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Nymphée d'Alexandre

Le nymphée d'Alexandre (en latin : Nymphaeum Alexandri) est une grande fontaine construite à Rome, sur l'Esquilin, au début du IIIe siècle.

Nymphée d'Alexandre
Image illustrative de l’article Nymphée d'Alexandre
Ruines du nymphée.

Lieu de construction Regio V Esquiliae
Esquilin
Date de construction 226 apr. J.-C.
Ordonné par Sévère Alexandre
Type de bâtiment Nymphée, fontaine
Le plan de Rome ci-dessous est intemporel.
Carte de la Rome antique montrant la localisation de Nymphée d'Alexandre.
Nymphée d'Alexandre
Localisation du nymphée dans la Rome antique (en rouge)

CoordonnĂ©es 41° 53′ 43″ nord, 12° 30′ 13″ est
Liste des monuments de la Rome antique

Localisation

Le nymphée est situé près de la jonction de la via Tiburtina vetus et de la via Labicana[1]. Les vestiges sont aujourd'hui visibles dans le parc central de la Piazza Vittorio Emanuele[2].

Fonction

Cette fontaine monumentale sert de réservoir final pour les eaux acheminées à Rome par l'aqueduc de l'Aqua Julia[2]. Le nymphée possède toutes les caractéristiques d'un monument triomphal[3].

Histoire

La construction de la fontaine monumentale pourrait dater de 226 apr. J.-C., durant le règne de l'empereur Sévère Alexandre.

Description

Architecture

L'aspect original du nymphée est connu grâce à sa représentation sur un médaillon daté de 226[4] ainsi que sur plusieurs pièces de monnaie frappées la même année[3]. L'édifice décoré de corniches et de colonnes d'ordre corinthien se compose de deux étages en béton recouvert de briques[1]. L'étage inférieur suit un plan rectangulaire, richement décoré. L'eau s'écoule depuis une variété de niches placées entre les deux étages, formant un podium pour l'étage supérieur. Elle alimente un grand bassin semi-circulaire placé au niveau de l'étage inférieur[2]. L'étage supérieur se compose d'une grande exèdre encadrée par deux arches ouvertes. Cet étage est surmonté d'un attique orné d'un quadrige encadré de Victoires tenant des trophées[5].

  • Le nymphĂ©e dans le parc moderne.
    Le nymphée dans le parc moderne.
  • Façade arrière du monument.
    Façade arrière du monument.

Les Trofei di Mario

Les niches latérales ont abrité des trophées en marbre (trophaea), retirés en 1590 sur ordre de Sixte V pour être installés sur une balustrade de la Piazza del Campidoglio[1]. Les statues des trophées sont antérieures à la construction du nymphée et datent probablement du règne de Domitien, peut-être réalisées à l'occasion du double triomphe que l'empereur célèbre pour ses victoires sur les Chattes et les Daces en 89 apr. J.-C.[1]. Elles n'ont été placées sur le nymphée qu'au troisième siècle.

  • Le nymphĂ©e sur une gravure d'Étienne DupĂ©rac, avant que les trophĂ©es de marbre ne soient retirĂ©s.
    Le nymphée sur une gravure d'Étienne Dupérac, avant que les trophées de marbre ne soient retirés.
  • Gravure du Piranèse montrant l'Ă©tat du nymphĂ©e vers 1750.
    Gravure du Piranèse montrant l'état du nymphée vers 1750.

Durant le Moyen Âge, la construction du nymphée est attribuée à Caius Marius qui aurait ainsi célébré son triomphe sur les Cimbres. Le monument est baptisé de Cimbrum sur des documents du XIIe siècle, voire comme templum Marii ou comme Marii Cimbrum. Selon ses sources médiévales, Marius aurait financé la construction avec le butin rassemblé après la bataille de Verceil[4]. Cette hypothèse conduit à identifier par erreur les trophées de marbre qui ornaient les niches latérales du nymphée aux « Trophées de Marius » érigés par Marius sur le Capitole pour commémorer ses victoires sur Jugurtha, sur les Cimbres et sur les Teutons. Aujourd'hui encore, les vestiges du nymphée sont connus sous le nom de Trofei di Mario[6] - [7].

  • Un des Trofei di Mario sur une gravure du XVIIe siècle.
    Un des Trofei di Mario sur une gravure du XVIIe siècle.
  • Ce mĂŞme trophĂ©e sur la balustrade du Capitole.
    Ce même trophée sur la balustrade du Capitole.
  • Le mĂŞme trophĂ©e vu sous un angle diffĂ©rent.
    Le même trophée vu sous un angle différent.

Notes et références

  • Sources modernes :
  1. Platner 1929, p. 363.
  2. Richardson 1992, p. 270.
  3. Richardson 1992, p. 271.1.
  4. Platner 1929, p. 364.
  5. Richardson 1992, p. 270-271.
  6. Platner 1929, p. 541.
  7. Richardson 1992, p. 271.2.

Bibliographie

Articles connexes

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