Pseudo-Sérapion
Liber aggregatus in medicinis simplicibus
Le Pseudo-Sérapion, historiquement connu sous le nom de « Sérapion le jeune », est l'auteur fictif du Liber aggregatus in medicinis simplicibus, un traité pharmacologique médiéval en latin. Le texte est une traduction effectuée vers 1290 par Simon de Gênes et Abraham de Tortose d'un traité arabe attribué au médecin syrien Yuhanna ibn Sarabiyun, dit Sérapion. Dès le Moyen Âge tardif, il apparaît évident que le Liber aggregatus est beaucoup plus récent que le Grand et le Petit compendium, c'est-à-dire que les œuvres du « vrai Sérapion ». Les commentateurs prennent donc l'habitude de distinguer entre un « Sérapion l'ancien » et un « Sérapion le jeune ».
Depuis le début du XXIe siècle, les chercheurs ont identifié avec certitude le texte du Liber aggregatus comme la traduction du Kitāb al-adwiya al-mufrada d'Ibn al-Wafid (en), un médecin tolédan du XIe siècle[1].
Le Liber aggregatus
Le traité présente 462 simples médecines, c'est-à-dire des substances pures possédant des vertus thérapeutiques. Il combine les informations fournies par Dioscoride et Galien, ainsi que par diverses autorités médicales arabes. Le texte est divisé en deux parties : les simples sont classés selon leurs propriétés médicinales dans la première, et selon leur origine (végétale, minérale ou animale) dans la seconde. Chaque catégorie est organisée par ordre alphabétique[2].
Notes et références
- Pormann 2004, p. 236-237.
- (en) « Pseudo-Serapion, Liber aggregatus in medicinis simplicibus, in Italian, imperfect at the end », sur https://wellcomecollection.org/ (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- Pierre Guigues, 1905. Les noms arabes dans Sérapion.
- Première partie : A-K. Journal Asiatique, Paris, 10e série, tome 5 : 473-546. en ligne sur Archive.org.
- Deuxième partie : K-Z. Journal Asiatique, Paris, 10e série, tome 6 : 49-112. en ligne sur Gallica.
- (en) Peter Dilg, « The Liber aggregatus in medicinis simplicibus of Pseudo-Serapion : An influential work of medical Arabism », dans Charles Burnett et Anna Contadini, Islam and the Italian Renaissance, Londres, Warburg Institute, , 239 p.
- (en) Peter E. Pormann, « YŪHANNĀ IBN SARĀBIYŪN: FURTHER STUDIES INTO THE TRANSMISSION OF HIS WORKS », Arabic Sciences and Philosophy, vol. 14, no 2, , p. 233–262 (ISSN 0957-4239 et 1474-0524, DOI 10.1017/S0957423904000098, lire en ligne, consulté le ).