Patinoire David S. Ingalls
La patinoire David S. Ingalls est une patinoire de hockey située sur le campus de l’université Yale à New Haven dans le Connecticut aux États-Unis. Elle est construite entre 1953 et 1958 par l'architecte Eero Saarinen. La patinoire est la résidence de l’équipe universitaire de hockey des Bulldogs de Yale. Le bâtiment est communément appelé « Yale Whale » (La Baleine de Yale) en raison de sa conception semblable à celle du cétacé. La patinoire est construite pour 1,5 million de dollars, soit le double de l'estimation initiale des coûts. Elle peut accueillir 3 500 personnes et a une hauteur maximale de plafond de 23 mètres. L'édifice porte le nom des anciens étudiants David S. Ingalls (promotion 1920) et son fils David S. Ingalls, Jr, (promotion 1956), qui étaient tous deux capitaines de hockey sur glace. Les membres de la famille Ingalls sont les principaux mécènes pour le financement de la patinoire. Le bâtiment fait partie des édifices préférés des États-Unis selon un sondage de l’American Institute of Architects en 2007.
Surnom |
Yale Whale |
---|---|
Adresse |
DĂ©but de construction |
1953 |
---|---|
Ouverture |
1958 |
Architecte | |
RĂ©novation |
2009 |
Coût de construction |
1.5 million $USD |
Clubs résidents | |
---|---|
Propriétaire |
Capacité |
Hockey : 3 500 |
---|
Coordonnées |
41° 19′ 00″ N, 72° 55′ 30″ O |
---|
Histoire
Construction
En 1953 l’architecte Eero Saarinen, ancien étudiant de l’université Yale est chargé de concevoir la patinoire de l’équipe universitaire de hockey sur glace, les Bulldogs de Yale[1]. Saarinen crée une arche caténaire en béton armé de 90 mètres. Les câbles partent de chaque cotés de cette épine dorsale et terminent leur course arrimés aux deux murs latéraux. Ce réseau de filins supporte une ferme en bois créant un toit dynamique à double courbure[2]. Selon son associé Kevin Roche : « La grande leçon à tirer de cet exemple est la maitrise des lignes et des formes qu’Eero possédait »[1]. Terminée en 1958, la patinoire est par la suite surnommée Yale Whale (la Baleine de Yale) de par la forme si particulière de son toit[3]. Le coût original de l’édifice est finalement doublé, atteignant les 1,5 million de dollars[4].
Attentat
Le , plusieurs groupes de rock se produisent en concert à la patinoire dans le cadre des manifestations contre le procès des Black Panthers de New Haven[5]. Peu avant minuit et vers la fin du concert, deux bombes explosent dans le sous-sol nord de la patinoire[5]. Les explosions ne font aucun blessé, mais brisent les portes vitrées de l'édifice et provoquent la formation de fissures au niveau de son arche[5]. Aucun coupable n'a jamais été identifié, et le président de l'Université Yale Kingman Brewster et le chef de la police de New Haven James Ahern ont soutenu que des partisans pro ou anti-Black Panthers auraient pu, les uns comme les autres, installer les dispositifs[6] - [7].
Galerie
- Entrée
- Intérieur
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ingalls Rink » (voir la liste des auteurs).
- Pierluigi Serraino 2011, p. 53
- (en) Peter Rosen, Eero Saarinen: The Architect Who Saw the Future, documentaire co-produit par Eric Saarinen, 2017.
- (en) Margaret Rhodes, « The World's Most Beautiful Hockey Rink Gets a Big Upgrade », Wired, (consulté le )
- (en) « Ingalls Rink History », université Yale (consulté le )
- Paul Bass et Douglas Rae, Murder in the Model City : The Black Panthers, Yale, and the Redemption of a Killer, Basic Books, , 159-160 p.
- « But when a bomb hit Ingalls Rink during May Day weekend, Brewster, who was anathema to the Nixon administration, "considered it equally likely that the bomb could have been set by a provocator from the left or right ». Laura Kalman, Yale Law School and the Sixties : Revolt and Reverberations , University of North Carolina Press, 2006, page 212.
- « A few incidents occurred (the most serious of which was a bombing at the Yale Ingalls Skating Rink; Chief Ahern conjectures that the perpetrators could have been either pro- or anti-Panther), but the weekend passed and the city survived ». Frank Donner, Protectors of Privilege: Red Squads and Police Repression in Urban America, University of California Press, 1992, page 326.