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Psychosynthèse

La psychosynthèse est une approche psychologique globale créée par le Docteur Roberto Assagioli (1888-1974), psychiatre italien après sa rencontre avec Carl Gustav Jung en 1909. Il fonda, à Florence, en 1926, l'Institut de Psychosynthèse. Sa méthode prend en compte l'être humain dans ses différentes dimensions (rôle des émotions, fonctionnement du psychique et du somatique, place dans le monde), d'où la notion de synthèse.

Évaluation scientifique et efficacité

La psychosynthèse s'est dĂ©veloppĂ©e en Europe et aux États-Unis. En Italie, elle a Ă©tĂ© validĂ©e par L’État italien en 1994 (Ministero dell’Istruzione, dell’UniversitĂ  e della Ricerca con D.M. del 29.9.1994)[1] et la S.I.P.T. (Scuola Italiana di Psicosintesi Terapeutica) est rattachĂ©e Ă  l'UniversitĂ©, formant suivant la loi, les mĂ©decins et psychologues en quatre annĂ©es d'Ă©tudes[2]

En Europe, les instituts de formation fondés au début des années 1970, sont reconnus par les instances professionnelles : UKCP (United Kingdom Council for Psychotherapy) [3]en Angleterre, FF2P (Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse)[4] en France, EAP ((European Association for Psychotherapy) en Europe[5], validation par l'Université Middlesex[6]). Ils forment les praticiens certifiés en quatre années d'études[7]. Les Centres de formation en Europe sont regroupés dans l'EFPP (European Federation for Psychosynthesis Psychotherapy)[8]

L'European Association for Psychotherapy (EAP) avait créé un questionnaire de validation scientifique en 15 questions[9] pour valider les différentes méthodes utilisées. La psychosynthèse a été validée ainsi que d'autres méthodes de référence[5].

Le dĂ©bat a Ă©tĂ© rĂ©actualisĂ© en 2005 avec la lĂ©gislation sur le titre de psychothĂ©rapeute[10]. La question de l'influence sur le psychisme d'autrui s'est posĂ©e notamment avec la pĂ©dophilie en milieu religieux[11] et scolaire et le harcèlement en entreprise[12]. La MIVILUDES (Mission InterministĂ©rielle de Vigilance sur les dĂ©rives sectaires) a essayĂ©, dans son rapport de 2008[13], dans la partie consacrĂ©e Ă  la santĂ©, de faire la distinction entre les mĂ©thodes de psychothĂ©rapie encadrĂ©es de manière rigoureuse et les pratiques marginales Ă  risques. Elle s'est assurĂ©e la collaboration de la FĂ©dĂ©ration Française de PsychothĂ©rapie prĂ©sidĂ©e Ă  l'Ă©poque par le Docteur Michel Meignant et devenue aujourd'hui FĂ©dĂ©ration Française de PsychothĂ©rapie et Psychanalyse, FF2P[14], prĂ©sidĂ©e par le Docteur Pierre Canoui, en citant notamment, une Ă©tude BVA rĂ©alisĂ©e pour la FĂ©dĂ©ration concernant les usagers de la psychothĂ©rapie (page 108 et 109 du rapport). Elle retient les 38 mĂ©thodes (dont la psychosynthèse) reconnues par la FĂ©dĂ©ration qui regroupe 3 000 praticiens (page 110 du rapport). La MIVILUDES met en garde contre la rĂ©utilisation des intitulĂ©s de ces approches hors de leur champ de compĂ©tence ou chez des praticiens non encadrĂ©s institutionnellement[13].

Plusieurs associations de défense des victimes comme le CEDIF mettent également en garde contre le potentiel de dérive sectaire de certains praticiens se réclamant de la psychosynthèse[15].

Bibliographie

  • Piero Ferrucci, La Psychosynthèse, Éditions Retz, Paris 1982, (ISBN 2-7256-1034-6)
  • Roberto Assagioli, Psychosynthèse, principes et techniques, Épi Éditeurs, Paris 1976
  • Monique Pellerin et Micheline Brès, Psychosynthèse, coll. « Que sais-je ? » (no 2857) Presses Universitaires de France, Paris, 1994
  • Tan Nguyen, Pourquoi la psychothĂ©rapie?, Dunod, 2005
  • Karl Popper, La logique de la dĂ©couverte scientifique, Payot, 2007.

Voir aussi

Liens externes

  • Ministero dell’Istruzione, dell’UniversitĂ  e della Ricerca: attiministeriali.miur.it/UserFiles/78.htm
  • Institutions citĂ©es : www.scuolapsicosintesi.com;www. ukcp.org.uk; www. ff2p.fr; www.europsyche.org; mdx.ac.uk

Notes et références

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