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Prieuré Sainte-Marie du Vilar

Le prieuré Notre-Dame-du-Vilar ou Sainte-Marie du Vilar est un édifice religieux situé à Villelongue-dels-Monts dans les Pyrénées-Orientales. Depuis 2005, il abrite une communauté monacale orthodoxe roumaine.

Prieuré Sainte-Marie du Vilar
Image illustrative de l’article Prieuré Sainte-Marie du Vilar
Présentation
Nom local Monastère de la Dormition de la Mère de Dieu
Culte orthodoxe
Rattachement Métropole orthodoxe roumaine d'Europe occidentale et méridionale
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1983)
Logo monument historique Inscrit MH (1983)[1]
Site web www.prieureduvilar.free.fr
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Languedoc-Roussillon
Département Pyrénées-Orientales
Ville Villelongue-dels-Monts
CoordonnĂ©es 42° 30′ 36″ nord, 2° 54′ 19″ est
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Orientales)
Prieuré Sainte-Marie du Vilar
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Prieuré Sainte-Marie du Vilar
Le monument dans son environnement.

Toponymie

Au XIe siècle, le lieu est mentionné sous le nom de Sancta Marie de Vilari. Le vilar désigne une ferme ou un hameau isolé et dépendant d'un plus gros village, dans ce cas Villelongue. Cette dernière localité étant au pied de la montagne et le hameau se trouvant dans les Albères, le hameau prend le nom de Vilar d'Albera. L'église est alors logiquement mentionnée sous le nom de Sainte-Marie du Vilar d'Albère, puis simplement Saint-Marie ou Notre-Dame du Vilar[2].

Description

L'édifice est orientée vers l'est, à nef unique, transept à absidiole et abside semi-circulaire avec un plan en croix latine. La nef est couverte d'une voûte en berceau brisé. Les croisillons du transept sont couverts de voûtes en berceau plein cintre transversal[1].

Histoire

Durant des fouilles en 1998[3], un temple romain du Ier siècle av. J.-C. est découvert, démontrant l'ancienne occupation du site[4].

La première mention du lieu remonte au , lorsque Na Adalaiza et son fils le clerc Arnau donnent un mas qu'ils possèdent à Saint-Jean-d'Albère au prieuré augustin de Sainte-Marie de Lladó, sous réserve que les revenus de ce mas aillent à l'église Sainte-Marie du Vilar. Une nouvelle église est construite au début du XIIe siècle et consacrée en 1142 par l'évêque d'Elne Udalgar Ier de Castelnou qui confirme la propriété de l'église au prieuré de Lladó tout en la plaçant dans son diocèse et donc sous son autorité. Une communauté de chanoines réguliers de saint Augustin y a fondé un monastère, dont le prévôt est aussi seigneur du hameau du Vilar. La Révolution française, en abolissant les droits féodaux, supprime les revenus du monastère. Le , le dernier prieur, Pierre Barraca, vend alors toute la montagne du Vilar, église comprise, au sieur Armet de La Jonquera[1].

Le site est ensuite laissé à l'abandon et, en 1924, l'antiquaire Paul Gouvert achète le cloître du monastère, qu'il démonte et emporte en région parisienne[5]. En 1942, l'église est décrite comme envahie par la végétation[6].

Le [7], les fresques[8] de l'église sont classées au titre des monuments historiques. Le propriétaire est alors M. Jean Bosch. Une tournée d'inspection des architectes des monuments historiques en 1980 constate un « état de quasi abandon » des lieux. Afin de sauver ce qui peut l'être, le [9], la chapelle, y compris les fresques romanes de l'abside fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques, et les ruines du bâtiment des chanoines mitoyennes de la chapelle, ainsi que les vestiges de l'enceinte sont eux inscrits aux titre des monuments historiques[1].

Le , l'ensemble du site est racheté par Lucette Triadou[6], originaire de l'Aveyron. Celle-ci lance une campagne de restauration, avec l'appui de bénévoles et suivant les conseils des services de la direction régionale des affaires culturelles (Conservation régionale des Monuments historiques)[10]. L'ancien cloître est également racheté, démonté et ramené depuis la région parisienne pour retrouver son emplacement initial. Durant le déménagement, deux chapiteaux disparaissent, qu'il faut reconstituer d'après photo[5].

En 2005, la propriétaire a cédé le prieuré à une communauté monacale orthodoxe roumaine qui perpétue depuis la vocation initiale du Vilar, afin de faire revivre ce monastère[10]. Son ancien higoumène était le Père Timothée Lauran, désormais évêque de l'Espagne et du Portugal sous la juridiction de la Métropole orthodoxe roumaine d'Europe occidentale et méridionale[11].

Le site accueille quelques semaines l'été depuis 1994 le Festival international lyrique et médiéval du Vilar[12].

Notes et références

  1. Notice no PA00104175, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. LluĂ­s Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
  3. Visite guidée du Prieuré Santa Maria del Vilar
  4. Site officiel, section Visite guidée
  5. Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Montpellier, Les Presses du Languedoc, , 334 p. (ISBN 978-2-8599-8244-7), p. 267-268
  6. Roland Serres-Bria, Le Patrimoine du Roussillon, Perpignan, Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales, , 282 p. (ISBN 9782954270029)
  7. Arrêté du 5 novembre 1955 portant classement parmi les monuments historiques des fresques romanes en partie sous badigeon ornant l'abside de l'église Notre-Dame de Vilar à Villelongue-del-Monts
  8. A l’intérieur, des fresques datées des XIe et XIIe siècles relatent plusieurs épisodes de la Bible
  9. Chapelle Notre-Dame de Vilar, sur le site Monumentum
  10. Site officiel, section Historique
  11. La paroisse La Protection de la Mère de Dieu
  12. « 24e Festival international lyrique et médiéval du Vilar », La Semaine du Roussillon,‎ , p. 10

Voir aussi

Bibliographie

  • Association Sauvetage PrieurĂ© Santa-Maria del Vilar, Historique du PrieurĂ© Santa Maria del Vilar : Sauvetage & historique du Vilar de 1993 Ă  2005, Villelongue-dels-Monts, Association Sauvetage PrieurĂ© Santa-Maria del Vilar, , 136 p. (ISBN 2-9516585-5-9, BNF 40093473)
  • GĂ©raldine Mallet, Églises romanes oubliĂ©es du Roussillon, Montpellier, Les Presses du Languedoc, , 334 p. (ISBN 978-2-8599-8244-7), p. 267-268
  • PrieurĂ© de Santa Maria del Vilar sur le site www.petit-patrimoine.com
  • PrieurĂ© de Sainte Marie du Vilar sur le site www.les-pyrenees-orientales.com

Articles connexes

Liens externes

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