Odjak
Présentation
Historiquement, il a été utilisé à Constantinople pour désigner la milice des janissaires et différents corps d'armes existant à côté de cette « infanterie régulière », ainsi que les corps des janissaires occupant les trois Régences barbaresques[1] de l'Empire ottoman (et parfois l'Égypte). Le terme finit par s'appliquer à ces États eux-mêmes[2], la dénomination des trois provinces étant garp odjaklari, les « odjaks de l'ouest »[3].
Dans la régence d'Alger, le terme avait une acception inconnue à Constantinople, et désignait de petites unités au sein d'un même corps de troupe, nommées orta à Constantinople.
Sa forme turque orientale otchag est utilisée sans changement en russe avec le sens de « foyer, foyer de famille, famille »[4].
Il a donné de nombreux toponymes comme les Odžak de Bosnie-Herzégovine et du Monténégro ou les Odžaci (forme plurielle) de Bosnie-Herzégovine et de Serbie.
Références et notes
- C'est-Ă -dire Alger, Tripoli, Tunis
- D'après l'historien Tal Shuval, le terme ocak, prononcé odjak, définissait aussi la province ainsi que son élite militaro-administrative ( Tal Shuval, « Remettre l'Algérie à l'heure ottomane. Questions d'historiographie », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 95-98, avril 2002, note 3, )
- Robert Mantran, L'évolution des relations politiques entre le gouvernement ottoman et les odjaks de l'ouest du XVIe au XIXe siècle (conférence), p. 53
- Jean Deny, opus cité, p. 37, note 1.
Bibliographie
- Jean Deny, « Les registres de solde des Janissaires conservés à la Bibliothèque Nationale d'Alger », Revue Africaine 61, 1920, p. 36-37 (accès en ligne) Pour la différence d'utilisation du terme ocak entre Alger et Istanbul; signalé par Tal Shuval, 2002.