Pablo de la Torriente Brau
Pablo de la Torriente Brau, né le à San Juan (Porto Rico), et mort le à Majadahonda (Madrid), est un écrivain et journaliste cubain.
Naissance |
Porto Rico |
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Décès |
(Ă 35 ans) Madrid |
Activité principale |
Ă©crivain et journaliste |
Langue d’écriture | espagnol |
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Ĺ’uvres principales
Presidio Modelo; Aventuras de un soldado desconocido cubano
Biographie
Pablo de la Torriente Brau est né à Porto Rico mais a grandi à Cuba.
Le , Pablo de La Torriente Brau Ă©pouse Teresa Casuso MorĂn (en) (nĂ©e TetĂ© Casuso) Ă l'Ă©glise Punta Brava de La Havane[1].
Il s'oppose au dictateur Gerardo Machado. En , il a Ă©tĂ© dĂ©tenu pendant plus de trois mois avec les principaux dirigeants du conseil Ă©tudiant[2]. Plus tard, il est emprisonnĂ©, pendant un an, dans l'Ă®le des pins dont il dĂ©nonce les conditions de dĂ©tention dans un livre : Presidio modelo. En 1935, il s'exile Ă New York oĂą il fonde, avec RaĂşl Roa GarcĂa (en), l'Organisation rĂ©volutionnaire cubaine anti-impĂ©rialiste (ORCA)[3].
Il publie son premier conte, le Héros, ainsi qu'un Journal de la marine en 1929[4]. Dans son célèbre texte, Realengo 18, il décrit les conditions épouvantables de vie des paysans[5]. Avant de partir pour l'Europe, il termine en Aventuras de un soldado desconocido cubano qui sera publié en 1940. L'ouvrage s'insère dans le mouvement littéraire anti-guerre après la Première guerre mondiale de 1914-1918[6].
Pablo de la Torriente rejoint l'Espagne comme correspondant d'El Machete, le journal du Parti communiste mexicain[7]. Combattant des milices populaires, puis commissaire politique, il meurt au combat en « dĂ©fendant la RĂ©publique » sur le front de Madrid, le . En quatre mois, il Ă©crit 14 chroniques. La première d’entre elles : Des avions pour l’Espagne[5]. Le poète Roberto Fernández Retamar l'Ă©voque en ces termes : « ses textes bouleversants Ă©crits pendant la Guerre civile espagnole, oĂą il allait mourir. Dans ses derniers textes, Pablo dit avoir dĂ©couvert un poète dans les rangs rĂ©publicains. Il s’agissait Ă©videmment du jeune Miguel Hernández… ». Ce dernier lui rend hommage avec le poème ElegĂa Segunda :
- « Pablo de la Torriente
Tu es resté en Espagne
Et au fond de mon âme:
Jamais le soleil ne se couchera sur ton front (…)
Avec le soleil espagnol Ă©clairant ton visage
Et celui de Cuba sur les os (…) »[8].
Ses récits sur la guerre d'Espagne sont publiés à titre posthume.
MĂ©moire
Le Centre culturel Pablo de la Torriente Brau ou Le Brau est situé au 63 de la rue Muralla, dans le centre historique de La Havane[9].
Publication
Notes et références
- (es) Laura Barrera Jerez, « Pablo y Teté, muchachos », Cubahora,
- (es) « Pablo: el gran periodista y escritor, el revolucionario internacionalista »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Tiempo21,
- Amos Passing Fergombé et Carmen Pineira-Tresmontant, Art, écriture, engagement : s'engager pour l'Espagne républicanine, EME éditions, , 214 p. (ISBN 978-2-87525-373-6 et 2-87525-373-5, OCLC 1114984380, présentation en ligne)
- « Pablo de la Torriente Brau », Encyclopédie Larousse
- Jean Ortiz, « Pablo de la Torriente Brau Mourir à Majadahonda », L'Humanité,
- (es) « Aventuras del soldado desconocido cubano »
- (es) « Biographie de Pablo de la Torriente Brau », BiografĂas y Vidas
- Mireya Castañeda, « 20 ans ininterrompus de labeur culturel », Granma (journal),
- « Centre culturel Pablo de la Torriente Brau »
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- ElegĂa Segunda, un poème de Miguel Hernández dĂ©diĂ© Ă Pablo de la Torriente.