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Pierre des morts

La pierre des morts serait un type de monument typique de l'Auvergne et du Forez, encore utilisé jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Une pierre des morts à Chauvigny dans la Vienne

D'après une théorie développée par Marcel Baudouin, que ne documente aucune archive que ce soit, les familles habitant dans les jasseries devaient souvent descendre leurs morts sur le dos ou dans un cercueil jusqu'au village le plus proche afin que ceux-ci soient enterrés chrétiennement. Les prêtres n'étant pas toujours présents, il était prévu de grandes pierres carrées, sortes d'autels, sur lesquelles les porteurs déposaient le mort. A son retour ou quelques jours plus tard (alerté par les odeurs ou par les plaintes des voisins), le prêtre prenait le mort en charge, et l'enterrait suivant le rite catholique. Les familles et les porteurs étaient alors déjà retournés aux jasseries afin de continuer à s'occuper des bêtes. La plupart de ces témoignages d'un culte des morts aujourd'hui disparu ont été détruits. Ils ont souvent été utilisés en remploi, pour servir de remblai pour des routes par exemple, comme la pierre des morts de Saint-Anthème.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Marcel Baudouin, « Les pierres d'attente des morts en France et en particulier les pierres des morts de l'Ile-d'Yeu (V.) », Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, vol. 6, no 2,‎ , p. 72–106 (DOI 10.3406/bmsap.1915.8718, lire en ligne, consulté le )
  • J.-M. Couderc. Géographie et archéologie des cupules. Académie de Touraine, 2020.
  • J. Gélis & J.-J. Immel. « De la maison mortuaire au cimetière : « cercueil du pauvre », « pierre d’attente » et « porte des morts » », Bulletin de la Société historique de l’Essonne 2020, p. 207-239.
  • J. Prudhomme & A. Prudhomme. « Pierres des morts et pierres de criée », Mémoires de la Société des Sciences et Lettres de Loir-et-Cher 2003 ; 58 : 209-237.
  • A. Van Gennep. Le folklore français. 1, Du berceau à la tombe, cycles de carnaval carême et de Pâques. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1998.

Voir aussi

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