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Quintette pour piano et cordes de Charles Koechlin

Le Quintette pour piano et cordes op. 80 est une œuvre de Charles Koechlin, composée de 1908 à 1921. Il est créé le par le Quatuor de Bruxelles et Paul Collaer au piano.

Présentation de l'œuvre

Hommage à la Nature et méditation sur le tragique de la condition humaine, où les allusions à la guerre sont apparentes mais dépassées, le parcours musical va de l'ombre à la lumière. Chaque mouvement porte un titre poétique, sinon programmatique :

  1. « L'Attente obscure de ce qui sera », Andante très calme, presque adagio
  2. « L'Assaut de l'adversaire, la blessure » Allegro con moto
  3. « La Nature consolatrice » Andante très calme, très doux, quasi adagio
  4. Final : « La Joie » Allegro moderato

De dimensions presque "symphoniques", implicitement suggérées par l'emploi du quatuor à cordes et du piano sollicité sur toute son étendue, l'exécution dure environ trente-sept minutes.

Le langage harmonique du compositeur, âpre, atonal et polytonal, parfois violemment dissonant, avait longtemps fait hésiter le compositeur avant de présenter l'œuvre en public. Il confiait ainsi à Paul Collaer : « Je pensais qu'il valait mieux attendre que mon nom ait davantage de notoriété et d'autorité pour imposer cette musique, non qu'elle soit, par sa polytonalité, peu compréhensible (on y est habitué à présent), mais elle est, à bien des endroits, à la fois développée et intérieure, ces passages-là étant pour des gens peu pressés et capables de suivre avec attention et sympathie une assez longue évolution de sentiments. »[1]

Le parcours musical de l'œuvre est caractéristique de la profondeur humaniste de Charles Koechlin, de son sens de la révolte et de son optimiste foncier, de sa foi en l'avenir également. Le compositeur considérait ce quintette comme « la plus marquante peut-être de toutes ses œuvres »[2].

On retrouvera ce schéma d'ensemble dans le « testament musical » du compositeur, Le Docteur Fabricius, op. 202, où il est développé pour grand orchestre.

Discographie sélective

  • Charles Koechlin : Quintette Primavera, op. 156, Quintette avec piano, op. 80, Centre National de Musique de chambre d'Aquitaine, 1988, Cybelia (CY829),
  • Charles Koechlin : Quintette op. 80 pour 2 violons, alto, violoncelle et piano, Jean-Pierre Sabouret, Francis Duroy, Stéphane Marcel, Philippe Bary et Thierry Rosbach (piano), 2001, Quantum (dQM 7018),
  • Charles Koechlin : Sonate pour violon et piano op. 64, Quintette op. 80 pour piano et cordes, Stéphanie Moraly (violon), Romain David (piano, Quintette Syntonia, 2017, Timpani (1C1241).

Bibliographie

  • Aude Caillet, Charles Koechlin : L'Art de la liberté, Anglet, Séguier, coll. « Carré Musique », , 214 p. (ISBN 2-84049-255-5)
  • François-René Tranchefort, « Charles Koechlin », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 996 p. (ISBN 2-213-02403-0, OCLC 21318922, BNF 35064530), p. 506-510,

Références

  1. Lettre à Paul Collaer, 20 décembre 1932, in Paul Collaer, Correspondance avec des amis musiciens, ed. Mardaga, 1996, p.328
  2. « Charles Koechlin par lui-même », La Revue Musicale, n°340-341, 1981, p.55

Liens externes

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