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Ploutos (Aristophane)

Ploutos (en grec ancien Πλοῦτος / Ploũtos) est une comédie grecque antique d'Aristophane, produite en 388 av. J.-C.

Contexte

Ploutos est la dernière comédie d'Aristophane que nous ayons conservée. Si l'on en croit certains lexicographes, une première version avait été jouée en 408 av. J.-C., mais elle ne nous est pas parvenue. Représenté alors qu'Athènes est encore sous l'hégémonie de Sparte, le Ploutos est clairement lié au contexte politique. La pièce est présentée lors d'un concours nouvelle formule : cinq poètes comiques concourent désormais au lieu de trois. Nous n'en connaissons pas le gagnant. Mais c'est Ararôs, l'un des fils d'Aristophane, qui interpréta le rôle-titre.

Comme L'Assemblée des femmes (392), Ploutos marque l'évolution d'Aristophane vers la Comédie moyenne : la parabase disparaît et le chœur joue un rôle bien moindre. Les deux pièces partagent également le même thème : Aristophane y aborde le problème de l'inégalité des richesses.

Idée comique

Il est bien connu que Ploutos, dieu de la richesse, est aveugle : Zeus en a décidé ainsi, pour éviter que Ploutos devienne le bienfaiteur des hommes. Sur le bon conseil de l'oracle de Delphes, un citoyen, Chrémylos, convainc Ploutos d'aller se faire soigner — en l'espèce d'aller dormir dans le sanctuaire d'Asclépios. Une fois guéri, Ploutos peut faire le bonheur des honnêtes gens.

Résumé

  • Prologue : ChrĂ©mylos explique Ă  son esclave Carion les raisons de son Ă©trange comportement : s'il suit Ă  la trace ce vieillard aveugle, c'est que l'oracle de Delphes le lui a recommandĂ©. InterrogĂ©, le vieillard rĂ©vèle son identitĂ© : il est Ploutos, dieu de la richesse, rendu aveugle par la jalousie de Zeus. ChrĂ©mylos et Carion lui dĂ©montrent que c'est lui, Ploutos, qui règne sur le monde ; Ploutos accepte d'aller se faire soigner.
  • Parodos : ArrivĂ©e du chĹ“ur, les voisins de ChrĂ©mylos. Après un intermède burlesque, on apprend que ChrĂ©mylos est devenu très riche.
  • Épisodes et triomphe : Survient PĂ©nia, « la Dèche » (traduction de Victor-Henri Debidour), qui accuse le hĂ©ros d'ingratitude : n'est-ce pas elle qui fait avancer le monde ? Elle Ă©choue Ă  se faire entendre et repart alors qu'arrivent successivement un sycophante ruinĂ©, un honnĂŞte homme devenu riche, une vieille femme rejetĂ©e par son gigolo enrichi, Hermès affamĂ© par manque de sacrifices et un prĂŞtre de Zeus prĂŞt Ă  la reconversion. Le tout s'achève par une grande procession vers l'Acropole.

Traductions classiques

  • Ploutos, d'Aristophane, traduit par M. Eugène Talbot, 1897
  • Plutus, d'Aristophane, traduit par M. AndrĂ©-Charles Brotier, 1899
  • Plutus, d'Aristophane, traduit par M. Pierre Brumoy, 1763

Notes et références

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