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Persécution des zoroastriens

La persécution des zoroastriens est la persécution religieuse infligée aux disciples du zoroastrisme tout au long de son histoire. Cette discrimination et ce harcÚlement ont commencé sous la forme de violence éparse et de conversions forcées. Les zoroastriens sous la domination des musulmans, qui ont détruit des temples du feu, devaient payer une taxe appelée djizßa[1].

Ruines d’un temple du feu.

Les lieux de culte zoroastriens ont Ă©tĂ© profanĂ©s, les sanctuaires ont Ă©tĂ© dĂ©truits et des mosquĂ©es construites Ă  leur place. Beaucoup de bibliothĂšques ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©es et beaucoup d’hĂ©ritage culturel fut perdu. Peu Ă  peu, le nombre de lois rĂ©glementant le comportement zoroastrien et limitant leur capacitĂ© Ă  participer Ă  la sociĂ©tĂ© s’accrut. Au fil du temps, la persĂ©cution des zoroastriens est devenue plus courante et rĂ©pandue, et le nombre de croyants a considĂ©rablement diminuĂ©[1].

Une fois qu’une famille zoroastrienne Ă©tait convertie Ă  l’islam, les enfants Ă©taient envoyĂ©s Ă  l’école islamique pour apprendre l’arabe et les enseignements de l’islam, de sorte que certaines de ces personnes ont perdu leur foi zoroastrienne. Cependant, sous les Samanides, qui Ă©taient des zoroastriens convertis Ă  l’islam, la langue persane a prospĂ©rĂ©. À l’occasion, le clergĂ© zoroastrien a aidĂ© les musulmans contre ceux qu’ils considĂ©raient comme des hĂ©rĂ©tiques au zoroastrisme[1].

Avant l’invasion arabe, les zoroastriens et les communautĂ©s juives de la Perse prĂ©-islamique coexistaient pacifiquement pendant des centaines d’annĂ©es[2]. (ÎŁÏ…ÎŒÏ€ÎżÏƒÎčαÎșÎŹ) Ceci est Ă©galement reflĂ©tĂ© dans certains des livres plus tardifs de l’Ancien Testament.

ConquĂȘte islamique

Jusqu’à l’invasion arabe et Ă  la conquĂȘte musulmane qui s’est ensuivie, au milieu du VIIe siĂšcle, la Perse Ă©tait un État politiquement indĂ©pendant s’étendant de la MĂ©sopotamie Ă  l’Indus et dominĂ© par une majoritĂ© zoroastrienne[3] - [4] - [5]. Le zoroastrisme Ă©tait officiellement religion d’État de quatre empires prĂ©-islamiques persans[6]. Le dernier fut l’empire sassanide qui a passĂ© un dĂ©cret solidifiant ce fait en 224 EC[4] - [7]. L’invasion arabe a brusquement mis un terme Ă  la domination religieuse du zoroastrisme en Perse et a instituĂ© l’islam comme religion officielle d’État[8] - [9] - [10].

AprĂšs la conquĂȘte musulmane de la Perse, les zoroastriens ont reçu le statut de dhimmis. La discrimination et le harcĂšlement ont commencĂ© sous la forme d’une violence clairsemĂ©e[11]. Ceux qui payaient la jizya Ă©taient soumis aux insultes et Ă  l’humiliation par les percepteurs[12] - [13] - [14]. Les zoroastriens capturĂ©s comme esclaves Ă  la guerre Ă©taient affranchis s’ils se convertissaient Ă  l’islam[12].

Beaucoup de temples du feu, avec leurs quatre ouvertures axiales en arc, Ă©taient habituellement transformĂ©s en mosquĂ©es simplement en plaçant un mihrab Ă  la place de l’arc le plus proche de la qibla. On trouve des temples zoroastriens convertis de cette maniĂšre en mosquĂ©es Ă  Bukhara, ainsi qu’à Istakhr et prĂšs d’autres villes perses[15]. Les villes urbaines oĂč les gouverneurs arabes avaient Ă©tabli leurs quartiers Ă©taient les plus vulnĂ©rables Ă  ce type de persĂ©cution religieuse : de grands temples du feu furent transformĂ©s en mosquĂ©es, et les citoyens ont Ă©tĂ© contraints de se conformer ou de prendre la fuite[16]. Beaucoup de bibliothĂšques ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©es et beaucoup d’hĂ©ritage culturel a Ă©tĂ© perdu[17].

Peu Ă  peu, le nombre de lois rĂ©glementant le comportement zoroastrien s’accrut, limitant la capacitĂ© des zoroastriens Ă  participer Ă  la sociĂ©tĂ© et leur rendant la vie difficile afin de les forcer Ă  se convertir Ă  l’islam[17]. Avec le temps, la persĂ©cution des zoroastriens se rĂ©pandit et devint plus courante, et le nombre de croyants diminua considĂ©rablement. Beaucoup se sont convertis, certains superficiellement, pour Ă©chapper Ă  l’abus systĂ©matique et la discrimination lĂ©gale[12]. D’autres ont acceptĂ© l’islam parce que leur emploi dans le travail industriel et artisanal les rendrait, aux termes du dogme zoroastrien, impurs, leur travail impliquant le feu qui souillait[18]. Selon Thomas Walker Arnold, les missionnaires musulmans ne rencontrĂšrent pas de difficultĂ© Ă  expliquer les doctrines islamiques aux zoroastriens, car il y avait beaucoup de similitudes entre les croyances. Selon Arnold, pour le Persan, il rencontrerait Ahura Mazda et Ahriman sous les noms d’Allah et d’Iblis[18].

Une fois une famille zoroastrienne convertie Ă  l’islam, les enfants devaient aller Ă  l’école religieuse musulmane et apprendre l’arabe et les enseignements du coran, et perdaient leur identitĂ© zoroastrienne[12]. Ces facteurs ont continuĂ© Ă  contribuer Ă  augmenter les taux de conversion du zoroastrisme Ă  l’islam[19]. Un savant persan a commentĂ© : « Pourquoi tant de personnes ont-elles dĂ» mourir ou souffrir ? Parce qu’un cĂŽtĂ© Ă©tait dĂ©terminĂ© Ă  imposer sa religion Ă  l’autre qui ne pouvait pas la comprendre[20]. »

De 642 au Xe siĂšcle

Au VIIe siĂšcle, la Perse succomba aux envahisseurs arabes[10]. La mort de Yezdegerd, traitreusement assassinĂ© en 651 aprĂšs sa dĂ©faite Ă  la bataille de Wāj Rudh, la lignĂ©e sassanide a pris fin et avec elle, le zoroastrisme, qui avait Ă©tĂ© religion d’État pendant plus de mille ans, pour laisser la place Ă  l’islam comme religion nationale de la Perse[9].

Au cours des siĂšcles suivants, les zoroastriens ont fait face Ă  de nombreuses discriminations, persĂ©cutions et harcĂšlements religieuses, Ă©tant identifiĂ©s comme najis (polluĂ©s) et impurs aux musulmans, ce qui les rendait inaptes Ă  vivre aux cĂŽtĂ©s des musulmans et les a obligĂ©s Ă  Ă©vacuer les villes et Ă  subir des sanctions majeures. Dans toutes les sphĂšres de la vie, les zoroastriens ont Ă©tĂ© soumis Ă  l’humiliation publique par la rĂ©glementation vestimentaire, Ă  ĂȘtre Ă©tiquetĂ©s comme najis et exclus des domaines de la sociĂ©tĂ©, de l’éducation et du travail[21].

Les califes Rashidun (642-661 CE)

Sous les quatre premiers califes, la Perse est restĂ©e principalement zoroastrienne. Le calife Omar a octroyĂ© le statut de Gens du Livre ou de dhimmis au zoroastriens, bien que certaines de leurs pratiques aient Ă©tĂ© interdites comme contraires Ă  l’islam[17] - [22].

Lorsque la capitale perse de CtĂ©siphon dans la province de KhvĂąrvarĂąn, dans l’actuel Irak, est tombĂ©e aux mains des musulmans pendant la conquĂȘte islamique de la Perse en 637 sous le commandement militaire de Sa`d ibn Abi Waqqas pendant le califat d’Omar, les palais et leurs archives ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©s. Selon les Chroniques de Tabari de TabarĂź, Sa`d ibn Abi Waqqas a Ă©crit au calife Omar pour lui demander quoi faire avec les livres de CtĂ©siphon. Omar lui a rĂ©pondu : « Si ces livres sont en contradiction avec le coran, ils sont blasphĂ©matoires. Si, en revanche, ils sont en accord, ils ne sont pas nĂ©cessaires, car le coran nous suffit[23]. L’immense bibliothĂšque fut ainsi dĂ©truite et les livres, produit de gĂ©nĂ©rations de savants et de chercheurs persans ont Ă©tĂ© jetĂ©s au feu ou dans l’Euphrate[24]. PrĂšs de 40 000 nobles perses capturĂ©s furent rĂ©duits en esclavage et vendus en Arabie. Les Arabes appelaient les Perses « ajam » signifiant Ă©tranger. La premiĂšre voix de la protestation vint de Piruz Nahavandi, un artisan perse asservi, qui assassina Omar[25]. Lorsque la ville du sud d’Istakhr, un centre religieux zoroastrien[26] - [27] a opposĂ© une rĂ©sistance rigide aux envahisseurs arabes, 40 000 habitants furent massacrĂ©s ou pendus.

Les Omeyyades (661-750 CE)

Les califes furent suivis par les omeyyades qui rĂ©gnaient en Syrie. La persĂ©cution s’accrut au VIIIe siĂšcle, sous le rĂšgne de ces derniers, dont les prĂ©dĂ©cesseurs dynastiques avaient conquis la plus grande partie du dernier État zoroastrien en 652[28] - [29]. La jizya a Ă©tĂ© imposĂ©e aux zoroastriens et la langue officielle de la Perse devint l’arabe au lieu du persan local[30]. En 741, les omeyyades ont dĂ©crĂ©tĂ© officiellement que les non-musulmans Ă©taient exclus des fonctions gouvernementales[31].

À cette Ă©poque, les musulmans iraniens ont commencĂ© une nouvelle tradition faisant apparaĂźtre l’islam comme une religion partiellement iranienne lorsqu’ils ont soulignĂ© qu’un Iranien, Salman le Perse avait eu une grande influence sur le prophĂšte Mahomet. Un autre mythe a Ă©tĂ© crĂ©Ă© selon lequel Hussein, fils du quatriĂšme calife, avait Ă©pousĂ© une princesse sassanide, nommĂ©e Shahr-Banu, dont le fils est devenu le quatriĂšme imam musulman (et a commencĂ© la branche chiite de l’islam)[32]. Ceci a permis aux musulmans iraniens de croire que l’islam chiite dĂ©rivait de la royautĂ© sassanide[32] - [33]. Ces deux croyances ont facilitĂ© la conversion des zoroastriens. Un exemple d’oppression religieuse est mentionnĂ© quand un gouverneur arabe a nommĂ© un commissaire pour superviser la destruction des sanctuaires dans tout l’Iran, sans tenir compte des obligations conventionnelles[34]. Un des califes omeyyades a dit : « Trais les Perses et une fois leur lait assĂ©chĂ©, suce leur sang[35] ».

Yazid-ibn-Mohalleb, gĂ©nĂ©ral sous les omeyyades, fut nommĂ© chef d’une grande armĂ©e pour diriger l’expĂ©dition contre le Tabaristan[36]. Sur le chemin du Tabaristan, le gĂ©nĂ©ral a ordonnĂ© que les captifs soient pendus des deux cĂŽtĂ©s de la route afin que l’armĂ©e arabe victorieuse passe entre eux. L’attaque sur le Tabaristan a Ă©chouĂ©, mais il a Ă©tabli son contrĂŽle Ă  Gorgan[36]. Par les ordres de Yazid-ibn-Mohalleb tant de Persans furent dĂ©capitĂ©s Ă  Gorgan que leur sang mĂ©langĂ© avec l’eau alimentait la meule pour produire autant qu’un repas par un jour pour lui, comme il l’avait jurĂ©[37] - [38]. L’étendue de sa brutalitĂ© se reprĂ©sente en faisant couler des moulins Ă  eau par le sang des gens pendant trois jours et il nourrit son armĂ©e avec le pain fait de cette farine trĂšs sanglante[36]. Mais, Tabarestan est restĂ© invincible jusqu’à ce que la majoritĂ© de zoroastriens a Ă©migrĂ© vers Inde et le reste convertis Ă  l’islam progressivement[36].

Les Abbassides (752-804 CE)

Les Omeyyades ont Ă©tĂ© suivis par la dynastie abbasside qui est arrivĂ©e au pouvoir avec l’aide des musulmans iraniens. La persĂ©cution des zoroastriens a considĂ©rablement augmentĂ© sous les Abbassides, les temples et sanctuaires sacrĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©truits[39]. Aussi pendant le rĂšgne abbasside, le statut des zoroastriens dans les terres de Perse a Ă©tĂ© rĂ©duit de celui de dhimmi, les gens qui ont Ă©tĂ© protĂ©gĂ©s par l’État et gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©s comme « peuple du Livre ») Ă  celui de kafir (mĂ©crĂ©ant)[39] - [40]. En consĂ©quence, les zoroastriens n’ont plus eu les mĂȘmes droits et le statut que les juifs et les chrĂ©tiens[40]. Les musulmans iraniens ont Ă©tĂ© accueillis Ă  la cour, mais pas les zoroastriens[33] qui se sont vu refuser l’accĂšs aux bains parce que leur corps Ă©tait polluĂ©[40].

Peu de familles zoroastriennes employĂ©es par les Abbasides purent Ă©viter la conversion Ă  l’islam[41]. Leur duretĂ© envers les mĂ©crĂ©ants et leur mĂ©cĂ©nat somptueux des musulmans persans a fait des abbassides des ennemis mortels du zoroastrisme[42]. D’aprĂšs Dawlatshah, Abd Allah ben TĂąhir, un Persan arabisĂ©[43] gouverneur du Khorasan pour les califes abbassides[44] interdit la publication en persan et ordonna Ă  tous les zoroastriens d’apporter leurs livres religieux pour ĂȘtre jetĂ©s au feu[24] - [41]. En consĂ©quence, beaucoup d’Ɠuvres littĂ©raires rĂ©digĂ©es en pahlavi ont disparu[41]. Les zoroastriens sont devenus, pour la premiĂšre fois, une minoritĂ© en Iran sous la dynastie abbasside. L’époque abbasside a nĂ©anmoins connu des cas de tolĂ©rance pendant, particuliĂšrement sous le rĂšgne d’Al-MuÊżtasÌ©im qui a fait fouetter un imam et un muezzin pour avoir dĂ©truit un temple du feu et remplacĂ© par une mosquĂ©e[18].

Les Saffarides (869-903 CE)

Au centre politique de l'État sassanide, en Irak, oĂč les Saffarides succĂ©dĂšrent aux Abbassides, les zoroastriens, n’ayant pas de roi, vivaient sous la direction de leur grand prĂȘtre. En consĂ©quence, les institutions zoroastriennes, qui Ă©taient considĂ©rĂ©es comme des appendices du gouvernement royal et de la famille, subirent de nombreuses destructions et confiscations[40]. Le clergĂ© zoroastrien Ă©troitement associĂ© aux structures de puissance de l’empire persan a, par consĂ©quent, rapidement dĂ©clinĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© privĂ© de l’appui de l’État[45] - [46].

Les Samanides (819-999 CE)

Les Samanides, dynastie iranienne appartenant Ă  la noblesse thĂ©ocratique zoroastrienne volontairement convertie Ă  l’islam sunnite, reprit le pouvoir aprĂšs la conquĂȘte arabe. Durant leur rĂšgne, environ 300 ans aprĂšs la conquĂȘte arabe, des temples du feu Ă©taient encore prĂ©sents dans presque toutes les provinces de la Perse, y compris le Khorasan, le Kirman, le Sijistan[18] et d’autres zones sous contrĂŽle samanide. Selon al-Shahrastani, il y avait, Ă  l’époque, des temples du feu mĂȘme Ă  Bagdad. L’historien arabe de Bagdad Al-Mas'Ă»dĂź, qui a Ă©crit un traitĂ© complet sur l’histoire et la gĂ©ographie vers 956, constate qu’aprĂšs la conquĂȘte :

« Le zoroastrisme, pour le moment, a continuĂ© d’exister dans de nombreuses rĂ©gions de l’Iran. Non seulement dans les pays qui sont venus relativement tard sous la domination musulmane (Tabaristan, par exemple), mais aussi dans les rĂ©gions devenues des provinces de l’empire musulman. Dans presque toutes les provinces iraniennes, d’aprĂšs Al Masudi, on trouve des temples du feu – les Madjus, vĂ©nĂšrent de nombreux temples du feu en Irak, Fars, Kirman, Sistan, Khurasan, Tabaristan, Djibal, AzerbaĂŻdjan et Arran. »

Il a Ă©galement ajoutĂ© le Sindh et Sin du sous-continent indien (Al-Hind) Ă  cette liste. Cette dĂ©claration gĂ©nĂ©rale d’al-Masudi est entiĂšrement soutenue par les gĂ©ographes mĂ©diĂ©vaux qui font mention de temples du feu dans la plupart des villes iraniennes[1].

Xe au XXe siĂšcle

Migration vers l’Inde

Photo de mariage parsi, 1948.

Au dĂ©but du Xe siĂšcle, un petit groupe de zoroastriens vivant autour de la ville de Nyshapour et du fort de Sanjan dans la province de (plus grand) Khorasan, a dĂ©cidĂ© que l’Iran n’était plus sĂ»r pour les zoroastriens et leur religion[47]. ÉmigrĂ©s en Inde, ils se rendirent Ă  l’üle de Hormazd dans le golfe Persique et, aprĂšs trois ans de prĂ©paration, se mirent en route pour l’Inde. Ils ont abordĂ©, en 936, sur l’üle Diu de la cĂŽte du Gujarat, oĂč ils ont vĂ©cu environ 20 ans en grande difficultĂ©. Ils ont appris la langue locale et ont prĂ©sentĂ© leur cas Ă  Jadi Rana, le roi hindou de cette rĂ©gion[48].

En Ă©change de quelques promesses sur leur conduite, Jadi Rana leur a permis de s’installer dans son royaume. Les rĂ©fugiĂ©s ont acceptĂ© les conditions et fondĂ© l’établissement de Sanjan (Gujarat), qui aurait Ă©tĂ© nommĂ© d’aprĂšs la ville de leur origine (Sanjan, prĂšs de Merv, dans le TurkmĂ©nistan actuel)[47]. qu’ils avaient quittĂ© en Iran prĂšs de 30 ans auparavant. Ils ont consacrĂ© leur premier feu Atash Behram dans les cinq ans qui ont suivi Sanjan (Gujarat). Ceci a attirĂ© d’autres zoroastriens de l’Iran et aussi quelques zoroastriens individuellement venus au cours des annĂ©es et se sont installĂ©s dans diverses parties de l’Inde occidentale. Ce premier groupe a Ă©tĂ© suivi par un second groupe, Ă©galement du Grand Khorasan, dans les cinq ans de la premiĂšre, et cette fois ayant des instruments religieux avec eux (le alat). En plus de ces Khorasani ou Kohistanis – peuples des montagnes, comme les deux premiers groupes ont initialement Ă©tĂ© appelĂ©s[49] â€“ au moins un autre groupe est dit ĂȘtre venu par terre de Sari (dans Mazandaran actuel, l’Iran)[50]. AprĂšs cela, il y eut plusieurs petites migrations de diffĂ©rentes parties de l’Iran dans la mĂȘme rĂ©gion de l’Inde, chaque vague apportant avec elle ses propres maniĂšres d’effectuer les cĂ©rĂ©monies et le rite zoroastriens.

AprĂšs ce dĂ©but des Parsis en Inde, ils ont depuis vĂ©cu en paix avec les hindous avec lesquels leur relation est harmonieuse[51]. Cette communautĂ©, qui existe encore dans l’Inde occidentale, renferme actuellement la plus grande concentration de zoroastriens au monde[52]. "Les lĂ©gendes parsies concernant la migration de leurs ancĂȘtres vers l’Inde reprĂ©sentent une bande assiĂ©gĂ©e de rĂ©fugiĂ©s religieux Ă©chappant Ă  la dure loi des fanatiques envahisseurs musulmans afin de prĂ©server leur foi antique[53] - [54]. Le poĂšme Ă©pique Qissa-i-Sanjan (Histoire de Sanjan) est un compte rendu des premiĂšres annĂ©es des colons zoroastriens sur le sous-continent indien. Ce n’est que rĂ©cemment que les parsis ont pris conscience de l’ampleur de l’oppression que leurs ancĂȘtres en Iran ont dĂ» endurer[21].

Les Safavides (1502-1747 CE)

Les zoroastriens ont connu des moments difficiles pendant la pĂ©riode safavide. Ils ont Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă  des persĂ©cutions rĂ©pĂ©tĂ©es et Ă  des conversions forcĂ©es[55]. Les rois safavides ont tentĂ© de les contraindre Ă  accepter le chiisme, les sunnites aussi ont Ă©tĂ© forcĂ©s de se convertir au chiisme ou ont Ă©tĂ© tuĂ©s[56]. En plus d’ĂȘtre « infidĂšles », les zoroastriens ont Ă©galement Ă©tĂ© marquĂ©s comme impurs[57]. Ainsi, au dĂ©but du siĂšcle, cette pĂ©riode a Ă©galement Ă©tĂ© marquĂ©e par des campagnes sporadiques de conversion des ArmĂ©niens et des zoroastriens, mettant l’accent sur les maux Ă©conomiques et autres sur ces minoritĂ©s et d’autres minoritĂ©s dont la participation aux exportations d’épices Ă©tait bien connue[58].

Au dĂ©but du XVIe siĂšcle, le grand roi safavide, Shah Abbas Ier, installa un certain nombre de zoroastriens dans une banlieue de sa nouvelle capitale, Isfahan. Cette banlieue oĂč habitaient les zoroastriens s’appelait Gabr-Mahal, Gabristan ou Gabrabad, dĂ©rivĂ©e du mot « Gabr ». Les EuropĂ©ens qui ont visitĂ© son tribunal ont laissĂ© des comptes des Gabars ou des Gabrs, (un terme insultant pour les zoroastriens employĂ© par les musulmans.), d’accord sur la pauvretĂ© et la simplicitĂ© de leur vie[59]. Craignant la profanation par les musulmans, les zoroastriens ont cachĂ© les feux sacrĂ©s, et conversĂ© dans un dialecte nouvellement inventĂ© appelĂ© « dari ». Par la suite, les rois safavides ne furent pas aussi tolĂ©rants que Shah Abbas. Muhammad Baqir Majlisi a persuadĂ© le sultan Husayn (1688-1728) de dĂ©crĂ©ter la conversion forcĂ©e des zoroastriens[60], ceux qui refusĂšrent furent mis Ă  mort.

Les rĂ©cits de Mino Khirad, Ă©crits pendant la pĂ©riode savafide, montrent que les zoroastriens Ă©taient harcelĂ©s par la majoritĂ© chiite et leurs lieux de culte constamment menacĂ©s d’ĂȘtre dĂ©truits[61]. En 1707, quand Cornelis de Bruijn a visitĂ© Isfahan, les zoroastriens n’étaient plus capables de pratiquer librement leur religion. Il note que les zoroastriens les plus dĂ©munis avaient Ă©tĂ© amenĂ©s Ă  Ispahan et forcĂ©s de devenir musulmans trois ans plus tĂŽt[62]. En 1821, Robert Ker Porter, qui visite Isfahan, note qu’il n’y avait pratiquement pas de zoroastriens Ă  Isfahan et que Gabrabad Ă©tait en ruines.

Certains zoroastriens ont Ă©galement fui vers l’Empire ottoman voisin, principalement dans les zones kurdes.

Dynastie qadjare (1796-1925)

Une famille zoroastrienne dans l’Iran qadjar, vers 1910.

Un astrologue zoroastrien nommĂ© Mulla Gushtasp avait prĂ©dit la chute de la dynastie Zand Ă  l’armĂ©e Qajar Ă  Kerman. En raison de la prĂ©vision de Gushtasp, les zoroastriens de Kerman ont Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©s par l’armĂ©e conquĂ©rante d’Agha Mohammad Shah, le chef eunuque de la tribu Qadjare qui fit assassiner et crever les yeux du dernier chah de la dynastie Zand, pour s'emparer du trĂŽne et fonder la dynastie qadjare en 1794. En dĂ©pit de l’incident favorable susmentionnĂ©, les zoroastriens pendant la dynastie qadjare sont restĂ©s dans les affres et leur population a continuĂ© Ă  diminuer. MĂȘme pendant le rĂšgne d’Agha Mohammad Shah, le fondateur de la dynastie, de nombreux zoroastriens ont Ă©tĂ© tuĂ©s et certains ont Ă©tĂ© capturĂ©s en AzerbaĂŻdjan[63]. Les zoroastriens considĂšrent la pĂ©riode qadjare comme une de leurs pires[64].

Beaucoup de visiteurs Ă©trangers Ă  l’Iran de l’époque ont notĂ© leur situation pitoyable[64] - [65]. Le voyageur A. V. Williams Jackson (en) a notĂ© que les zoroastriens vivaient dans la crainte constante de la persĂ©cution par les extrĂ©mistes musulmans et que leur vie Ă©taient en danger chaque fois que l’esprit fanatique de l’islam Ă©clatait, tel que celui dont il a Ă©tĂ© tĂ©moin Ă  Yazd[66]. Selon Edward Granville Browne, le mur des maisons zoroastriennes devait ĂȘtre infĂ©rieur Ă  celui des musulmans et interdit de marquer leurs maisons avec des signes distinctifs[67]. Interdiction Ă©tait faite aux zoroastriens d’ériger de nouvelles maisons et de rĂ©parer les anciennes[65] - [68].

Diverses mĂ©thodes ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pour prosĂ©lytiser les minoritĂ©s. Selon une loi, si un membre de la famille se convertissait Ă  l’islam, il elle avait droit Ă  tout l’hĂ©ritage[65] - [68] - [69]. Il leur Ă©tait interdit de prendre des occupations lucratives[65]. La communautĂ© Ă©tait considĂ©rĂ©e comme paria, impure et intouchable[65]. Les zoroastriens et leur nourriture Ă©taient considĂ©rĂ©s comme impurs[64] - [65]. Beaucoup d’endroits publics refusaient de les servir. Quand ils faisaient leurs courses au bazar, on ne leur permettait pas de toucher de nourriture ou de fruits[56]. On les menaçait de conversions forcĂ©es, d'ĂȘtre battus et Ă©corchĂ©s, et leurs sanctuaires religieux Ă©taient rĂ©guliĂšrement profanĂ©s[65]. HarcĂšlements et persĂ©cution quotidien Ă©taient la norme[70]. Les zoroastriens Ă©taient souvent attaquĂ©s et battus par les musulmans dans les rues[56]. Les meurtres de zoroastriens restaient impunis[65].

Les zoroastriens Ă©taient soumis Ă  des discriminations publiques au moyen de statuts vestimentaires[64] - [65], interdits de porter des vĂȘtements neufs ou blancs[65] et contraints par ordonnance de porter des vĂȘtements jaune terne comme insigne distinctif[14] - [65] - [68]. Il Ă©tait interdit Ă  tous les zoroastriens de porter des manteaux, des lunettes[64], des pĂšlerines, des pantalons, des chapeaux, des bottes[56], des chaussettes, de serrer Ă©troitement et soigneusement leurs turbans[71], de montres ou des bagues[72]. En revanche, ils Ă©taient obligĂ©s de porter de longues robes appelĂ©es qaba et des espadrilles (geeveh) en coton, mĂȘme l’hiver[56]. Les jours de pluie, ils n’avaient pas le droit d’avoir de parapluies[64] ou d’apparaitre en public, de crainte que l’eau leur ayant coulĂ© sur leur corps et Ă  travers leurs vĂȘtements ne pollue les musulmans. À Yazd, les zoroastriens devaient porter un grand chĂąle qu’ils devaient placer sous leurs pieds de façon Ă  empĂȘcher le tapis d’ĂȘtre polluĂ© lorsqu'ils se rendaient chez un musulman[56]. Ils ne pouvaient monter que des mules ou des Ăąnes[14] - [65] - [67] - [68], les chevaux de selle leur Ă©tant interdits[64] - [65] et devaient dĂ©monter face Ă  un musulman[71]. La proscription gĂ©nĂ©rale contre la monte des chevaux et des Ăąnes aux zoroastriens n'a Ă©tĂ© levĂ©e qu’en 1923 par Reza Shah[73].

Outre tous les tourments qu'ils devaient subir, les zoroastriens devaient payer un lourd impĂŽt religieux connu sous le nom de jizya[64]. Les sources zoroastriennes mentionnent la mĂ©thode de perception comme visant Ă  humilier les dhimmis contraints de rester debout pendant que le percepteur Ă©tait assis sur un trĂŽne Ă©levĂ©. AprĂšs avoir reçu le paiement, l’officier donnait au dhimmi un coup sur le cou et le chassait rudement. Le public Ă©tait invitĂ© Ă  assister au spectacle[74]. Les collecteurs d’impĂŽts arabes se moquaient du cordon appelĂ© kushti que portaient les zoroastriens, l’arrachant des fidĂšles aux abois pour le leur accrocher au cou[75]. Parfois, la corruption des percepteurs Ă©tait telle qu'il collectait deux, voire trois fois le chiffre officiel, parce que chaque intermĂ©diaire devait toucher sa part. Si les familles ne pouvaient pas se permettre de payer la jizya, leurs enfants Ă©taient battus et mĂȘme torturĂ©s et leurs livres religieux jetĂ©s au feu, d’oĂč le terme de « sans livre ». ForcĂ©s de se convertir dans des conditions lamentables, certains se dĂ©claraient musulmans, prenaient un nom musulman, mais continuaient Ă  pratiquer le zoroastrisme en secret. Aujourd’hui, le dernier groupe parmi les zoroastriens est connu comme « jaddid » (« nouveau » en arabe). En rĂ©ponse Ă  la politique de persĂ©cution et de sĂ©grĂ©gation, la communautĂ© zoroastrienne est devenue fermĂ©e, introvertie et statique[64].

Tout du long de la dynastie Qajar, les massacres zoroastriens n’eurent de cesse. Les deux derniers mentionnĂ©s dans les villages autour de la ville de Boarzjan et de Turkabad prĂšs de Yazd. Aujourd’hui, le village de Maul Seyyed Aul prĂšs de Borazjan, parmi la population locale est connue comme « site de mise Ă  mort » (Ghatl-GAUH exploitĂ©)[63]. et les noms de famille zoroastrienne de Turk, Turki, Turkian et Turkabadi reflĂštent la lignĂ©e des survivants de Turkabad. Dans les annĂ©es 1850, Gobineau, alors ambassadeur français en Iran, a Ă©crit : « Il n'en reste que 6 000 et seul un miracle peut les sauver de l’extinction. Ce sont les descendants des personnes qui, un jour, ont gouvernĂ© le monde[76]. »

En raison de l’ampleur de l’oppression et la misĂšre, de nombreux zoroastriens osĂšrent le voyage dangereux en Inde. Ceux qui ne pouvaient se permettre de prendre le bateau, risquaient leur vie dans des traversĂ©es du dĂ©sert hostile Ă  dos d’ñne, voire Ă  pied[24]. En Inde, oĂč ils Ă©taient reconnus comme « sedreh (en) » et kushti et abritĂ©s par leurs frĂšres parsis, ils ont formĂ© la deuxiĂšme grande communautĂ© zoroastrienne indienne connue sous le nom d’« Iranis ».

Émissaires à l’Iran

Quand les nouvelles du sort rĂ©servĂ© aux zoroastriens iraniens a atteint les Parsis, qui Ă  cette Ă©poque Ă©taient devenus trĂšs prospĂšres, ces derniers ont mis en place des fonds parsis pour les aider et des Ă©missaires ont Ă©tĂ© envoyĂ©s en Iran[24]. Le philanthrope parsi, Maneckji Limji Hataria (en), envoyĂ© pour les aider, ne trouva que 7 711 zoroastriens Ă  Kerman, Yazd et TĂ©hĂ©ran. GrĂące Ă  son influence auprĂšs du gouvernement britannique, il a rĂ©ussi Ă  faire lever une partie de la rĂ©pression contre les zoroastriens. La minoritĂ© zoroastrienne a payĂ© la jizya jusqu’en 1882[77], date Ă  laquelle le Fonds d’AmĂ©lioration zoroastrienne persique a fait pression sur le gouvernement Qajar pour qu’elle soit levĂ©e[78].

RĂ©publique islamique d’Iran (1979-aujourd'hui)

La RĂ©volution islamique de 1979 a Ă©tĂ© tout aussi traumatisante pour les derniers zoroastriens, dont le nombre s’est rĂ©duit de façon drastique[79] - [80]. ImmĂ©diatement aprĂšs la RĂ©volution, au cours du gouvernement intĂ©rimaire de Mehdi Bazargan, les rĂ©volutionnaires musulmans sont entrĂ©s dans le principal temple du feu zoroastrien Ă  TĂ©hĂ©ran et retirĂ© le portrait du prophĂšte Zoroastre pour le remplacer par celui de Khomeiny[81]. »

L’Organisation des Nations Unies et d’autres organisations non gouvernementales considĂšrent l’Iran – avec l’Arabie Saoudite et le Soudan – comme parmi les pires responsables du monde contre la libertĂ© religieuse. Les membres des minoritĂ©s religieuses sont, tant dans la loi que la pratique, interdits d’élection Ă  un organe reprĂ©sentatif (Ă  l’exception des siĂšges dans les majles rĂ©servĂ©s aux minoritĂ©s, comme prĂ©vu par la Constitution) et de tenir le gouvernement senior ou des positions militaires. Ils souffrent Ă©galement de discrimination dans le systĂšme juridique, recevant des prix infĂ©rieurs pour les blessures et la mort dans les procĂšs, et encourent des peines plus lourdes que les musulmans. Les musulmans sont libres d’épouser des non-musulmanes, tandis que les mariages entre musulmanes et non-musulmans ne sont pas reconnus[82] - [83].

PersĂ©cution de minoritĂ©s zoroastriennes par d’autres zoroastriens

Le mazdakisme a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© par la hiĂ©rarchie zoroastrienne comme une hĂ©rĂ©sie et par consĂ©quent persĂ©cutĂ© par les dirigeants sassanides zoroastriens. En 524 ou 528, le dirigeant sassanide Khosro I a lancĂ© une campagne contre les mazdĂ©ens, qui s'est soldĂ©e par un massacre oĂč la plupart des adhĂ©rents, dont Mazdak lui-mĂȘme, furent tuĂ©s, et restaurĂ© le zoroastrisme orthodoxe comme religion d’État[84].

Divers rĂ©cits spĂ©cifient le chemin de la mort : par exemple, le Livre des rois indique que les 3 000 mazdĂ©ens furent enterrĂ©s vivants les pieds vers le haut afin de prĂ©senter Ă  Mazdak le spectacle d’un « jardin humain ». Mazdak lui-mĂȘme a Ă©tĂ© pendu la tĂȘte en bas et a tirĂ© avec d’innombrables flĂšches, mais d’autres histoires prĂ©cisent d’autres mĂ©thodes de torture et d’exĂ©cution. Dans tous les cas, Anushiravan a ensuite procĂ©dĂ© Ă  la mise en Ɠuvre de ses propres profondes rĂ©formes sociales et administratives[85]. Le mazdakisme Ă  presque disparu aprĂšs le massacre[86]. Il y a eu, par la suite, des cas oĂč le clergĂ© zoroastrien a Ă©tĂ© assistĂ© par des musulmans contre les zoroastriens que le clergĂ© zoroastrien considĂ©rait comme hĂ©rĂ©tiques ou sĂ©paratistes[1].

Persécution des zoroastriens par les chrétiens

Selon Mary Boyce, les zoroastriens vivant en chrĂ©tientĂ© en Asie Mineure ont subi un prĂ©judice[87], notamment pendant le long conflit entre l’Empire romain et la Perse. Les chrĂ©tiens vivant sur le territoire sassanide ont dĂ©truit beaucoup de temples du feu et de lieux de culte zoroastriens[88]. Les prĂȘtres chrĂ©tiens ont dĂ©libĂ©rĂ©ment Ă©teint le feu sacrĂ© des zoroastriens et caractĂ©risĂ© ses adeptes comme « adeptes du mĂ©chant Zardusht (Zoroastre), servant de faux dieux et les Ă©lĂ©ments naturels[88]. »

Notes

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