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Occlusodontie

L'occlusodontie est une branche de la stomatologie et de la dentisterie (terme plus courant pour désigner les actes thérapeutiques des Chirurgien-dentistes) qui vise à rétablir une bonne fonction, ou fonction physiologique réflexe, au sein de tous les composants de l'appareil manducateur, ou bouche. Cela concerne aussi bien de bons contacts entre les dents du patient, ou occlusion dentaire, qu'une fonction réflexe asymptomatique des muscles qui mobilisent les maxillaires, ou posture des mâchoires sous l'effet de la gravité terrestre.

L'occlusodontologie est une science fondamentale, branche de l'occlusodontie. L'occlusodontologie concerne l'ajustage ou la reconstruction des contacts réflexes entre les dents antagonistes, supérieures et inférieures, tout en préservant un temps suffisant de repos physiologique aux muscles des mâchoires (syn. muscles manducateurs). Ses conséquences thérapeutiques concernent toute la symptomatologie liée à l'équilibre tonique postural de l'individu au travers de son système cranio-madibulo-sacré.

En 1996, on a assistĂ© Ă  la remise en question de l'occlusodontie traditionnelle, ou « gnathologie Â» amĂ©ricaine (B.B. McCollum, 1924), et enseignĂ©e tout au long du XXe siècle dans toutes les universitĂ©s. En effet, toute la profession s'est plus prĂ©occupĂ©e des signes de la malocclusion et de leur classification, que de rechercher les causes de la maladie occlusale[1]. Ă€ cette mise en doute de 1996, bon nombre d'universitĂ©s suppriment tout enseignement d’occlusodontie, mais au IIIe millĂ©naire, aucune matière n'a remplacĂ© l'Ă©tude de la mĂ©canique physiologique des mâchoires dans les universitĂ©s.

Sous-branches

L'occlusodontie comporte trois sous-branches :

  • gnathologie[2] - [3], (gnathos mâchoire ; logie Ă©tude de, connaissance de), pratiquĂ©e par les gnathologistes. Tout a commencĂ© avec le père spirituel de l'orthodontie, E.H. Angle et sa Classification des malocclusions en quatre groupes principaux : I, II, IIb et III (1898). Celle-ci est basĂ©e sur les rapports, entre les dents supĂ©rieures et infĂ©rieures, lorsque la bouche est volontairement fermĂ©e[4] - [5]. Malheureusement, la classification d’EH Angle, distinguant gnathologie, orthopĂ©die dento-faciale (ODF, orthodontie) et chirurgie maxillo-faciale (CMF), est toujours d'actualitĂ© ;
  • occlusion neuromusculaire[6]. C’est une philosophie de relaxation de la fibre musculaire, et non de mise au repos physiologique des muscles. Elle s'obtiendrait par une stimulation Ă©lectrique percutanĂ©e de Hz, durant 45 minutes Ă  une heure sur la branche motrice du nerf trijumeau (Vm) et sur le nerf facial (VII), au travers de l'Ă©chancrure sigmoĂŻde de la mandibule. Les pays anglo-saxons la mettent en Ă©vidence sous le vocable NeuroMuscular Dentistry[7], et principalement avec le soutien commercial de la firme Myotronics-Noromed, Inc. et BioResearch Inc. Pour d’autres, nettement plus scientifiques :
    • « seule une tĂ©tanisation des muscles contracturĂ©s permettrait d’assurer le lavage musculaire optimal par le torrent circulatoire, soit une application de 20 Ă  50 stimulations Ă©lectriques par seconde »[8].
    • l’E.M.G.-K.N.G. « pĂŞche encore actuellement par un manque de validation scientifique »[9].
    • « en regard des bases fondamentales enseignĂ©es dans les premières annĂ©es d'Ă©tudes mĂ©dicales, telles l’Anatomie, la Physiologie et la Biochimie, le principe idĂ©ologique du rejet anatomique pur et simple de l’interfĂ©rence proprioceptive ou de toute perception desmodontale limite l’horizon clinique de l’Occlusion neuromusculaire aux seuls patients quasi totalement Ă©dentĂ©s »[10] ;
  • occlusodontologie[11], pratiquĂ©e par les occlusodontologistes :
    • « l'occlusodontologie peut ĂŞtre dĂ©finie comme Ă©tant l’étude de l’occlusion dentaire, de son Ă©volution au cours de la vie, de ses anomalies, et de leurs rĂ©percussions pathologiques. Le terme occlusodontie s’applique, lui, Ă  l’ensemble des thĂ©rapeutiques qui s’adressent Ă  l’occlusion dysfonctionnelle »[12],
    • dans le modèle occlusale physiologique soumis aux forces de la pesanteur, l'occlusion des arcades dentaires antagonistes (Ă©tat statique) ne se manifeste, entre autres, au cours du rĂ©flexe de la dĂ©glutition salivaire fonctionnelle (syn. « dĂ©glutition en dents serrĂ©es »). Ce contact entre les dents opposĂ©es (antagonistes) dure moins d'une demi-seconde par minute. Le reste du temps, soit plus de 59,5 secondes par minute, tous les muscles manducateurs sont au repos physiologique (posture dynamique),
    • l'Ă©tude de la fonction occlusale ne peut jamais ĂŞtre invasive. Ă€ dĂ©faut, les circuits rĂ©flexes seront perturbĂ©s et les rĂ©sultats deviennent très alĂ©atoires. Grâce Ă  la vidĂ©ographie numĂ©rique bon marchĂ©, le diagnostic Ă©tiologique devient une rĂ©alitĂ© plus facilement accessible : tests phonĂ©tiques et dĂ©glutitions salivaires successifs, 16 Ă  32 images par seconde[13],
    • la dysfonction et la maladie occlusale (syn. malocclusion) dĂ©butent lorsque la phase de repos physiologique se rĂ©duit comme une peau de chagrin : gènes, douleurs musculaires et crampes. Les causes sont diverses : dĂ©placements insidieux des dents grâce Ă  la dĂ©glutition salivaire atypique, traitement iatrogène inadĂ©quat perturbant l'Ă©quilibre physiologique (obturations dentaires, prothèses, orthopĂ©die dento-faciale, chirurgie maxillo-faciale), etc.

Notes et références

  1. Management of Temporomandibular Disorders, 18th Technology Assessment Conference Statement, National Institutes of Health (NIH), États-Unis : April 29-May 1, 1996 NIH-États-Unis.
  2. Beverly B. McCOLLUM
  3. Harvey STALLARD, 1924
  4. Private school for orthodontics, 1900
  5. Angle Society, 1er meeting, 1922 – A la mémoire d’E.H. Angle, décédé en 1930, sort la revue Angle Orthodontist no 1, 1931
  6. Bernard Jankelson, 1972
  7. NMD
  8. DAMAS J., ULG, Liège, B, 2003
  9. DAMAS J. & VANDERTHOMMEN M., ULG, Liège, B, 2003
  10. COTTON G., Bruxelles, B, 2003
  11. Albert Jeanmonod, 1950 (?), Paris, F ; ouvrage de 1988
  12. Jeanmonod A., Occlusodontologie, Applications cliniques, CDP, Paris, 1988
  13. Cotton G., Liège - Bruxelles, 2003-2006
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