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Pierre Weber

Pierre Weber, né le dans le 3e arrondissement de Lyon (Rhône)[1] et mort le à Nancy (Meurthe-et-Moselle), est un homme politique français.

Pierre Weber
Illustration.
Fonctions
Député de Meurthe-et-Moselle
�
(19 ans, 4 mois et 3 jours)
Biographie
Nom de naissance Pierre Marie Joseph Weber
Date de naissance
Lieu de naissance Lyon 3e (RhĂ´ne, France)
Date de décès
Lieu de décès Nancy (Meurthe-et-Moselle, France)
Nationalité Française

Biographie

Etudiant à la faculté de médecine de Nancy, il est docteur en médecine à partir de 1936[2]. Titulaire de la médaille de la résistance, il est désigné conseiller municipal de Nancy à la Libération, puis il se présente aux élections municipales sur une liste de résistants, souvent de gauche, en tant que membre du mouvement Ceux de la Résistance[3], est élu au même poste en et élu adjoint[4]. La même année, il est élu conseiller général du canton de Nancy-Est, en septembre[5] ; il est alors le benjamin du conseil général de Meurthe-et-Moselle[6]. Il se présente en 1947 sur une liste modérée, qui se veut apolitique[7] - [8] et est élu premier adjoint du nouveau maire Jean Lionel-Pèlerin, qui menait une liste gaulliste rivale[9] - [10]. Il préside alors le syndicat des médecins de Meurthe-et-Moselle[11].

Il est élu député de Nancy en . Il soutient les gouvernements du général de Gaulle, de Georges Pompidou puis de Valéry Giscard d'Estaing. Ce républicain indépendant (droite) est apparenté au groupe des Républicains indépendants à l'Assemblée nationale[12]. Il n'est pas réélu député en 1978, battu par André Rossinot, également médecin et conseiller municipal de Nancy[13].

Adjoint au maire depuis 1945, il est élu maire de Nancy en 1961, en remplacement de Raymond Pinchard, décédé. La fin de son mandat est marquée par une crise politique, en 1969-1970. Un projet gouvernemental désignant Metz comme chef-lieu de la région Lorraine entraîne la division du conseil municipal[14] - la plupart de ses anciens colistiers désapprouvent et désavouent l'attitude du docteur Weber (il a notamment annoncé qu'il démissionnait en mai 1969 mais n'en a rien fait) -, la démission de conseillers municipaux, des candidatures rivales à l'occasion d'une élection partielle (28 membres de la liste « Nancy-capitale », conduite par le sénateur Marcel Martin, conseiller municipal démissionnaire, hostile au maire, sont élus en ), l'impossibilité pour Pierre Weber de diriger la municipalité, du fait du blocage de ses opposants, la dissolution du conseil municipal, sur décision du Conseil des ministres (décret du ), le retrait du docteur Weber en et la victoire de ses opposants lors d'une autre élection municipale en 1970[15].

Il préside encore le syndicat des médecins de Meurthe-et-Moselle dans les années 1960[16].

La dernière phase de son engagement politique est marquée par son appui apporté au Front national de Jean-Marie Le Pen.

DĂ©tail des fonctions et des mandats

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. L'Est républicain, 16 juin 1936 (en ligne sur kiosque/limedia.fr)
  3. L'Est républicain, 26 avril 1945, Ibid., 11 mai 1945
  4. L'Est républicain, 19 mai 1945
  5. Ibid., 25 septembre 1945
  6. Ibid., 30 octobre 1945
  7. L'Est républicain, 7 octobre 1947
  8. Paris-presse, L’Intransigeant, 15 octobre 1947
  9. L'Est républicain, 27 octobre 1947
  10. François Audigier et Frédéric Schwindt (dir.), Gaullisme et gaullistes: dans la France de l'Est sous la IVe République, Presses universitaires de Rennes, 2009
  11. L'Est républicain, 17 février 1947, L'Est républicain, 9 février 1948
  12. Assemblée nationale - Mandats à l'Assemblée nationale
  13. Profession de foi de Pierre Weber au premier tour, et professions de foi de ses adversaires
  14. « Lors des élections de mars 1965, la liste d'Union et d'action municipale réunissait les trois députés, MM. Weber, Roger Souchal et William Jacson, et aussi MM. Martin, Deiber et Bertin. Elle avait, dès le premier tour de scrutin, enlevé les 37 sièges à pourvoir, ayant obtenu 29 S23 voix contre 14 990 à la liste d'Union démocratique (douze P.C., huit P.S.U., onze S.F.I.O., six rad.) sur 72 424 inscrits, 48 699 votants et 44 813 suffrages exprimés »: Le Monde, 10 février 1970, "Une longue crise"
  15. Le Monde, 17 février 1970, "Nancy-capitale (M. Marcel Martin) l'emporte malgré le désistement des représentants de la majorité pour une liste apolitique" (la Liste d'union pour le développement de Nancy, menée par Roger Souchal et le docteur William Jacson (U.D.R.), soutenue par le docteur Weber, est arrivée en deuxième position au premier tour.
  16. Le Monde, 19 décembre 1964, "Une assemblée extraordinaire des médecins de Meurthe-et-Moselle se réunira samedi"

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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