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Peng Wan-ru

Peng Wan-ru ( en chinois : ćœ­ć©‰ćŠ‚;13 juillet 1949 - 30 novembre 1996) fut une politicienne et fĂ©ministe taĂŻwanaise. Elle dirigea le dĂ©partement des affaires fĂ©minines du Parti DĂ©mocrate Progressiste, dĂ©fendant la sĂ©curitĂ© et l'Ă©ducation des femmes[1] - [2]. Elle passa sa vie Ă  lutter pour l’égalitĂ© des sexes et s’engagea dans le mouvement fĂ©ministe. Dans le but de voir une sociĂ©tĂ© Ă©galitaire entre femme et homme, elle se lança dans la politique, promouvant des lois pour la protection de la femme. Elle fut la secrĂ©taire de la Awakening Foundation, l’administratrice de la Homemakers United Foundation, de la Taipei Women’s Rescue Foundation mais aussi prĂ©sidente de l’association Warm Life.

Peng Wan-ru
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Biographie
Naissance

Hsinchu City (1945-1950) (d)
DĂ©cĂšs
(Ă  47 ans)
Nationalité
Formation
National Taiwan Normal University (en)
Activité
Conjoint
Wansheng Hong (d)
Autres informations
Parti politique

Elle meurt assassinée aprÚs avoir été violée. Son assassin présumé n'est identifié qu'en 2015, et échappe à tout procÚs en raison des délais de prescription, qui arrivaient à échéance en 2016.

Biographie

Éducation

Elle grandit entourĂ©e de sa mĂšre, de son grand frĂšre et sa femme ; son pĂšre, lui, est dĂ©cĂ©dĂ© lorsqu'elle avait 2 ans. Elle Ă©tudia Ă  l'Ă©cole primaire Chu-Lien de la ville de Hsinchu (新ç«č澂ç«čè“źćœ‹ć°), puis au DeuxiĂšme CollĂšge de filles de Hsinchu (新ç«č澂äșŒć„łäž­), elle Ă©tudia par la suite au LycĂ©e provincial de Hsinchu (省立新ç«čć„łäž­). DĂšs la fin de ses Ă©tudes secondaires, elle fut admise Ă  l’UniversitĂ© Nationale Normale de Taiwan dans le dĂ©partement de Chinois, d’un cĂŽtĂ© s’appuyant sur les bourses d’études, de l’autre dĂ©cidant de faire de l’éducation le mĂ©tier de sa vie[3].

Engagement dans l'Ă©ducation

En 1971, aprĂšs avoir obtenu son diplĂŽme de Chinois de l’UniversitĂ© Nationale Normale de Taiwan, elle part effectuer un stage d’un an dans le collĂšge Si-yu Ă  Taichung (揰侭澂曛è‚Č朋侭), elle y rencontra un autre stagiaire, Hong Wan-sheng, qui deviendra son mari. Lors de son expĂ©rience en tant que professeure au collĂšge Si-yu, elle emmenait les Ă©lĂšves dans la cour de l’école pour une â€œĂ©ducation sur le terrain”, dans le but de rendre les Ă©tudes plus intĂ©ressantes, cela fut interdit par l’école[3].

En 1972, elle prit poste d’enseignante au lycĂ©e professionnel Zhi-guang de la sous prĂ©fecture de Taipei (揰挗羣æ™ș慉敆淄), elle se maria en 1974 avec Hong Wan-sheng et changea d’établissement pour enseigner au LycĂ©e de filles de Wesley (èĄ›ç†ć„łäž­). Elle donna naissance Ă  un fils en 1977, Hong Zan-tian. Elle dĂ©missionne de son poste au LycĂ©e de filles de Wesley et part avec son mari aux États-Unis[3].

Instruction au mouvement féministe

DĂšs l’annĂ©e 1985, date Ă  laquelle elle arrive avec son mari aux États-Unis, elle travailla rĂ©guliĂšrement en tant qu’éditrice pour le journal en langue chinoise “Journal Chinois”. Lors de la traduction du livre “L’histoire du mouvement fĂ©ministe aux États-Unis”, aprĂšs avoir compris le parcours compliquĂ© et difficile des femmes Ă©tatsuniennes pour obtenir le droit Ă  l’égalitĂ© des sexes, ce qui l’inspira profondĂ©ment, aprĂšs son retour Ă  TaĂŻwan, elle s’engagea dans le mouvement fĂ©ministe[3].

AprĂšs son retour Ă  TaĂŻwan en 1988, elle devint en dĂ©cembre la secrĂ©taire de la Awakening Foundation (ć©Šć„łæ–°çŸ„ćŸș金會) , au travers de l’écriture d’article et d’actions, elle appelle les gens Ă  examiner l’éducation biaisĂ©e donnĂ©e au primaire et au collĂšge, et Ă  quel point cela Ă©tait prĂ©judiciable pour les jeunes Ă©lĂšves de sexe fĂ©minin. Pour mieux comprendre la condition de la femme, elle cĂ©da son poste de secrĂ©taire en novembre 1989 pour rejoindre la Taipei Women’s Rescue Foundation en tant qu’administratrice, elle portait une attention particuliĂšre sur la question de la prostitution chez les mineurs. Elle devint aussi la prĂ©sidente de la Homemakers United Foundation, prenant en considĂ©ration l’éducation et l’environnement de l’enfant. Elle prit aussi pendant une courte pĂ©riode le poste de prĂ©sidente de l’association Warm Life, pour jeter les bases d’une plateforme de conseil pour les femmes divorcĂ©es[3].

Dans le but de voir le mouvement fĂ©ministe s’épanouir, elle se rendit compte que ses propres connaissances n’étaient pas suffisantes et de septembre 1993 Ă  aoĂ»t 1994, elle partit Ă©tudier un master Ă  l’universitĂ© Albany de l’état de New York, son sujet de recherche fut celui de la femme. À 43 ans, elle obtint son diplĂŽme de master en sciences humaines en un an[3].

Engagement en politique

Pendant que Peng Wan-ru Ă©tait secrĂ©taire de la Awakening Foundation, l’annĂ©e 1989 fut dĂ©signĂ©e comme “l’annĂ©e de la politique fĂ©minine”, beaucoup d’évĂ©nements furent organisĂ©s pour promouvoir l’implication des femmes dans la politique, espĂ©rant que les femmes pourraient intĂ©grer la sphĂšre publique et s’impliquer dans les affaires et dĂ©cisions publiques, pour Ă©viter que leur propre vie soit dĂ©cidĂ©e par quelqu’un d’autre, ce qui entraĂźnerait un traitement inĂ©quitable[3].

AprÚs son retour, Peng Wan-ru prit en considération la force que pouvait avoir la liaison entre les groupes féministes et les partis politiques, permettant encore plus de promouvoir les droits des femmes et la protection de celles-ci. Elle entra donc au parti démocrate progressiste. De mai 1995 à juillet 1996, elle prit le poste de cheffe exécutif de la commission pour le développement de la femme, qui devint par la suite le département des affaires féminines et elle en fut la premiÚre directrice en juillet 1996[3].

Quand Peng Wan-ru Ă©tait en poste au parti dĂ©mocratique progressiste, elle promut de toutes ses forces “ la clause de sauvegarde de la participation des femmes en politique Ă  ÂŒ ” (ă€Œć©Šć„łćƒæ”żć››ćˆ†äč‹äž€äżéšœæąæŹŸă€). Cette clause exigeait que dans le parti politique, un minimum de 25% des siĂšges soient occupĂ©s par des femmes, espĂ©rant qu’ainsi plus de femmes se lancent dans la politique, lutter pour l’égalitĂ© des sexes et pour leurs droits. Cette clause fut adoptĂ©e le 1er dĂ©cembre 1996 pendant la rĂ©union du CongrĂšs National du Parti DĂ©mocratique Progressiste.

Le 30 novembre 1996, Peng Wan-ru fut assassinée en pleine nuit à Kaohsiung[3].

Meurtre

Disparition et DĂ©couverte du corps

Le 30 novembre 1996, Peng Wan-ru disparait Ă  Kaohsiung aprĂšs une rĂ©union du PDP juste avant une convention du PDP. Ce jour-lĂ , elle prit un taxi le soir pour se rendre Ă  son hĂŽtel et c’est Ă  partir de ce moment-lĂ  qu’elle disparut. Lorsque le lendemain, Peng Wan-ru ne se prĂ©senta pas Ă  la convention, les membres du parti reportĂšrent trĂšs vite sa disparition. Le 3 dĂ©cembre dans l’aprĂšs-midi, son corps fut retrouvĂ© dans le comtĂ© de Kaohsiung. Elle fut violĂ©e et violemment assassinĂ©e, poignardĂ©e plus de 30 fois[4].

MalgrĂ© une enquĂȘte intensive, la police n’a pas pu rĂ©soudre ce crime. Au moins 70 000 chauffeurs de taxi taĂŻwanais ont eu leur empreintes de doigt analysĂ©es pour essayer de trouver le tueur[5]. Le mari de Peng Wan-ru dit s’ĂȘtre senti frustrĂ© que le coupable ne soit pas trouvĂ©. Il y a eu beaucoup de fausses pistes depuis le meurtre[6].

En 2015, la police reçut le tĂ©moignage d’une ancienne compagne d’un chauffeur de taxi nommĂ© Yang, qui lui a dit avoir tuĂ© Peng Wan-ru. MĂȘme si l’ADN de Yang ne correspondait pas avec les Ă©chantillons relevĂ©s sur la scĂšne de crime, plusieurs caractĂ©ristiques des empreintes correspondaient cependant[7].

Le dĂ©lai de prescription se terminant en 2016, l’affaire fut close. Cela poussa les lĂ©gislateurs Ă  proposer la suppression du dĂ©lai de prescription de 20 ans pour les affaires de meurtre et de crimes Ă©conomiques majeurs[8].

RĂ©ponse et HĂ©ritage

Le meurtre de Peng Wan-ru produit un tollĂ© par rapport au manque de protection des femmes Ă  TaĂŻwan. La proposition de Peng Wan-ru concernant un taux d’un quart de siĂšges d’élus rĂ©servĂ©s Ă  des femmes fut adoptĂ©e le 30 novembre 1996 lors de la convention nationale du Parti DĂ©mocrate Progressiste.

La mort de Peng, avec aussi deux autres affaires de meurtre trÚs médiatisées, ont mené à des grandes manifestations en mai 1997. Les manifestants marchÚrent le 4 et le 18 mai 1997, demandant la démission du premier ministre Lien Chan, aprÚs une hausse de crime violent perçue, avec pour preuve les trois meurtres non résolu de Pai Hsiao-yen, Peng Wan-ru et Liu Pang-yu[9] - [10].

La Fondation Peng Wan-ru  (ćœ­ć©‰ćŠ‚ćŸș金會; PĂ©ng WǎnrĂș JÄ«jÄ«nhuĂŹ), fut Ă©tablie par son mari Hong Wan-sheng en 1997, dans le but d’aider les femmes souhaitant entrer dans le monde du travail. L’organisation forme des femmes dans la participation de programmes de garde d’enfants. Une fois qu’elles ont validĂ© les cours, la Fondation les met en relation avec des familles ou des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires ayant besoin de garde d’enfants.

Références

  1. Chang, Diane. "Women's foundation seeks financial aid." Taipei Times. Saturday July 6, 2003. Page 3. Retrieved on September 23, 2009.
  2. Yu, Sen-lun. "Peng's ideas still a beacon for women." Taipei Times. Tuesday November 30, 1999. Page 3. Retrieved on September 23, 2009.
  3. (zh) ć„łæ›žæ–‡ćŒ–, ć …æŒè”°ćźŒć©Šé‹çš„è·Ż (ISBN 9789579848121)
  4. (en) Taipei Times, « Women's foundation seeks finacial aid »
  5. (en) Taipei Times, « Three years on, her killer is still at large », tue, nov 30, 1999 page3
  6. (en) Taipei Times, « Man claims to have killed Peng Wan-ru », thu, sep 16, 1999 page1
  7. (en) Taipei Times, « New lead in investigation of Peng Wan-ru murder », thu, nov 12, 2015 page1
  8. (en) Taipei Times, « DPP urges change to Criminal Code », fri, dec 02, 2016 page3
  9. (en) New Straits Times, « 15000 in demo against crime »,
  10. (en) Spokesman-Review, « Marchers Demand That Premier Resign », mon., may 19, 1997

Liens Externes

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