Orompoto
Orompoto (également orthographié Oronpoto) est la seule et unique Alafin (en) de l'empire Yoruba d'Oyo[1] - [2]. La Alaafin est l'impératrice de l’empire médiéval d'Oyo situé dans ce qui est aujourd'hui l'ouest et le centre-nord du Nigeria[3] - [4] - [5] - [6]. Elle règne sur l'empire au XVIe siècle de 1554 à 1562[7].
Orompoto | |
Titre | |
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Monarque | |
– | |
Prédécesseur | Eguguojo |
Biographie | |
Histoire
Orompoto est la sœur de son prédécesseur, Eguguojo (en). Elle est la première femme qui devient "roi" des Oyo à l'époque impériale, et la première femme depuis le souverain pré-impérial Yeyeori. Orompoto monte sur le trône parce qu'il n'y avait pas de successeur masculin dans sa famille à l'époque. Elle contribue, pendant son règne, à chasser les Nupe d'Oyo en 1555[8] - [9].
Orompto est le deuxième monarque d'Oyo à régner dans la nouvelle capitale d'Igboho. Selon certaines traditions orales, elle se serait miraculeusement transformée en homme avant de monter sur le trône[10].
Les chevaux sont tres importantes pour elle lors des batailles militaires car, elle est elle-même très habile à cheval et créé de ce fait un ordre spécialisé d'officiers de cavalerie au sein de son armée qui étaient soumis à l'Eso Ikoyi. Première du genre, la cavalerie est devenue très rapidement une force avec laquelle il fallait compter dans les différentes guerres avec les ennemis d'Oyo. Considérée elle-même comme une farouche guerrière, elle se serait distinguée à la bataille d'Illayi en y combattant ses ennemis[11] - [12]. Lors de cette bataille, elle perd trois chefs de guerre en succession rapide, des détenteurs de titres connus sous le nom de Gbonkas à Oyo. Le troisième d'entre eux serait tombé avec un visage figé dans un rictus déconcertant. Les ennemis pensaient qu'il était encore en vie et qu'il faisait un geste moqueur, et ils étaient accablés par ce qu'ils considéraient comme leur incapacité à battre les gbonkas d'Oyo. Ils abandonnent le champ de bataille et les Oyo ont ensuite revendiqué la victoire[11]. À sa mort, elle est remplacée par Ajiboyede (en).
Références
- (en-US) Refinedng, « Orompoto, the First and Only Female Alaafin of Oyo », sur Refined NG, (consulté le )
- (en-US) « Orompoto, The First and Only Female Alaafin Of Oyo | Oyo State News », (consulté le )
- (en) Harry George Judge et Robert Blake, World history, Volume 1 (Volumes 3-4 of Oxford illustrated encyclopedia), Oxford University Press (University of Michigan), , 266 p. (ISBN 9780198691358, lire en ligne)
- (en) Toyin Falola et Ann Genova, The Yoruba in Transition: History, Values, and Modernity, Carolina Academic Press (University of Michigan), , 427 p. (ISBN 9781594601347, lire en ligne)
- (en) Jean Comaroff et John L. Comaroff, Modernity and Its Malcontents: Ritual and Power in Postcolonial Africa, University of Chicago Press, , 63 p. (ISBN 978-0-226-1143-92, lire en ligne)
- (en) Oyeronke Olajubu, Women in the Yoruba Religious Sphere (McGill Studies in the History of Religions), SUNY Press, (ISBN 9780791458860, lire en ligne)
- (en) Adaobi Onyeakagbu, « Do you know about the first and only female Alaafin of Oyo, Orompoto? », sur Pulse Nigeria, (consulté le )
- (en) Kulwant Rai Gupta, Studies in World Affairs, Volume 1, Atlantic Publishers & Dist, , 101 p. (ISBN 9788126904952, lire en ligne)
- (en-US) « Orompoto - The First Female/Transgender Alaafin of Oyo | Ekohotblog », (consulté le )
- (en) Oyèrónkẹ́ Oyěwùmí, African Gender Studies: A Reader, Springer, , 178 p. (ISBN 9781137090096, lire en ligne)
- (en) Robert Smith, « The Alafin in Exile: A Study of the Igboho Period in Oyo History », The Journal of African History, vol. 6, no 1, , p. 57–77 (ISSN 0021-8537, DOI 10.1017/s0021853700005338)
- (en-GB) Oodutor, « Chronology of Oyo Kingdom’s Alaafins » , sur Ooduavoice,