques relatives à la tenue de l'inventaire, du registre des biens déposés dans un musée de France et au récolement. », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
    3. La Gazette des communes, « Récolement des collections : les professionnels vont devoir mettre le turbo », sur www.lagazettedescommunes.com, (consulté le ).
    4. Musées d'Angers, « Les musées d'Angers lancent un appel aux récoleurs bénévoles », sur www.angers.fr, (consulté le ).
    5. Alain Patez, Préparer le concours de magasinier principal des bibliothèques de 2ème classe, Bois-Guillaume, Klog, , 178 p. (ISBN 979-10-92272-14-7)
    6. « Récolement | Enssib », sur www.enssib.fr (consulté le )
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