Number Five
Number 5 (ăăłăăŒăăĄă€ă, NanbÄ faibu) est un manga de TaiyĆ Matsumoto publiĂ© au Japon de 2001 Ă 2005 dans la revue Ikki Ă©ditĂ©e par ShĆgakukan.
Genres | Science-fiction, action |
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Cible Ă©ditoriale |
Seinen |
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Auteur | TaiyĆ Matsumoto |
Ăditeur | (ja) Shogakukan |
(fr) Kana | |
Prépublication | Ikki |
Sortie initiale | â |
Volumes | 8 |
L'édition française est parue en huit volumes de 2004 à 2006 chez Kana.
Résumé
L'histoire se dĂ©roule dans un monde qui semble ĂȘtre la Terre vers 2450 (on y cĂ©lĂšbre le 500e anniversaire d'Elvis Presley)[1], mais trĂšs mĂ©tamorphosĂ©e. La dĂ©mographie est fortement contrĂŽlĂ©e, la nature a changĂ© (70 % de la surface de la terre est couverte de dĂ©serts), des chimĂšres ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es artificiellement. Un gouvernement mondial dirige la planĂšte, soutenu par des forces armĂ©es. Celles-ci sont Ă©paulĂ©es par une section spĂ©ciale, l'armĂ©e de la paix, composĂ©e d'ĂȘtres aux pouvoirs paranormaux, issus d'un programme de manipulations gĂ©nĂ©tiques. Leur rĂŽle est de donner une image positive de l'armĂ©e, via des missions spĂ©cifiques, qui mettent en valeur leurs qualitĂ©s hors du commun, et sont fortement mĂ©diatisĂ©es. Cette armĂ©e de la paix est dirigĂ©e par un conseil de 9 personnes, les Rainbow warriors. Ils ont pour interdiction de se reproduire entre eux. Pourtant, Number Five, un des membres du conseil Rainbow, enlĂšve Matriochka, une jeune femme mystĂ©rieuse qui semble vivre dans ses rĂȘves. Le chef du conseil, One, envoie alors, un Ă un, les autres membres du conseil Ă la poursuite de Five[2].
Analyse
Sorte de bande dessinĂ©e de science-fiction, Number 5 est « peut-ĂȘtre l'une des sĂ©ries les plus oniriques, les plus gĂ©nĂ©reuses et les plus belles qu'ait produite la bande dessinĂ©e japonaise[2] ».
Ă la premiĂšre lecture, Number 5 laisse dĂ©sorientĂ© : l'histoire dĂ©bute in media res, sur une Terre future Ă la fois archaĂŻque et ultra-moderne oĂč tout (animaux, vĂȘtements, architecture) est mĂ©lange, chimĂšres ; la logique de Five n'est pas Ă©vidente ; signes et rĂ©fĂ©rences sont omniprĂ©sents (Ă Arzach de MĆbius, Ă Cyborg 009 de ShĆtarĆ Ishinomori)[3]. Les niveaux de sens de l'histoire, hybride graphique et narratif des bandes dessinĂ©es occidentales et orientales, se superposent. Ă travers cette recherche formelle, Matsumoto explore non plus le quotidien de son pays, comme dans ses Ćuvres prĂ©cĂ©dentes, mais ses rĂȘves, son inconscient.
Notes et références
- Taiyou Matsumoto, Number Five, Tome 4, p.53, Ăd. Kana (Dargaud-Lombard)
- Finet (2008), p. 393
- Pour ce paragraphe : Jennequin (2004)
Bibliographie
- Nicolas Finet, « Number 5 », dans Dico manga. Le dictionnaire encyclopédique de la bande dessinée japonaise, Fleurus, 2008, p. 393-4
- Jean-Paul Jennequin, « Cinq est le numéro imparfait », dans 9e Art n°11, Centre national de la bande dessinée et de l'image, , p. 121