Passe en S
La passe en S (Longogori en shimaoré[1]) est un long chenal naturel sinueux situé à Mayotte, dans l'Océan Indien. Site rare par sa forme et sa profondeur, elle constitue une curiosité géologique et biologique, ainsi qu'un des plus célèbres sites de plongée sous-marine de l'île.
Passe en S | |
Vue aérienne de la passe | |
Géographie humaine | |
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Pays côtiers | France |
Subdivisions territoriales |
Mayotte |
Géographie physique | |
Type | Passe récifale |
Localisation | Océan Indien |
Subdivisions | Canal du Mozambique |
Profondeur | |
· Maximale | 65 m |
Description
La passe en S est une passe récifale qui tranche l'arc oriental de la barrière de corail externe de Mayotte. Elle est caractérisée par sa forme singulière de « S » inversé (ou de « Z » arrondi). C'est l'une des 12 passes de la barrière externe de Mayotte[1]. Sa profondeur maximale semble être de 65 m[2].
Cette passe a pour origine le lit d'une ancienne rivière datant du temps où, le niveau de la mer étant bien plus bas, l'île de Mayotte s'étendait jusqu'à l'actuelle barrière externe[3]. Avec la montée des eaux et l'érosion de l'île, il y a entre 7 000 et 3 000 ans, ainsi que l'élévation de la barrière de corail, cette structure a été conservée car l'eau continue d'y circuler pour le remplissage et la vidange du lagon du fait des marées. Elle constitue ainsi un site privilégié pour les plongées de type « dérivantes ».
Facile d'accès depuis Mamoudzou ou Petite-Terre (5 milles[2], soit 8 km), cette passe constitue l'un des plus célèbres sites de plongée sous-marine à Mayotte, offrant un large éventail de profondeurs et de paysages sous-marins et permettant l'observation d'espèces rares comme le Napoléon, de grandes raies, des tortues marines ou encore des dugongs[1].
- Vue d'ULM
- Vue de la passe depuis les hauteurs de Mayotte
Protection
La passe en S et ses alentours (sur 1 400 ha) sont classés depuis 1990 « réserve intégrale de pêche »[4] : la vitesse y est limitée à 10 nœuds[5]. La pêche et les activités nuisibles à l'écosystème y sont donc interdites, comme l'ancrage hors des bouées, les vitesses excessives ou la destruction de corail. Le braconnage demeure malheureusement présent[4].
Notes et références
- « La Passe en S de Mayotte », sur blogplongee.fr, .
- Yves Gildas, « La passe en S », sur mayotte-photos-plongee.over-blog.com.
- Julien Perrot, « Il y a 12 000 ans, Mayotte était cinq fois plus grande », Mayotte Hebdo, no 792, , p. 16-17.
- « La passe en S, un espace protégé à reconquérir », sur www.aires-marines.fr, .
- « La passe de Longogori dite "passe en S" », sur dm.sud-ocean-indien.developpement-durable.gouv.fr.
Liens externes
- « La passe en S, un espace protégé à reconquérir », sur www.aires-marines.fr, .