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Patrimoine juif des départements, régions et territoires d’Outre-Mer

La présentation de cet inventaire s'inspire des listes de monuments historiques, incluant tous les éléments patrimoniaux ayant fait ou non l'objet d'une notice d'inventaire par les « Services régionaux de l'inventaire des départements, régions et territoires d’Outre-Mer », que les éléments soient ou non protégés au titre des monuments historiques où qu'ils aient disparu et ait été transformés où réutilisés à d'autres fins. Lorsqu'une communauté a complètement disparu, où n’est plus représentée que par quelques membres, la notice indique « Communauté disparue » en marge de chaque commune concernées.

Carte des plus grandes parties du territoire français représentées à la même échelle

Certains éléments protégés au titre des monuments historiques font parfois l'objet de deux notices distinctes : l'une établie par la Conservation régionale des monuments historiques (notices PA) et l'autre par le Service régional de l'inventaire de chaque région (IA). D'une manière générale le patrimoine du XIXe siècle a été inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, à l'exception de quelques éléments spécifiques (peintures, objets mobiliers et orgues qui ont été classés au titre des monuments historiques)...

C’est au XIXe siècle que certaines communautés introduisirent l’orgue dans les synagogues, en engageant un non-juif pour en jouer le Shabath et les fêtes[1].

La France d'outre-mer.
Légende :

Introduction

L’appel à la croisade d’Urbain II en 1095 déclenche des persécutions de la part des paysans envers les communautés juives de France et d’Allemagne. Voir : Persécution des Juifs pendant la première croisade.

Il existait de nombreuses synagogues en France pendant les premiers siècles du Moyen Âge. Or, à la suite de la mort de son père survenu le Philippe II de France, dit Philippe Auguste, roi à quinze ans, est confronté à l'affaiblissement du pouvoir royal. L'une de ses premières décisions est totalement contraire à la politique suivie par son père : l'expulsion des juifs et la confiscation de leurs biens[2] ([3]) tranche avec la protection que Louis VII avait accordée à la communauté juive[4]. La raison officiellement donnée désigne les juifs responsables de calamités diverses, mais l'objectif réel est surtout de renflouer les caisses royales, bien mal en point en ce début de règne[5]. Ces mesures ne dureront pas : l'interdiction du territoire cesse en 1198, et l'attitude conciliatrice qu'avait adoptée Louis VII redevient bientôt la norme. C'est à cette période que Philippe Auguste fit détruire ou convertir les synagogues en églises[6].

La question juive a été discutée à plusieurs reprises de 1789 à 1791 par l'Assemblée constituante. La pleine citoyenneté est d'abord accordée aux Juifs du Sud-Ouest et à ceux de la Provence, Avignon et le Comtat-Venaissin et le à tous les Juifs du royaume. Les dernières lois discriminatoires ne sont abolies que sous la monarchie de juillet (Voir : Juifs et judaïsme en Europe)

Les recherches historiques et documentaires portent de ce fait sur l’ensemble des informations liées à la culture, la mémoire et le patrimoine architectural et mobilier juifs, et à ce qui peut contribuer à illustrer l’histoire du judaïsme. On pourra lister également les monuments Mémoriaux de la Shoah, les éléments de la résistance juive en France, mais sans élargir le débat à toutes les victimes françaises (d’autres articles leur étant consacrés par ailleurs).

Une "Association européenne pour la préservation et la valorisation de la culture et du patrimoine juifs" (AEPJ)[7] fait découvrir les sites juifs au grand public, à savoir entre autres les synagogues, cimetières, bains rituels, musées, quartiers, monuments juifs, notamment par l’organisation annuelle de la journée européenne de la culture juive[8]. L’AEPJ est également chargée de développer et de faire connaître l’"Itinéraire européen du patrimoine juif"[9].

Patrimoine juif par collectivité ultramarine[10] - [11]

Guadeloupe

Monument Commune Adresse Coordonnées Notice Protection Date Illustration
Synagogue Or Sameah, et Communauté cultuelle israélite de la Guadeloupe (CCIG), Guadeloupe Le Gosier Lotissement du Fort n°1 Bas du Fort à géolocaliser 1988
Synagogue Or Sameah, et Communauté cultuelle israélite de la Guadeloupe (CCIG), Guadeloupe

Guyane

Monument Commune Adresse Coordonnées Notice Protection Date Illustration
Pas de patrimoine connu à géolocaliser
Pas de patrimoine connu

Martinique

Monument Commune Adresse Coordonnées Notice Protection Date Illustration
Synagogue, ACI Centre communautaire - Kenaf Haarets Martinique Schœlcher Centre communautaire- Kenaf Haarets Martinique ,12 Anse Gouraud à géolocaliser 1848
Synagogue, ACI Centre communautaire - Kenaf Haarets Martinique

Mayotte

Monument Commune Adresse Coordonnées Notice Protection Date Illustration
Pas de patrimoine connu à géolocaliser
Pas de patrimoine connu

Nouvelle-Calédonie

Monument Commune Adresse Coordonnées Notice Protection Date Illustration
Synagogue, Communauté cultuelle israélite de Nouvelle-Calédonie Nouméa 103 route 13 Vallée des Colons. A.C.I. 4, rue du Capitaine Perraud et le Centre communautaire juif, quartier de Tina à géolocaliser 1987
Synagogue, Communauté cultuelle israélite de Nouvelle-Calédonie

Polynésie française [12] - [13]

Monument Commune Adresse Coordonnées Notice Protection Date Illustration
Synagogue « HaAva véHaHava », avec ses magnifiques vitraux rappelant les solennités Papeete 17 rue Morenhout / prince Hinoi, quartier Fariipiti[14] - [15] à géolocaliser Voir aussi [16] 1993
Synagogue « HaAva véHaHava », avec ses magnifiques vitraux rappelant les solennités

La Réunion [17]

Monument Commune Adresse Coordonnées Notice Protection Date Illustration
Synagogue, CJR de la Réunion Sainte-Clotilde 23 rue Jean Cocteau Champs Fleury à géolocaliser Voir aussi [18] 2001
Synagogue, CJR de la Réunion

Notes et références

  1. L’esprit de réforme règne au XIXe siècle
  2. Robert-Henri Bautier (dir.), « La France de Philippe Auguste. Le temps des mutations », Actes du Colloque organisé par le CNRS (Paris, 29 septembre - 4 octobre 1980), Paris, Éditions du CNRS, no d'édition, (lire en ligne)
  3. Henri François Delaborde, Œuvres de Rigord et de Guillaume le Breton, historiens de Philippe-Auguste : Philippide de Guillaume le Breton, t. 2, Paris, H.-F. Delaborde, 1882-1885
  4. Académie des inscriptions et belles-lettres, Histoire littéraire de la France, 1817, [lire en ligne], p. 85.
  5. John W. Baldwin (trad. Béatrice Bonne, préf. Jacques Le Goff), Philippe Auguste et son gouvernement. Les fondations du pouvoir royal en France au Moyen Âge, Fayard, , 717 p. (ISBN 978-2-213-02660-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  6. Synagogue
  7. Journées Européennes de la Culture et du Patrimoine Juif en France (JECPJ-France) : Itinéraires du patrimoine juif de France, Liste nationale des sites majeurs du patrimoine juif de France établie par Béatrice Philippe et Max Polonovski, destinée à l’application numérique et à constituer en itinéraires
  8. « Le patrimoine juif européen commun », par l’Association Européenne pour la Préservation et la Valorisation de la Culture et du Patrimoine Juifs
  9. L'Itinéraire européen du Patrimoine Juif
  10. Consistoires des DOM-TOM
  11. Aumônerie israélite des Armées
  12. Synagogues de la Polynésie
  13. ACISPO de Papeete
  14. Association Cultuelle des Israélites et Sympathisants de Polynésie (ACISPO)
  15. Les juifs de Tahiti et la synagogue de Papeete
  16. Les juifs de Tahiti
  17. Synagogues de la Réunion
  18. La Communauté juive de La Réunion

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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