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Ponce-François Copette

Ponce-François Copette, dont le nom est parfois Ă©crit Coppette, nĂ© Ă  Rethel le et mort Ă  Paris le , fut principal du collĂšge de Reims Ă  Paris, docteur en thĂ©ologie, prieur de Saint-Martin de Bazoches-en-Dunois, vicaire gĂ©nĂ©ral de Reims et de Bourges, des AcadĂ©mies de Rome, de Florence et d‘Alexandrie, et fut l'un des administrateurs du collĂšge de Louis-le-Grand.

Ponce-François Copette
Portrait gravé de Ponce-François Copette, dessiné par Jean-Baptiste Méon & gravé par Louis-Simon Lempereur en 1772
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  69 ans)
Activité

Biographie

Il naquit à Rethel, le , de Gilles Copette et d’Anne Barthelemy.

Il commença ses études à Reims et vint à Paris en 1729, pour les y achever. Il fut boursier du collÚge de Reims, en 1730 et boursier par la fondation Perreau, en l'an 1732 [1]

Il était en licence, lorsqu'il fut nommé principal du collÚge de Reims, le et installé le .

Il prit ensuite le bonnet de docteur, aprĂšs s'ĂȘtre fait agrĂ©ger Ă  la maison de Navarre .

Amoureux des arts, son premier soin fut de rassembler une collection de tableaux, de dessins, d'esquisses, de gravures, de bustes, de vases antiques, etc. Au bout de quelques annĂ©es, il parvint Ă  se former un cabinet intĂ©ressant, qu'il s'empressait de montrer aux curieux, car il Ă©tait extrĂȘmement communicatif, et aimait Ă  faire partager ses jouissances. Sans ĂȘtre artiste de profession, il porta la passion pour la peinture et la sculpture Ă  un tel point, qu'il finit par acquĂ©rir une thĂ©orie profonde de ces deux arts, et toutes les connaissances qu’exige la qualitĂ© d’amateur.

Il comptait un grand nombre d'amis parmi les statuaires, les sculpteurs, les architectes, les peintres et les graveurs. Il Ă©tait surtout liĂ© d'une tendre amitiĂ© avec le cĂ©lĂšbre Claude-Henri Watelet, homme de lettres spirituel et financier opulent, qui lui donna une marque particuliĂšre d’affection, en dessinant et en gravant lui-mĂȘme son portrait.

Il rénova les bùtiments du collÚge. Il acheva de détruire les derniers vestiges de l'hÎtel de Bourgogne, et en bouleversa les anciennes dispositions. La grande porte d'entrée, qui avait été tournée jusque-là devant Sainte-Barbe, fut établie par sa volonté sur la rue des Sept-Voies, en 1745. En 1762, il fit refaire le corps de logis sur la rue de Reims. Les travaux s'achevaient au moment de la réunion du collÚge à Louis-le-Grand, en 1762[2].

En 1763, Watelet et lui partirent ensemble pour l'Italie ; ce voyage dura un an. Les deux amis, qui voyageaient en hommes en observateurs éclairés et judicieux, convinrent de rédiger, chacun de leur cÎté, le journal de leur voyage, et prirent l'engagement de ne se le communiquer qu'à leur retour à Paris.

Le Journal du voyage de l'abbĂ© Copette, en 8 vol. in-12, restĂ© manuscrit, plut beaucoup Ă  Watelet; et, selon J.-B. Boulliot, « tous ceux qui l'ont vu s‘accordent Ă  dire qu’il renferme des choses curieuses, et rendues d’une maniĂšre originale et piquante. »

Les deux amis reçurent, dans toutes les capitales oĂč ils sĂ©journĂšrent, des tĂ©moignages de la considĂ©ration publique. Le roi de Sardaigne Charles-Emmanuel III de Sardaigne et le pape ClĂ©ment XII les accueillirent d'une maniĂšre distinguĂ©e. Ils se liĂšrent, Ă©tant Ă  Rome, avec les abbĂ©s Leseur et Jacquier, minimes champenois, que leur attachement rĂ©ciproque avait rendus cĂ©lĂšbres.

Il passa dans le cabinet du comte d'Angivillier, Charles Claude Flahaut de La Billarderie, dernier intendant des BĂątiments du roi.

Il meurt le dans les locaux du CollĂšge de Reims[3].

Son importante bibliothÚque fut dispersée à l'encan le lundi , quelques semaines aprÚs son décÚs [4].

Hommages

  • Pierre de Saulx, un littĂ©raire rĂ©mois, lui dĂ©die : RĂ©flexions sur la cĂ©rĂ©monie du jour des Cendres - Épitre Ă  Monsieur l'abbĂ© Coppette, docteur de Sorbonne, etc. - Au retour de sa dangereuse maladie, aprĂšs son voyage de Rome, Reims : Imprimerie B. Multeau, 1765 et dans Le Mercure de France, 1765, vol.1, p.64

Notes et références

  1. Henri Lacaille, Étude sur le Collùge de Reims à Paris (Cf. bibliographie), piùces justificatives XXVII & XIX.
  2. Jules Étienne Joseph Quicherat, Histoire de Sainte-Barbe : collĂšge, communautĂ©, institution (1860), Paris : L. Hachette, 1864, vol.3, p. 118-119
  3. Son enterrement est annoncé dans le Journal de Paris, no 1150, du 12 octobre 1781 . Un codicille à son testament fut déposé la veille, le 11 octobre
  4. Notice des principaux articles composant la bibliothÚque de feu M. l'abbé Copette, dont la vente se fera le lundi 26 novembre 1781, Paris : Mérigot l'ainé et Dessain junior, 14 novembre 1781

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs Ă©crits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, en 2 volumes, Paris, 1830, vol. 1, p. 289-293 . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Albert Baudon, Les Portraits et les ex-libris de l'abbĂ© Ponce-François Copette, H. Matot, 1914, 16 p.
  • Henri Lacaille, Étude sur le CollĂšge de Reims Ă  Paris, 1412-1763, dans Travaux de l'AcadĂ©mie de Reims, CIV, 1897-98 — chap. III : Le CollĂšge de Reims jusqu'Ă  sa rĂ©union avec Louis-le-Grand, sous RenĂ© Vatry et François Copette (1732-1763) ou .

Voir aussi

Liens externes

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