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Oudot de Maclaurin

Oudot de Maclaurin est un architecte français peu connu dont on ignore la parenté, le prénom, les dates et lieux de naissance et de décès.

Oudot de Maclaurin
Biographie
Naissance
Lieu inconnu
Décès
Après
Lieu inconnu
Nationalité
Activité
Période d'activité

L'Académie royale d'architecture l'appelle monsieur Oudot, mais il signe Demaclaurin. Pour M. Lhuillier, il serait le fils naturel du mathématicien écossais Colin Maclaurin.

Biographie

Il est le disciple de l'architecte néoclassique François Dominique Barreau de Chefdeville.

Il semble que dès 1765, Oudot de Maclaurin travaille avec Giovanni Niccolò Servandoni sur la façade de l'église Saint-Sulpice. Après la mort de Servandoni, il est en compétition avec Pierre Patte pour terminer la façade de l'église. Le curé de Saint-Sulpice, Du Lau d'Allemans, le choisit pour terminer la construction de la façade avec ses deux tours. Il continue la réalisation suivant les plans de Sevandoni mais en modifiant le couronnement. Il revient au premier projet de façade de Servandoni[1]. Patte a rédigé un mémoire en 1767 pour l'Académie royale d'architecture. Celle-ci choisit le fronton proposé par Patte et les tours d'Oudot de Maclaurin. Le gros œuvre des tours est réalisé entre 1768 et 1772. Le résultat déplait, critiqué, il doit se retirer de la direction du chantier en 1772 qui a été repris à partir de 1776 par Jean-François Chalgrin.

Il réalise, en 1772, le portail du cimetière Saint-Sulpice, rue du Petit-Bourbon. Ce portail a été admiré. Il est gravé en 1805 dans les Annales du Musée de Landon. L'architecte Étienne-Hippolyte Godde en a exécuté une copie conforme pour l'entrée principale du cimetière du Père-Lachaise[2].

À la mort de Barreau de Chefdeville, en 1765, l'intendant de Bordeaux, Robert Boutin, le nomme pour terminer la construction de l'église Saint-Nicolas de Nérac. Travaillant alors à l'église Saint-Sulpice, il en a réalisé les plans qui ont été exécutés par le conducteur de travaux Sauvageot.

En 1767, il est choisi par l'intendant de Picardie (peut-être avec l'appui du beau-père de Robert Boutin, Jacques Bernard Chauvelin, intendant des finances qui avait été intendant à Amiens) le désigne pour faire les plans de la caserne Stengel, ancien hôtel des Gardes du Corps du Roi, à Amiens. Cette caserne construite pour recevoir les 360 chevaux de la compagnie de Luxembourg a été construite entre 1768 et 1773[3].

Dans une lettre conservée à Amiens, il indique qu'il a travaillé, vers 1765, à l'église Saint-Louis-en-l'Île de Paris. On pourrait donc lui attribuer l'obélisque de cette église, œuvre originale dont l'architecte est inconnu.

Il succède Ă  Barreau de Chefdeville comme architecte de François Fontaine de Cramayel (1714-), fermier gĂ©nĂ©ral de 1747 Ă  1771, mariĂ© Ă  Françoise Monique de la Borde. Leur fils, Jean-François Fontaine (1758-1826), marquis de Cramayel, baron d'Empire, a Ă©tĂ© introducteur des ambassadeurs Ă  la cour de NapolĂ©on Ier. Oudot de Maclaurin travaille sur l'hĂ´tel Cramayel construit sur un terrain achetĂ© en 1767, entre les rues du Sentier, Saint-Fiacre et le boulevard Poissonnière. Ă€ Cramayel, près de Melun, il Ă©difie un obĂ©lisque et un théâtre, une vĂ©ritable salle de spectacle avec tous ses accessoires, destinĂ©e Ă  ajouter Ă  l’agrĂ©ment des fĂŞtes qu’il y offrait pendant la belle saison Ă  la noblesse d’alentour et Ă  ses amis de Paris, financiers et gens de lettres, entre 1768 et 1772. Une nombreuse et brillante sociĂ©tĂ© s’y rendait frĂ©quemment ; entre autres personnages : Marmontel CrĂ©billon fils, Bernardin de St Pierre, le Cardinal de Bernis, Bouret de Croix Fontaine de Seine Port, Geoffroy de Montjoy de Bombon, etc. Des artistes de la ComĂ©die Française y remplissaient les principaux rĂ´les. Si le château a Ă©tĂ© dĂ©truit en 1824, l'obĂ©lisque a subsistĂ©. Il a Ă©tĂ© construit en pierre de CrĂ©teil haut de 25 mètres et surmontĂ© d’une boule dorĂ©e. Le monument qui n’avait pas coĂ»tĂ© moins de 14285 livres 9 sols et 3 deniers a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© en 1767 en souvenir de la fĂ©licitĂ© du châtelain et les 20 ans de mariage ainsi que l’atteste l’inscription gravĂ©e sur le socle :

« Diis conjugalibus
Testimonium hoc amoris
Et mutux felicitatis
Monumentum posuerunt
Fontaine de Cramayel
Et Ermonica de Laborde, uxore
Ann LII regni Lude XV
Opt. Paine ».

  • Église Saint-Nicolas, Ă  NĂ©rac
    Église Saint-Nicolas, à Nérac
  • Caserne Stengel, Ă  Amiens
    Caserne Stengel, Ă  Amiens
  • Église Saint-Sulpice, Ă  Paris, avec la tour sud construite par Oudot de Maclaurin
    Église Saint-Sulpice, à Paris, avec la tour sud construite par Oudot de Maclaurin
  • EntrĂ©e principale du Père-Lachaise copie du portail du cimetière de Saint-Sulpice
    Entrée principale du Père-Lachaise copie du portail du cimetière de Saint-Sulpice
  • Église Saint-Louis-en-l'ĂŻle - L'obĂ©lisque du clocher
    Église Saint-Louis-en-l'ïle - L'obélisque du clocher

Notes et références

  1. (en) Wend von Kalnein, Architecture in France in the Eighteenth Century, Volume 38, p. 112, Yale university press, 1995 (ISBN 0-300-06013-0) (lire en ligne)
  2. Wikisource : Jean-Pierre Brès, Monuments funéraires choisis dans les cimetières de Paris et des principales villes de France, planche 2
  3. Revue du Nord, volume 68, no 270-271 ; p. 797-798

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle. Dictionnaire biographique et critique, p. 385, Éditions Mengès, Paris, 1995 (ISBN 2-8562-0370-1) ; p. 493
  • Charles Bauchal, Nouveau dictionnaire biographique et critique des architectes français, p. 391, A. Daly fils et Cie, Paris, 1887 (lire en ligne (vue 411))

Liens externes

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