Place de la Nouvelle-Aventure
La place de la Nouvelle-Aventure est une place de Lille située entre la rue Léon-Gambetta et la rue des Sarrazins, dans le quartier de Wazemmes.
Place de la Nouvelle-Aventure | |
le marché couvert | |
Situation | |
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Coordonnées | 50° 37′ 34″ nord, 3° 03′ 00″ est |
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Ville | Lille |
Quartier(s) | Wazemmes |
Début | Rue Léon-Gambetta |
Fin | Rue des Sarrazins |
Morphologie | |
Type | Place |
Longueur | 80 m |
Largeur | 200 m |
Superficie | 16 000 m2 |
La place où a lieu trois fois par semaine l'important marché de Wazemmes est parfois désignée sous le nom de place du marché de Wazemmes.
Situation et accès
La place couvre un large quadrilatère de plus de 180 m de long et de plus de 80 m de large, bordé au Nord par la rue Léon-Gambetta et au Sud par la rue des Sarrazins. A l'Est elle est limitée par le front bâti prolongeant celui des rues Colbert et Jules-Guesde et à l'Ouest par l'axe de la rue Racine et par l'église Saint-Pierre-Saint-Paul.
Ce site est desservi par les stations de métro Wazemmes et Gambetta.
Historique
La place tient son nom du château de la Nouvelle-Aventure bâti au début du XVIIIème siècle qui devient à partir de 1757 une guinguette.
Ce bâtiment comprenait au rez-de -chaussée et au premier étage deux grandes salles dont l’une était un théâtre en 1772. Derrière le bâtiment s’étendait une grande terrasse où l’on dansait, au-delà de cette terrasse des allées de charmille et, à l’extrémité, un ménage de chevaux de bois pour les enfants et des jeux de boule. La Nouvelle Aventure était un lieu de fêtes populaires telles que le Broquelet, fête des dentellières qui avait lieu le , la Sainte-Anne, la Saint-Eloi, qui rassemblaient jusqu’à 4 ou 5 000 personnes. Ces fêtes qui pouvaient durer 2 ou 3 jours étaient l’occasion de rencontres amoureuses ce que condamne en ces termes l'abbé Alfred Salembier auteur de l’histoire de Wazemmes : la morale n’y trouvait pas toujours son compte, la religion avait à prononcer des jugements sévères mais trop justifiés[1].
Le chansonnier Alexandre Desrousseaux était plus explicite :
« Tous chés jeun’s filles, chés hommes, chés femmes , tout joyeux, s’in allot danser. A l’Nouvielle-Avinture. Et quand v’not l’nuit, chés garchons, chés fillettes (terme désignant en patois, non les petites filles, mais les jeunes filles et femmes célibataires)…allott’nt dans les gloriettes. L’temps paraichot court in s’faijant l’amour. Sans y pinser, on attropot l’jour… Au bout d’neuf mois, pus d’eun’ fille étot mère. »
— Alexandre Desrousseaux, Chansons et pasquilles en patois. Premier volume pages 71 et 72. Edition du syndicat d’initiative de Lille.
D’autres observateurs manifestaient également de la sympathie pour ces réjouissances [2] - [3]
La guinguette est démolie en 1861 pour aménager la place. Le marché couvert est construit de 1869 à 1873, en retrait de la Léon-Gambetta.
La Nouvelle Aventure. Chanson d’Alexandre Desrousseaux
Sa disparition fut très regrettée. Desrousseaux y a consacré une de ses chansons écrite en 1861[4].
Original en patois (typographie de l'édition respectée) et traduction en français.
Texte en patois | Traduction en français |
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V ‘là ben longtemps qu’on fait courir |
Voilà bien longtemps qu’on fait courir |
Note de Desrousseaux :
« cette célèbre et magnifique guinguette a été démolie en 1861 pour l’établissement de la place qui porte son nom. On y a dansé pour la dernière fois le 13 mai à l’occasion de la fête de Broquelet. »
- Fête du Broquelet à la Nouvelle Aventure en 1803 Tableau de Louis Joseph Watteau
- Le château de la Nouvelle Aventure
- La Nouvelle Aventure
Annexes
Articles connexes
Notes, sources et références
- Alfred Salembier, Histoire de Wazemmes, Annales de la société d’études de la province de Cambrai Tome VI, , 459 p. (lire en ligne), p. 119 à 124
- Simon François Blocquel, Nouveau conducteur ou guide des étrangers dans Lille et ses environs, Lille, Castiaux, (lire en ligne), p. 222 et 223
- Henri Bruneel, Guide de la ville de Lille, Lille, Librairie ancienne et moderne de Vanackere, (lire en ligne), p. 20 et 21
- Alexandre Desrousseaux, La Nouvelle-Aventure. Chansons et pasquilles lilloises. Deuxième volume, Lille, Les amis de Lille, , p. 200