Polaris Project
Polaris est une organisation non gouvernementale Ă but non lucratif qui lutte et prĂ©vient le trafic sexuel et le trafic de main-d'Ćuvre en AmĂ©rique du Nord. Polaris se concentre sur trois principaux domaines de travail : renforcer le pouvoir des travailleurs migrants qui risquent d'ĂȘtre victimes de la traite dans les industries agricoles et autres aux Ătats-Unis ; tirer parti de la portĂ©e et de l'expertise des systĂšmes financiers pour perturber la traite ; responsabiliser les auteurs de violence contre les personnes dans le commerce du sexe et Ă©tendre les services et les soutiens aux personnes vulnĂ©rables pour prĂ©venir la traite avant qu'elle ne se produise.
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Polaris exploite la National Human Trafficking Hotline des Ătats-Unis[1] qui fournit soutiens et services pour les victimes Ă travers le pays, et reçoit des conseils et des appels sur des situations suspectes de traite des ĂȘtres humains. Ă partir de ce travail, l'organisation a construit l'un des plus grands ensembles de donnĂ©es sur la traite des ĂȘtres humains aux Ătats-Unis. L'ensemble de donnĂ©es est accessible au public pour ĂȘtre utilisĂ© par les chercheurs via le Counter-Trafficking Data Collaborative, lancĂ© par Polaris et l'Organisation internationale des Nations unies pour les migrations[2]. Polaris plaide Ă©galement en faveur d'une lĂ©gislation nationale et fĂ©dĂ©rale anti-traite plus stricte et engage les membres de la communautĂ© dans les efforts locaux et nationaux. Les dĂ©tracteurs de Polaris affirment que l'organisation ne parvient pas Ă faire la distinction entre le travail du sexe volontaire et la coercition, et que les politiques de Polaris font pression pour nuire aux travailleurs du sexe.
Polaris - à l'origine Polaris Project - a été fondée en 2002 par Derek Ellerman et Katherine Chon, de l'Université Brown. L'organisation a été nommée d'aprÚs l'étoile polaire, symbole historique de la liberté[3]. Polaris est l'une des rares organisations travaillant sur toutes les formes de traite, y compris le soutien aux survivants qui sont des hommes, des femmes, des personnes transgenres et des enfants, des citoyens américains et des ressortissants étrangers[4].
Ligne d'assistance téléphonique
Depuis 2007, Polaris exploite la hotline nationale amĂ©ricaine contre la traite des ĂȘtres humains, qui est financĂ©e par le dĂ©partement amĂ©ricain de la santĂ© et des services sociaux (HHS), l'administration pour les enfants et les familles et par des sources non gouvernementales[5]. La ligne d'assistance tĂ©lĂ©phonique sur la traite des ĂȘtres humains offre aux survivants de la traite des ĂȘtres humains un soutien et une variĂ©tĂ© d'options pour obtenir de l'aide et rester en sĂ©curitĂ©, et partage des conseils pratiques, le cas Ă©chĂ©ant. L'assistance via la ligne d'assistance tĂ©lĂ©phonique contre la traite est disponible 24 heures sur 24, tous les jours de l'annĂ©e. Les victimes, les survivants et les autres personnes peuvent contacter la ligne d'assistance tĂ©lĂ©phonique contre la traite par SMS, formulaire Web et chat en ligne, en anglais et en espagnol. Tout contact avec la ligne d'assistance tĂ©lĂ©phonique sur la traite est confidentiel. La ligne d'assistance tĂ©lĂ©phonique contre la traite tient Ă©galement Ă jour un rĂ©pertoire public d'organisations de rĂ©fĂ©rence dans tout le pays qui travaillent et peuvent ĂȘtre en mesure d'aider les victimes, les survivants et les autres personnes souhaitant s'impliquer dans le mouvement de lutte contre la traite[6].
Données et recherche
En 2020, Polaris a commencé à travailler sur une étude nationale des victimes, afin d'obtenir des données scientifiquement valides. En plus de demander aux personnes victimes de partager leur vécu, le projet s'appuie sur ces derniÚres pour concevoir l'étude et analyser les résultats.
Les critiques ont fait part de leurs inquiétudes quant au fait que les données de la Trafficking Hotline déforment l'ampleur réelle du phénomÚne de traite des travailleurs du sexe[7].
Critiques
Le projet Polaris a Ă©tĂ© critiquĂ© par des journalistes, des travailleuses du sexe et certains dĂ©fenseurs de la santĂ© publique. La rĂ©dactrice en chef du magazine Reason, Elizabeth Nolan Brown, a qualifiĂ© Polaris de « l'un des plus grands fournisseurs de mauvaises statistiques dĂ©guisĂ©es en sensibilisation Ă la traite des ĂȘtres humains[8] ». Les dĂ©fenseurs des travailleuses du sexe ont dĂ©clarĂ© que la hotline contre la traite des ĂȘtres humains exploitĂ©e par Polaris n'est pas confidentielle et que les appels Ă la hotline sont renvoyĂ©s Ă la police qui arrĂȘte ensuite les travailleuses du sexe adultes[9].
L'exactitude des donnĂ©es de Polaris sur la traite des ĂȘtres humains a Ă©tĂ© remise en question par plusieurs sources. En 2011, Polaris a Ă©tĂ© critiquĂ© pour avoir sciemment utilisĂ© des donnĂ©es fausses et trompeuses pour exagĂ©rer le nombre de travailleuses du sexe victimes de la traite et sous-estimer leur Ăąge d'entrĂ©e dans le travail du sexe[10]. Polaris s'est ensuite associĂ© Ă la sociĂ©tĂ© d'analyse de donnĂ©es Palantir Technologies pour amĂ©liorer l'organisation des donnĂ©es signalĂ©es au Centre national de ressources sur la traite des ĂȘtres humains et l'exactitude des statistiques rendues publiques[11]. En 2015, Polaris a Ă©tĂ© accusĂ© d'avoir utilisĂ© des donnĂ©es non rĂ©fĂ©rencĂ©es et non corroborĂ©es pour exagĂ©rer les revenus et le nombre de clients vus par les travailleuses du sexe de la rue et des salons de massage et la prĂ©valence des «proxĂ©nĂštes»[12].
RĂ©compenses
Références
- « Grants »
- (en) « UN Migration Agency, Polaris to Launch Global Data Repository on Human Trafficking », International Organization for Migration,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Fighting modern slave trade | Harvard Gazette », News.harvard.edu, (consulté le )
- « Katherine Chon and Derek Ellerman: Fighting Human Trafficking | USPolicy », Uspolicy.be, (consulté le )
- « Office on Trafficking in Persons », U.S. Department of Health and Human Services Administration for Children and Families (consulté le )
- (en) « Referral Directory », National Human Trafficking Hotline, (consulté le )
- Elizabeth Nolan Brown, « Super Bowl Sex Trafficking Myths Return », Reason, Reason Foundation,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Elizabeth Nolan Brown, « Super Bowl Sex Trafficking Myths Return », Reason, Reason Foundation,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- D, « Big Mother is Watching You: The Polaris Project & Rhode Island », Tits and Sass, (consulté le )
- « Why are Sex Workers and Public Health Advocates Annoyed with Google? », Dailykos, (consulté le )
- Sneed, « How Big Data Battles Human Trafficking » (consulté le )
- « Special Report: Money and Lies in Anti Human Trafficking NGOs », truth-out.org, (consulté le )
- « Everyday Heroes »
- « Skoll Awards », Skoll Foundation (consulté le )