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Olivier Serclot des Guyonnières

Olivier Serclot des Guyonnières, né le [1] à Évron et mort le dans la même ville, était un homme politique français, député.

Olivier Serclot des Guyonnières
Biographie
Naissance

Évron (d)
Décès
(Ă  70 ans)
Évron (d)
Nationalité
Activité

Biographie

Origine

Il appartenait à une famille d'Évron. Il est le fils d'Olivier Serclot, avocat à Evron et de Jeanne-Françoise Godard du Coudray, fille d'un juge consul du Mans[1]. Il est l'aîné de deux frères et d'une sœur

Le droit

Il étudia pendant sept ans « sous la conduite de maîtres éclairés » au Collège de Château-Gontier, et à la fin de sa philosophie soutint une thèse générale très applaudie[1]. Il hésita entre la médecine et le droit, choisit enfin cette dernière carrière qui était celle de sa famille et après 3 ans d'étude chez un procureur, à Angers, prit sa licence et se fit inscrire au siège d'Évron par déférence pour la volonté de son père, en 1788[2].

La Révolution française

Devant le tribunal du district qui siégeait à Sainte-Suzanne, il plaida la cause des prêtres poursuivis par les révolutionnaires[3]. Il fut peu de temps accusateur public près du même tribunal[1].

A Évron, la municipalité, qui l'avait rayé de la liste des notables pour ses idées bien connues le , dut rapporter son arrêté. On voulut le compromettre dans le mouvement du ; il se retira au Mans pendant trois mois, revint à Évron parce qu'on voulait l'incriminer d'émigration, fut interné aux Bénédictines d'Évron pendant trois mois[1].

Il prit part de force à une expédition contre les insurgés qui à l'approche des Vendéens avaient voulu s'emparer de Saint-Denis-d'Anjou, et de retour à Évron fut emprisonné de nouveau sur les dénonciations du procureur syndic Bouvet[4]. Il échappe à une condamnation d'une commission révolutionnaire[5]. Les gardes nationaux d'Evron demandaient à François-Joachim Esnue-Lavallée, le , en lui remettant les pièces de son procès, qu'on le fît juger à Sablé[6]. Lui-même, emprisonné de nouveau le , proteste au représentant François qu'il ignore la cause de sa détention et qu'il n'a rempli aucune fonction publique depuis plusieurs années, [6]. On l'enferma encore pendant trois mois, puis il fut gardé à vue dans la maison de son père, interné de nouveau un mois plus tard quand revinrent de Chartres les suspects qu'on y avait conduits et définitivement mis en liberté après le 9 thermidor[7]. Serclot alla passer huit mois au Mans[1].

Les électeurs réunis à Laval le nommèrent, après l'en avoir avisé, député au Corps législatif aux Élections législatives de 1797 dans la Mayenne. Dans le Conseil des Cinq-Cents, il siége parmi les modérés[8]. Il essaya vainement de prendre la parole en faveur de la liberté religieuse[9]. Le il exprimait encore énergiquement ses revendications dans un article de journal. Mais le , son élection est annulée par la suite après le Coup d'État du 18 fructidor an V[1]. Il disparait alors de la scène politique nationale[8].

Le retour Ă  Evron

Il revint à Évron. Nommé maire de la ville le 21 juillet 1815, il prêta serment le 26 entre les mains de M. Bouvet, son prédécesseur. Il eut à régler la question délicate du casernement des troupes d'occupation, paya les halles, créa le champ de foire[1].

Une ordonnance royale le nomme conseiller général le 15 mai 1816. A Évron, il pourvut aux besoins de la classe ouvrière pendant l'année 1817, fit achever en 1822-1823 la grande route d'Évron à Sainte-Suzanne, racheta le presbytère et donna sa démission en 1830. Il est mort à Évron le 25 mars 1833, laissant des mémoires restés manuscrits, qui seront imprimés par la suite[6].

Son frère, Félix-Pierre-François [10], a fait imprimer Les amours de Lolotte, ou Nicaise trompé, comédie en cinq actes et en vers (Le Mans, 1801, in-8)[1].

Sources

  • « Olivier Serclot des Guyonnières », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [dĂ©tail des Ă©ditions] (lire en ligne), t. III et t. IV. Article Serclot (Olivier-Joseph-Henri-RenĂ©) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • « Olivier Serclot des Guyonnières », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition] Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Sources partielles utilisées par l'Abbé Angot

Notes et références

  1. « Olivier Serclot des Guyonnières », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t. III.
  2. Il s'acquit « la réputation d'honnête homme, ce qui est bien rare dans cette partie, » dit-il.
  3. Celle de M. Baudouin, curé de Chemeré, entre autres. « Olivier Serclot des Guyonnières », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t. III.
  4. Son ennemi acharné selon l'Abbé Angot.
  5. Une commission révolutionnaire (celle de Proust ou de Félix) passait à Brûlon, on l'y conduisit. Mais un prêtre qui en faisait partie — peut-être Roussel, membre de la Commission Félix — le prit à part, examina son dossier, lui dit qu'il était perdu malgré son innocence s'il était emmené à Saumur, et finalement le renvoya devant la municipalité d'Évron. « Olivier Serclot des Guyonnières », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t. III.
  6. « Olivier Serclot des Guyonnières », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t. IV.
  7. Il fait une peinture pleine d'intérêt de cette prison, où la société était vraiment choisie, où l'on passait le temps, faute d'autre exercice, aux jeux de trictrac, de cartes et de bouchon, mais où la menace de mort était toujours présente, où des gardiens grossiers et brutaux se faisaient un jeu de tourmenter ou d'alarmer les détenus. « Olivier Serclot des Guyonnières », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t. III.
  8. Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)
  9. Il fit donc imprimer son discours (Paris, Baudouin, 16 juillet 1797, 7 p. in-8), et le distribua.
  10. F.-P.-F. S[erclot] d[es] G[uyonnières]

Lien externe

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