Pippa Passes
Pippa Passes est une « pièce dramatique » (dramatic piece), à la fois pièce de théâtre et poème, de Robert Browning, publiée en 1841 en tant que premier volume de sa série poétique Bells and Pomegranates (« Clochettes et grenades »).
L'auteur décrit son œuvre comme étant « le premier d'une série de pièces dramatiques ».
Résumé
L'idée de base en est l'histoire d'une jeune fille innocente, traversant les faubourgs d'Asolo, peuplés de criminels, sans en être elle-même souillée. L'ouvrage créa un scandale lorsqu'il fut publié pour la première fois, du fait de sa description sans fard des personnages les plus méprisables de l'endroit — en particulier l'adultère Ottima — et pour la façon crue dont les questions sexuelles y sont abordées.
Passage notoire
Le passage le plus connu de Pippa Passes est sans doute celui-ci, dont les deux derniers vers sont fréquemment cités :
- God's in his Heaven
- All's right with the world!
- (Dieu est dans son Paradis
- Tout va bien dans le monde !
The year's at the spring, |
L'année est à son printemps, |
Vocabulaire de Robert Browning
La recherche de mots rares par Robert Browning a pu l'amener à faire des erreurs fâcheuses, comme en témoignent ces vers de Pippa Passes :
Then owls and bats |
dans lesquels il utilise le mot twat sur la foi d'un poème du XVIIe siècle qu'il avait trouvé[N 3], et où il avait cru — bien à tort — que le mot désignait la coiffe des nonnes (tout comme cowl le capuchon des moines), alors qu'il s'agit d'un mot vulgaire désignant le sexe féminin[1].
Adaptations
La pièce a été adaptée au cinéma :
Notes
- « Office » au sens de garde-manger, et non de cérémonie religieuse.
- Robert Browning ne se privant jamais de jouer avec les mots rares et même parfois d'en prendre à son aise avec les néologismes, il paraît possible de timidement l'imiter.
- Le poème que Browning avait trouvé est le suivant : They talked of his having a Cardinal's hat / They'd send him as soon an old nun's twat (« Ils ont parlé de lui donner un chapeau de cardinal. Ils aimeraient encore mieux lui envoyer la chatte d'une vieille nonne »). La confusion de Robert Browning se comprend, en effet, puisqu'il a cru que le mot désignait une coiffure.
Références
- Jesse Sheidlower et Lewis Black, The F-Word, (lire en ligne), p. XV