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Orris Sanford Ferry

Orris Sanford Ferry ( – ) est un avocat et homme politique rĂ©publicain amĂ©ricain du Connecticut qui a servi Ă  la chambre des reprĂ©sentants des États-Unis et au sĂ©nat des États-Unis. Il est Ă©galement brigadier gĂ©nĂ©ral dans l'armĂ©e de l'Union pendant la guerre de SĂ©cession.

Orris Sanford Ferry
Orris Sanford Ferry

Naissance
Bethel, État du Connecticut
DĂ©cès (Ă  52 ans)
Norwalk, État du Connecticut
Allégeance Union
Unité 5th Connecticut Infantry
Grade Major général
Conflits Guerre de SĂ©cession
Autres fonctions Politicien, avocat, juge
Famille Charlotte Bissell (Ă©pouse)
Orris Sanford Ferry
Fonctions
Membre du sénat des États-Unis du Connecticut
–
PrĂ©dĂ©cesseur Lafayette S. Foster (en)
Successeur James E. English (en)
Membre de la chambre des représentants des États-Unis
du 4e district sénatorial du Connecticut
–
PrĂ©dĂ©cesseur William D. Bishop (en)
Successeur George C. Woodruff (en)
Membre du sénat du Connecticut
du 12e district sĂ©natorial du Connecticut (en)
–
PrĂ©dĂ©cesseur William T. Minor (en)
Successeur James H. Hoyt (en)
Biographie
Parti politique Parti républicain
Parti républicain libéral
Diplômé de Yale College
Distinctions Cimetière d'Union
Norwalk, Connecticut
Religion Protestant congrégationaliste

Avant la guerre

Ferry naĂ®t le Ă  Bethel, au Connecticut[1]. Il frĂ©quente l'Ă©cole Hopkins, et travaille dans l'usine de chaussures de son père alors qu'il est garçon. C'est lĂ  qu'il rĂ©alise son amour des livres. Ă€ l'âge de 17 ans, Ferry entre Ă  Yale, oĂą il a sert comme l'un des rĂ©dacteurs du Yale Literary Magazine[2] et est membre de la Skull and Bones[3]:70. Il est diplĂ´mĂ© en 1844. Ferry s'installe d'abord Ă  Fairfield, dans le Connecticut, oĂą il Ă©tudie le droit avec Thomas B. Osborne comme professeur. Il s'installe ensuite Ă  Norwalk, Connecticut, et sert dans le bureau de Thomas B. Butler. Ferry Ă©pouse Charlotte Bissell, la fille du gouverneur Clark Bissell. Il est admis au barreau en 1846. L'annĂ©e suivante, il est nommĂ© lieutenant-colonel du 12th Regiment of Connecticut Militia. Au cours de son activitĂ© dans la milice, Ferry ne combat pas dans une quelconque bataille ou guerre.

Début de carrière politique

Ferry sert en tant que juge successoral peu après avoir Ă©tĂ© admis au barreau. Ă€ l'âge de 32 ans, il est Ă©lu pour un mandat au sĂ©nat du Connecticut reprĂ©sentant le 12e district. Il est ensuite avocat de l'État pour le comtĂ© de Fairfield de 1856 Ă  1859. Ferry est un membre du parti de la TolĂ©rance, mais en 1856 devient rĂ©publicain. Après avoir rejoint le parti, il fait campagne pour John C. FrĂ©mont. En 1857, Ferry est dĂ©signĂ© pour servir Ă  la chambre des reprĂ©sentants des États-Unis, mais il perd l'Ă©lection. En 1859, il est de nouveau dĂ©signĂ©, et cette fois il gagne.

Chambre des représentants

Au cours de son mandat au congrès, Ferry est connu pour des discours magistraux. Il donne de nombreux discours contre l'esclavage. Ferry est choisi comme reprĂ©sentant du Connecticut au comitĂ© des trente-trois. Ce comitĂ© est crĂ©Ă© dans l'espoir que la paix puisse ĂŞtre maintenue entre les États du Nord et du Sud. Toutefois, les États du Sud continuent Ă  faire sĂ©cession de l'Union, et le comitĂ© est dissous[4]. Ferry siège Ă©galement au comitĂ© de revendications rĂ©volutionnaires. En 1861, il est dĂ©signĂ© de nouveau Ă  son siège, mais il perd l'Ă©lection.

Bataille de Winchester, 1862 Ferry sert dans la division de McDowell
  • Confederate
  • Union

Guerre de SĂ©cession

Au déclenchement de la guerre de Sécession, et avant que les régiments des troupes nordistes arrivent pour défendre Washington, il y a un rapport sur un complot visant à brûler la capitale. Le , ce rapport mobilise des citoyens loyaux, y compris Ferry, et le sénateur de l'État A. Homer Byington, également de Norwalk, pour former une milice. Cette milice est menée par Cassius Marcellus Clay, et deviendra connue sous le nom de la garde de Cassius Clay[5] - [6].

Le , il prend le commandement du 5th Connecticut Volunteer Infantry, et reçoit le grade de colonel[7]. Le rĂ©giment d'origine est le 1st Regiment Colts Revolving Rifles of Connecticut et est censĂ© ĂŞtre dirigĂ© par Samuel Colt, mais l'unitĂ© n'a jamais Ă©tĂ© envoyĂ© sur le terrain. Son organisation dĂ©faillant, le rĂ©giment est rĂ©organisĂ© en [8]. Au dĂ©but de , Ferry mène ses troupes Ă  travers le fleuve Potomac, et attaque les confĂ©dĂ©rĂ©s Ă  Winchester, en Virginie. Cette action conduira Ă  ce qui devient la première bataille de Winchester. Ferry est encensĂ© pour sa capacitĂ© en tant que leader et en tant que stratège militaire. Ferry est promu au brigadier gĂ©nĂ©ral le . Il est ensuite mis sous le commandement du gĂ©nĂ©ral James Shields, dont la division rejoint celle du gĂ©nĂ©ral Irvin McDowell. C'est sous McDowell que Ferry combat lors de la première bataille de Winchester. Ferry continue Ă  servir sous les ordres de Shields, lors de la campagne de la vallĂ©e[9].

Bataille de Cedar Mountain

Peu de temps après la première bataille de Winchester, Ferry, et le 5th Connecticut Infantry sont mis sous le commandement du major gĂ©nĂ©ral Nathaniel Banks[10]. Le , Ferry, sous les ordres de Banks, rencontre Stonewall Jackson lors de la bataille de Cedar Mountain. Les troupes de l'Union attaquent pour prendre l'avantage au dĂ©but, mais une contre-attaque confĂ©dĂ©rĂ©e repousse le corps de Banks et remporte la journĂ©e[11]. Plus tard dans la journĂ©e, les renforts de l'Union sous les ordres du major gĂ©nĂ©ral John Pope arrivent. Cela conduit Ă  deux jours de confrontation entre les deux armĂ©es. La bataille se termine par une victoire confĂ©dĂ©rĂ©e[12].

Services et démission

Pendant la guerre, Ferry sert dans le VII corps, X corps, et XVIII corps. Il participe Ă  la campagne de Bermuda Hundred[13]. Il est Ă©galement Ă  la tĂŞte du district de Lehigh, du jusqu'en [14], et sert en tant que chef du district de Philadelphie du jusqu'au [15]. Ferry est brevetĂ© major-gĂ©nĂ©ral des volontaires en reconnaissance de ses services au cours de la campagne de la PĂ©ninsule. Il dĂ©missionne de l'armĂ©e le . Sa dĂ©mission suit la reddition confĂ©dĂ©rĂ©e.

Carrière au sénat

Après la guerre de SĂ©cession, Ferry retourne Ă  la fois sa carrière politique et Ă  la pratique du droit. En 1866, il court contre Lafayette S. Foster, le titulaire du moment au siège au SĂ©nat du Connecticut. Ferry remporte l'Ă©lection et prend son siège au sĂ©nat des États-Unis le . Il devient très actif dans les comitĂ©s et est favorable Ă  l'amnistie pour les membres de la ConfĂ©dĂ©ration. Ferry participe Ă  la destitution du prĂ©sident Andrew Johnson, votant pour la condamnation. En 1869, Ferry est attaquĂ© par une maladie rare de la colonne vertĂ©brale. Cette maladie conduit Ă  une lente dĂ©gradation de sa colonne vertĂ©brale. Cela ralentit ses travaux au SĂ©nat, mais il continue de jouer un rĂ´le actif. De 1870 Ă  1871, il sert en tant que prĂ©sident du comitĂ© d'audit et de contrĂ´le des dĂ©penses contingentes. De 1871 Ă  1875, il est prĂ©sident du comitĂ© des brevets. Ferry siège Ă©galement au comitĂ© du sĂ©nat des États-Unis  sur la santĂ©, l'Ă©ducation, le travail et les retraites. Ferry est considĂ©rĂ© comme un rĂ©publicain libĂ©ral, mais il refuse officiellement d'ĂŞtre associĂ© avec le parti dissident[16]. En 1872, Ferry est rĂ©Ă©lu pour un second mandat. Ses principaux partisans sont des dĂ©mocrates et des rĂ©publicains libĂ©raux.

Scandale Alexander Caldwell

En 1871, Alexander Caldwell est Ă©lu au sĂ©nat du Kansas. Dès le dĂ©but, les allĂ©gations de corruption et de pots-de-vin Ă©mergent[17]. En 1873, le membre du congrès Sidney Clarke, qui a aidĂ© Ă  l'Ă©lection de Caldwell, tĂ©moigne que la campagne de Caldwell a  rĂ©clamĂ© le versement de 250 000 $ afin de garantir l'Ă©lection. Le gouverneur du Kansas Thomas Carney tĂ©moigne qu'il a Ă©tĂ© payĂ© 15 000 $ pour abandonner sa candidature. Une enquĂŞte est ouverte ; son rapport final demande au sĂ©nat d'expulser Caldwell pour ne pas avoir Ă©tĂ© « dĂ»ment et lĂ©galement Ă©lu ». Le , Ferry prend la parole au sĂ©nat et prononce un discours en demandant au sĂ©nat d'expulser Caldwell : « Le crime de corruption met Ă  bas les fondations des institutions dans lesquelles nous vivons. Nous le savons tous et... nous devrions Ă©touffer nos consciences si nous ne votons pas l'expulsion ». Après une enquĂŞte du SĂ©nat, Caldwell perçoit l'inĂ©luctabilitĂ© de son expulsion, et dĂ©missionne le .

Je vois autour de moi les amis de longue date et les voisins du sénateur Ferry, maintenant pas plus ; un homme que j'apprécie en tant que cher compagnon et associé, et que j'ai regardé comme l'un des hommes les plus importants de la république, en talent, intégrité et esprit patriotique. Plus que tout autre, je savais qu'il possédait les qualités d'esprit et de caractère qui, juste à cette époque de notre histoire, sont tellement nécessaires pour la direction des affaires publiques ... Si son corps était aussi fort que son esprit et son cœur, il aurait été incontestablement reconnu universellement comme l'un des tout premiers hommes d'État dans l'histoire américaine.

Sénateur Carl Schurz, extrait de son discours aux funérailles de Ferry, 1875[5]

Carrière ultérieure au Sénat

En 1874, Ferry, prononce un discours contre la future loi sur les droits civiques de 1875. Après avoir parlĂ©, le sĂ©nateur Charles Sumner, un ami de Ferry et de l'auteur de la proposition de projet de loi, se lève et dit, « M. Ferry, votre discours est de loin le coup le plus dommageable que ma mesure n'ait pas encore reçu ». La loi sur les droits civils finit par passer, mais elle est jugĂ©e inconstitutionnelle par la cour suprĂŞme, sur la base du fait que le congrès n'a pas le pouvoir de rĂ©glementer la conduite des individus. Son dernier discours au congrès est considĂ©rĂ© comme un mĂ©moire d'une rare Ă©loquence contre son ancien ami William Alfred Buckingham.

Mort

Après son dernier discours, Ferry quitte la capitale pour un nouveau traitement mĂ©dical. Le traitement doit aider Ă  guĂ©rir la dĂ©composition de sa colonne vertĂ©brale, mais la procĂ©dure Ă©choue. Le , les amis et les mĂ©decins  de Ferry le ramène chez lui. Il meurt de la maladie de sa colonne vertĂ©brale le lendemain. Ses obsèques sont suivies par des dignitaires tels que Schurz. Ferry est inhumĂ© au cimetière de l'Union Ă  Norwalk.

Notes et références

  1. Biographical Directory of the United States Congress, Orris S. Ferry
  2. Williams pp. 277–281
  3. (en) The twelfth general catalogue of the Psi Upsilon Fraternity, (lire en ligne)
  4. Croffut p. 32
  5. « Obituary of Orris S. Ferry »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
  6. Norwalk Patch
  7. Eicher pp. 233–234
  8. History of Battle-Flag Day p. 139
  9. Warner pp. 151-152
  10. Sixties p. 83
  11. Salmon pp. 134-135
  12. McDonald, p. 81
  13. (en) Spencer C. Tucker, The Definitive Encyclopedia and Document Collection, ABC-CLIO, , 2777 p. (ISBN 978-1-85109-682-4 et 1-85109-682-5, lire en ligne)
  14. Eicher, p. 831
  15. Eicher, p. 842
  16. New York Times Obituary of Orris S. Ferry, 1875
  17. Grossman, p. 44

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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