Ordre de Notre-Dame du Chardon
Lâordre de Notre-Dame du Chardon fut instituĂ© en , Ă Moulins, par Louis II, duc de Bourbon, « en lâhonneur de Dieu et de la Vierge immaculĂ©e », Ă lâoccasion de son mariage avec Anne, fille de BĂ©raud II, dauphin dâAuvergne.
On l'appelait aussi ordre de Bourbon, Ă cause de son fondateur, et ordre de lâEspĂ©rance, parce que les chevaliers portaient une ceinture sur laquelle le mot espĂ©rance Ă©tait brodĂ©.
Il se composait de vingt-six gentilshommes qui devaient sâĂȘtre distinguĂ©s par leur bravoure et ĂȘtre sans reproche. Le duc de Bourbon Ă©tait le souverain de lâordre.
Il n'eut qu'une existence trĂšs courte.
Au jour de la Conception de la Vierge, fĂȘte de l'Ordre, et aux fĂȘtes solennelles, les chevaliers Ă©taient vĂȘtus d'une soutane de damas incarnat, les manches larges, ceinte d'une ceinture de velours bleu doublĂ©e de satin rouge, bordĂ©e en broderie d'or, et ce mot ESPERANCE pareillement brodĂ©. La ceinture Ă©tait fermĂ©e par une boucle et un ardillon d'or, Ă©barbillonnĂ©s et d'Ă©chiquetĂ©s d'Ă©mail vert, comme la tĂȘte d'un chardon ; leur manteau Ă©tait de damas bleu ciel, aux orfrois de broderie d'or reprĂ©sentant le grand collier, doublĂ© de satin rouge, et un chaperon de velours vert.
Le grand collier de l'ordre Ă©tait composĂ© de losanges entiers et de demis Ă double orle Ă©maillĂ©s de vert clĂ©chĂ©s et semĂ©s de fleurs de lis d'or et de lettres capitales antiques, Ă©maillĂ©es de rouge, formant le mot espĂ©rance ; au bout du collier pendait un cercle Ă©maillĂ© de vert et rouge avec une image de la Vierge entourĂ©e d'un soleil d'or, couronnĂ©e Ă douze Ă©toiles d'argent, un croissant de mĂȘme sous ses pieds. Au bout de cette mĂ©daille se trouvait une tĂȘte de chardon Ă©maillĂ©e de vert et barbillonnĂ©e de blanc.
Le chapeau des chevaliers Ă©tait de velours vert, Ă la pointe duquel pendait une houppe de soie cramoisie et de fil d'or, le rebras Ă l'antique fourrĂ© de panne cramoisie portant dans un Ă©cu d'or le mot ALLEN (Allons tous ensemble au service de Dieu, et soyons unis en la dĂ©fense de nos pays, et lĂ oĂč nous pourrons trouver Ă conquĂ©rir honneur par fait de chevalerie[1].).
On trouve le souvenir de la ceinture Espérance parmi les emblÚmes sculptés de la Sainte-Chapelle de Champigny-sur-Veude.
Notes et références
- Palliot, "La Vraye et Parfaite Science des Armoiries", 1660.
Voir aussi
Bibliographie
- Laurent Hablot, « La ceinture ESPĂRANCE et les devises des Bourbon », dans EspĂ©rance : le mĂ©cĂ©nat religieux des ducs de Bourbon Ă la fin du Moyen Ăge, F. Perrot dir., Souvigny, 2001, p. 91-103.