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OPR-1000

L'OPR-1000 est un réacteur nucléaire à eau pressurisée (REP) de 1000 MWe de conception sud-coréenne développé par KHNP et KEPCO[1]. L'OPR-1000, initialement désigné comme Centrale Nucléaire Standard Coréenne (CNSC), a été renommé OPR-1000 en 2005 pour en prévision des ventes à l'étranger[2]. Il a été développé sur la base de la conception du System 80 de Combustion Engineering (CE), dans le cadre d'un accord de transfert de technologie. La conception du cœur du réacteur a été tirée de l'unité 2 de la centrale Arkansas Nuclear One conçue par CE, le système d'alimentation en vapeur nucléaire a été dérivé des unités conçues par CE à la centrale nucléaire de Palo Verde et la conception du bâtiment auxiliaire a été dérivée de l'ancienne unité 1 et 2 de la centrale nucléaire de Yeonggwang (aujourd'hui Hanbit)[3].

Sur la base de la conception de l'OPR-1000, KEPCO a développé un réacteur amélioré de génération III+, l'APR-1400[4].

Liste des réacteurs

Les réacteurs pilotes utilisées pour établir la conception de l'OPR-1000 sont l'unité 3 et 4 de la centrale de Yeonggwang (aujourd'hui Hanbit), qui ont été mises en service en 1995 et 1996, respectivement. Les premiers réacteurs désignés officiellement comme OPR-1000 sont l'unité 3 et 4 de la centrale d'Ulchin (maintenant Hanul), qui ont été mises en service en 1998 et 1999, respectivement.

KHNP déclare qu'une conception OPR-1000 améliorée a été mise en œuvre dans huit unités :

  • Hanbit 5 et 6 (connectĂ©s au rĂ©seau en 2002)
  • Hanul 5 (connectĂ© au rĂ©seau en 2004) et 6 (connectĂ© au rĂ©seau en 2005)
  • Shin-Kori 1 (connectĂ© au rĂ©seau en 2011) et 2 (connectĂ© au rĂ©seau en 2012)
  • Shin-Wolsong 1 (connectĂ© au rĂ©seau en 2012) et 2 (connectĂ© au rĂ©seau en 2015)

En incluant les unités pilotes 3 et 4 à Hanbit (anciennement Yeonggwang), il y a un total de douze réacteurs OPR-1000, tous localisés en Corée du Sud[5].

Liste des réacteurs OPR-1000[5]
Centrale Unité Statut Début de la construction Première divergence Mise en service
Hanbit 3 opérationnel 23 décembre 1989 13 octobre 1994 31 mars 1995
4 26 mai 1990 7 juillet 1995 1er janvier 1996
5 29 juin 1997 24 novembre 2001 21 mai 2002
6 20 novembre 1997 1er septembre 2002 24 décembre 2002
Hanul 3 21 juillet 1993 21 décembre 1997 11 août 1998
4 1er novembre 1993 14 décembre 1998 31 décembre 1999
5 1 octobre 1999 28 novembre 2003 29 juillet 2004
6 29 septembre 2000 16 décembre 2004 22 avril 2005
Shin-Kori 1 16 juin 2006 15 juillet 2010 28 février 2011
2 5 juin 2007 27 décembre 2011 20 juillet 2012
Shin-Wolsong 1 20 novembre 2007 6 janvier 2012 31 juillet 2012
2 23 septembre 2008 8 février 2015 24 juillet 2015

Histoire

Le premier démarrage de l'OPR-1000 de l'unité 1 de la centrale nucléaire de Shin-Kori a eu lieu le 28 février 2011.

Le premier dysfonctionnement d'un réacteur OPR-1000 a été constaté le 2 octobre 2012 à 8h10. Shin-Kori 1 a été arrêté après qu'un signal d'alerte ait indiqué un dysfonctionnement au niveau des barres de contrôle, selon la KHNP, c'est la première fois que ce réacteur, situé à 450 kilomètres au sud-est de Séoul, a été arrêté en raison d'un dysfonctionnement depuis le début de son exploitation commerciale le 28 février 2011. Une enquête a été ouverte pour déterminer la cause exacte du problème[6].

En 2012, une enquête a été ouverte concernant certaines pièces dont la certification fut falsifiée ayant été installées dans cinq réacteurs OPR-1000[7]. Hanbit 5 et 6, qui avaient un grand nombre de pièces falsifiées, ont été arrêtés jusqu'à ce que les pièces puissent être remplacées. Hanbit 3 et 4 ainsi que Hanul 3 ont été autorisés à rester en ligne en attendant le remplacement des pièces[7]. Hanbit 5 et 6 ont été autorisés à redémarrer début 2013[8], mais en avril 2013, quatre unités supplémentaires ont été mises à l'arrêt et n'ont pas été autorisées à redémarrer jusqu'à ce que le câblage de contrôle relatif à la sûreté, dont la certification été falsifiée, soit remplacé : Shin-Kori 1 et 2 et Shin-Wolsong 1 et 2. Bien que la construction de Shin-Wolsong 2 ait été achevée, elle n'avait pas encore obtenu le statut opérationnel et n'a pas été autorisée à démarrer avant que le câblage n'ait été remplacé[9]. Le même câblage a été utilisé dans les réacteurs APR-1400 alors en construction à Shin-Kori (unités 3 et 4)[9], forçant un retard d'un an du démarrage[10]. Après le remplacement du câblage, le redémarrage de Shin-Kori 1 et 2 et de Shin-Wolsong 1 a été autorisé en janvier 2014[11]. Shin-Wolsong 2 a été connecté au réseau en février 2015[12], son exploitation commerciale a débuté en juillet 2015[13].

Références

  1. « OPR1000 » [archive du ], KEPCO (consulté le )
  2. Stephen Goldberg et Robert Rosner, Nuclear Reactors: Generation to Generation, American Academy of Arts & Sciences, (ISBN 978-0-87724-090-7, lire en ligne), p. 5
  3. Kim, Han Gon, « GEN III/GENIII+ : Korean Perspective - APR1400 », Korea Hydro & Nuclear Power Co., (consulté le )
  4. Lee, Sang-Seob, Kim, Sung-Hwan et Suh, Kune-Yull, « The Design Features of the Advanced Power Reactor 1400 », Nuclear Engineering and Technology, vol. 41,‎ , p. 995–1004 (DOI 10.5516/NET.2009.41.8.995, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  5. « PRIS - Country Details », sur pris.iaea.org (consulté le )
  6. (en) « Yonhap News Agency », sur Yonhap News Agency (consulté le )
  7. « Korea probes forged quality certificates - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  8. « South Korean units restart after forgery probe - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  9. « New component issues idle Korean reactors - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  10. « Recabling delays Shin Kori start ups - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  11. « Korean reactors cleared for restart - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  12. « Grid connection for South Korean reactor - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  13. « South Korean reactor enters commercial operation - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
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