Pimobendane
Le pimobendane est une molécule un dérivée du benzimidazole-pyridazinone, ayant une action inotrope positive et possédant de puissantes propriétés vasodilatatrices.
MĂ©tabolisme
Lors d'administration par voie orale, la biodisponibilité du pimobendane est de 55%. Ce composé présente une forte fixation aux protéines plasmatiques (environ 93%). Ce produit a une large distribution et un métabolisme complexe rénal et hépatique. Son temps de demi-vie est de 1h.
Mode d'action et indication
Deux mécanismes d'action permettent l'effet inotrope positif :
- un accroissement de la sensibilité au calcium des myofilaments cardiaques
- une inhibition de la phosphodiestérase III.
Ainsi l'effet inotrope positif n'est déclenché ni par une action similaire à celle des glycosides cardiaques ni par un mécanisme sympathicomimétique.
L'effet vasodilatateur provient également de l'inhibition de la phosphodiestérase III.
Le pimobendane est notamment utilisé en médecine vétérinaire. En effet, lors d'insuffisance valvulaire et de cardiomyopathies dilatées symptomatique, lors d'utilisation en association avec d'autres médicament comme le furosémide, le produit a démontré une augmentation de la qualité et de la durée de vie des chiens traités[1].
Contre-indications et effets secondaires
Le pimobendane est contre indiquĂ© en cas de cardiomyopathies hypertrophiques ou de maladies pour lesquelles l'amĂ©lioration du dĂ©bit cardiaque n'est pas possible pour des raisons fonctionnelles ou anatomiques (par exemple lors de stĂ©nose aortique). Le pimobendane Ă©tant principalement mĂ©tabolisĂ© via le foie, il ne doit Ă©galement pas ĂȘtre utilisĂ© lors de dysfonctionnement hĂ©patique important.
Les effets secondaires les plus frĂ©quemment relevĂ©s sont une atteinte de lâhĂ©mostase primaire, et des atteintes digestives (principalement diarrhĂ©e et vomissement). On retrouve Ă©galement parfois des lĂ©sions cardiaques de type "jet lĂ©sions" ou encore une hypertrophie compensatoire du ventricule gauche. Les patients traitĂ©s au pimobendane doivent donc ĂȘtre suivis par Ă©chocardiographie.
Références
- « RCP », sur www.ircp.anmv.anses.fr (consulté le )