Poste de combat
Un navire de guerre est au poste de combat lorsque toutes les dispositions, au matériel et au personnel, ont été prises pour qu’il puisse engager le combat et utiliser ses armes.
Appel aux postes de combat
À l’ordre « Aux postes de combat » donné sur le réseau de diffusion intérieure du bord et doublé par la sonnerie de clairon traditionnelle (aujourd’hui le plus souvent enregistrée), chaque membre de l’équipage va occuper une fonction prédéterminée (son poste de combat) listée sur le rôle de combat.
En particulier, les « centres nerveux » du navire sont entièrement armés (c’est-à -dire que toutes leurs fonctions sont assurées) : passerelle, poste central (PC) propulsion, PC sécurité et central opérations (CO); les équipes d’intervention sécurité sont équipées et prêtes à intervenir. Les armes sont mises en disposition de tir et leurs servants sont à leurs postes. Portes et panneaux étanches sont fermés et verrouillés. Sur certains navires de surface et selon le type de menace, on peut établir une surpression par rapport à l’atmosphère, de façon que de l’air contaminé par des agents chimiques ou radioactifs ne pénètre pas.
Le poste de combat est maintenu aussi longtemps que nécessaire, mais est à terme éprouvant pour l’équipage. Récemment, une frégate de surveillance française a maintenu les postes de combat plusieurs jours sans interruption alors qu’elle aidait un pétrolier échoué menacé par des pirates.
En anglais, le terme est « action station » (« General Quarters » en américain).
Au Canada, les Forces armées canadiennes utilisent le «Stand to» d'origine anglaise afin de mettre les troupes en alerte et désigner le branle-bas de combat, et ce aussi bien en anglais qu'en français.
« Branle-bas de combat » ou « Branlebas de combat »
Autrefois, le branle-bas de combat était l’ordre donné au clairon pour appeler l’ensemble de l’équipage à son poste de combat[1].
Le terme « branle-bas de combat » vient de l’action de dégager les hamacs (« branle » en termes de marine) des ponts d’artillerie des vaisseaux et de les disposer roulés le long du pont supérieur pour servir de protection supplémentaire contre la mitraille ennemie. En temps de guerre, on appelait aux postes de combat chaque jour juste avant l’aube pour le cas où un navire ennemi serait repéré avec le soleil levant.
Selon le Dictionnaire de la marine à voile de Bonnefoux et Paris[1], « branlebas » peut se décliner de différentes façons :
- le branlebas, en anglais Clearing of the ship, s'apparente Ă un branlebas de nettoyage
- « branlebas ! », en anglais Up all hammocks!, le contraire de « bas les branles », en anglais Down the hammocks
- « branlebas général ! » ou « branlebas de combat ! », en anglais Clear the ship for action, pour l'exécution de la procédure de préparation du navire au combat.
Il y avait donc divers branlebas, du nettoyage à la préparation au combat.
Le terme « branle-bas » subsiste toujours dans la marine moderne mais il est utilisé dans un autre contexte : c’est le signal pour le réveil de l’équipage, lui aussi traditionnellement donné par une sonnerie de clairon.
Notes et références
- Dictionnaire de la marine à voiles (Pâris et De Bonnefoux, réédition de 1999), page 116
Voir aussi
Bibliographie
- Edmond Parïs et Pierre de Bonnefoux, Dictionnaire de marine à voiles (Détail des éditions), Paris, Editions du Layeur, (réimpr. 1999) (1re éd. 1859), 720 p. (ISBN 978-2-911468-21-6 et 2-911468-21-X)