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Powers of Ten

Powers of Ten (puissances de dix en français) est un documentaire américain réalisé par le couple de designers Charles et Ray Eames en 1977. Ce film propose un voyage entre l'infiniment grand et l'infiniment petit en 9 minutes. Il permet de relativiser la notion de taille dans l'univers, et peut-être d'apprécier la place de l'homme.

Powers of Ten

RĂ©alisation Ray Eames
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 9 min.
Sortie 1977

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Au commencement, un homme et une femme achèvent un pique-nique et entament une sieste au bord d'un lac à Chicago. La caméra qui les filme est placée à un mètre au-dessus d'eux. Elle reste centrée sur ce couple, mais va progressivement s'éloigner vers le haut, permettant au fur et à mesure d'avoir un champ de vision de plus en plus vaste sur ce qui entoure la scène initiale. La largeur du champ de vision et la hauteur du point de vue de la scène sont multipliées par 10 toutes les dix secondes, jusqu'à ce que l'on arrive aux limites observables de l'univers. Une fois « là », dans l'infiment grand, la caméra fait machine arrière, en accéléré, pour revenir sur la main de l'homme (toujours allongé sur l'herbe). La caméra pénètre alors la main de l'homme pour arriver cette fois à l'échelle du plus petit élément connu : le quark.

Fiche technique

Principe du film

Le principe du film est que toutes les 10 secondes le champ de vision s'agrandit Ă  la puissance de 10. Ă€ la seconde 0, dans le champ de la camĂ©ra couvre un carrĂ© de m de cĂ´tĂ© Ă  l'intĂ©rieur duquel le spectateur observe les objets prĂ©sent dans le champ. La camĂ©ra est placĂ©e en plongĂ©e verticale sur un couple achevant un pique-nique sur une Ă©tendue de gazon. Ă€ partir du premier top, la camĂ©ra s'Ă©loigne de son sujet, un carrĂ© matĂ©rialise la surface de champ initial. La vitesse d'Ă©loignement de la camĂ©ra est telle que la longueur du cĂ´tĂ© du champ est multipliĂ©e par 10 tous les 10 secondes ; ainsi Ă  la seconde 10, le champ couvre une surface de 10 m x 10 m (101); Ă  ce top, un nouveau carrĂ© blanc matĂ©rialise le changement d'Ă©chelle par rapport au premier carrĂ© du top 0. Et ainsi de suite. On voit donc dĂ©filer une succession de carrĂ©s dont les surfaces mesurĂ©es en mètres carrĂ©s correspondent Ă  la succession des puissances de 10 (y compris le carrĂ© du top 0 de surface m2 puisque 100=1). C'est d'ailleurs pour cela que le format de l'image est un carrĂ© (1:1). Le format du film, lui, est 1:1,36 ; sur le cĂ´tĂ© gauche de l'image est notĂ© la longueur du dernier carrĂ© blanc, Ă  droite sa longueur en puissance de 10 (projetĂ© sur un Ă©cran de m de haut, on aurait une image de m de large et deux bandes de 18 cm de chaque cĂ´tĂ©, soit une largeur totale de 1,36 m). Le film commence donc Ă  la puissance 100, l'univers observable correspond Ă  1024 (100 millions d'annĂ©es-lumière) et un proton Ă  10-16 (0.000001 Ă…ngström).

Dans l'ordre croissant, le film permet de voir un parc à côté d'un stadium, le Soldier Field, se trouvant dans une ville, Chicago, au bord d'un lac, le Michigan, en Amérique du Nord, sur la Terre, dans le système solaire, dans la Voie lactée, dans l'univers.

Dans l'ordre décroissant, la caméra filme la main, l'épiderme, le collagène, un lymphocyte, les chromosomes et l'ADN, les atomes, les électrons et enfin évoque les quarks d'un proton du noyau.

Les 9 minutes du film sont commentées par une voix off masculine et accompagnée par une musique d'orgue au synthétiseur. Si l'on parle de Powers of Ten comme d'un film, la majorité du film est constituée d'un enchaînement de fondus entre des images à différentes échelles.

Le film était une commande d'IBM. Powers of Ten a été sélectionné en 1991 pour faire partie du National Film Registry, un ensemble de films conservé à la bibliothèque du Congrès des États-Unis. Une publicité pour la société d'assurances française La Mondiale a repris l'idée de ce film.

Inspiration

  • Le film a sans doute inspirĂ© la sĂ©quence finale de Men in Black de Barry Sonnenfeld.
  • Il a Ă©galement Ă©tĂ© parodiĂ© au dĂ©but d'un Ă©pisode des Simpsons lors de la saison 15.
  • Sanghon Kim rĂ©alise un clip psychĂ©dĂ©lique illustrant le morceau Oedo 606[1] de Surkin. Il y rend hommage au documentaire amĂ©ricain.

Voir Powers of ten

  • Le film est frĂ©quemment montrĂ© dans le cadre d'expositions d'art, de design ou de sciences. Il lui arrive de passer Ă  la tĂ©lĂ©vision (Arte par exemple). En DVD zone 1, Powers of 10, ainsi que sa maquette (A Rough Sketch for a Proposed Film Dealing with the Powers of Ten and the Relative Size of Things in the Universe, 1968), est prĂ©sent sur le premier volume de la sĂ©rie de cinq DVD "The Films of Charles & Ray Eames", Ă©ditĂ© par Image Entertainment (ASIN 6305943877). Il est prĂ©sentĂ© en 2013 au Centre Pompidou-Metz dans le cadre de l'exposition RĂŞves d'Icare[2].
  • Une version, synchronisĂ©e avec la bande son du morceau "Microscopic" de l'album Gas 0095 (en)
  • Dans la collection Belin/Pour la science, Les Puissances de dix (ISBN 978-2-8424-5004-5) reprend en les commentant les 42 Ă©tapes du film.

Notes et références

  1. « Oedo 606 », Surkin. Directed by SANGHON KIM. Produced by DIVISION Label: MARBLE, 2013 (consulté le )
  2. « Rêves d'Icare » (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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