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Nth Room

Nth Room (en corĂ©en : NëȈ방 ; romanisation Beonbang ; littĂ©ralement : N-iĂšme salle) est un cas d'abus et d'exploitation sexuelle numĂ©rique arrivĂ© en CorĂ©e du Sud entre et . Le nom fait rĂ©fĂ©rence au fait que les auteurs aient ouvert plusieurs salons de discussion sur l'application de messagerie chiffrĂ©e Telegram pour distribuer des vidĂ©os Ă  caractĂšre sexuel Ă  un nombre signalĂ© de 260 000 utilisateurs. L'auteur principal de ces rooms se nomme Cho Joo-Bin « Baksa » (docteur en corĂ©en). Les auteurs de la Nth Room sont accusĂ©s d'avoir attirĂ© des victimes, y compris des mineures, et de recourir au chantage pour forcer ces derniĂšres Ă  envoyer des photos et des vidĂ©os sexuellement explicites dont des viols, des humiliations, des scarifications ou des violences faites Ă  des femmes, des vidĂ©os accessibles aux utilisateurs en Ă©change d'argent. Sur les 103 victimes signalĂ©es, 26 Ă©taient mineures.

Nth Room
Titre Nth Room
Fait reproché Abus et exploitation sexuelle numérique
Chefs d'accusation Crime sexuel
Pays Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
Nature de l'arme RĂ©seaux sociaux
Type d'arme Internet
Date décembre 2018 - mars 2020
Nombre de victimes 103 (dont 26 mineures)

Contexte

Tout cela a commencĂ© par un homme suspectĂ© d'ĂȘtre le principal criminel et cerveau de cette affaire, un homme connu sous le nom de « Baksa » (« Docteur » en corĂ©en). Ce dernier postait des messages sur Twitter Ă  de nombreuses filles, en leur disant : « Vos photos privĂ©es ont pu ĂȘtre exposĂ©es sur internet, alors vĂ©rifiez ce site pour voir si c’est vraiment vous. » Le lien redirigeait les victimes vers un faux Twitter, et lorsque les filles entraient leurs identifiants, ces donnĂ©es Ă©taient ensuite transmises aux criminels. GrĂące Ă  ces donnĂ©es, les criminels avaient ensuite accĂšs illĂ©galement aux informations personnelles de ces derniĂšres telles que le numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone, leur adresse et le nom des membres de leur famille. Les criminels menaçaient ensuite les filles d'exposer tout ce qu'elles pouvaient avoir Ă  cacher Ă  leur famille et au reste du monde si elles n'acceptaient pas de devenir leurs esclaves pendant une semaine. À la fin de cette semaine et pour mettre un terme Ă  tout cela, les malfaiteurs ont demandĂ© aux victimes de leur envoyer des photos d'elles nues. Cependant, ces derniers les ont ensuite menacĂ© Ă  nouveau, cette fois-ci de rĂ©vĂ©ler ces photos Ă  leurs familles si elle refusaient de rĂ©aliser d'horribles actes et de rester des esclaves. Plus de 103 femmes, dont 26 filles mineures, ont ainsi acceptĂ© sous la contrainte, par peur de voir leurs malfaiteurs rĂ©vĂ©ler leurs informations. Les filles se sont alors filmĂ©es oĂč on les obligeait Ă  commettre des actes horribles dont se faire violer par plusieurs hommes, se couper le mamelon, s'insĂ©rer une paire de ciseaux dans le vagin, manger des excrĂ©ments, ou encore Ă©crire « esclave » sur la peau avec un couteau. Deux autres moyens ont Ă©tĂ© utilisĂ©s par ces criminels, Ă  savoir : la proposition d'offres d'emplois Ă  temps partiel trĂšs bien rĂ©munĂ©rĂ©, oĂč selon eux, le salaire promis est disponible seulement via un programme de parrainage, les victimes devaient ĂȘtre associĂ©es Ă  un parrain. Seulement, pour bĂ©nĂ©ficier d'un parrain, il fallait qu'elles envoient des photos et des vidĂ©os Ă  caractĂšre sexuel. Les criminels, ensuite, les ont fait chanter. L'autre est le fait que ces derniers usurpaient l'identitĂ© de la police et les menaçaient d'intenter une action en justice car elles postaient des contenus explicites.

Sur cette application, les personnes pouvaient s'inscrire Ă  diffĂ©rents niveaux pour avoir accĂšs aux diffĂ©rentes vidĂ©os. Entrer sur une simple chat room coĂ»tait 200 000 wons (soit 150 euros environ), tandis que pour avoir accĂšs Ă  l'intĂ©gralitĂ© du contenu, il fallait dĂ©bourser 1,5 million de wons (soit 1 100 euros environ).

Suspects

Le 23 mars 2020, la chaĂźne SBS a rĂ©vĂ©lĂ© que la police a arrĂȘtĂ© plus de 100 individus ayant activement participĂ© au rĂ©seau dont la personne se cachant derriĂšre le pseudonyme de Baksa. Son identitĂ© a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e : il s'agit d'un homme de 25 ans, se nommant Cho Joo-bin. La chaĂźne a Ă©galement confirmĂ© que ce dernier avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ© par la justice en 2018 pour des arnaques, peu aprĂšs avoir Ă©tĂ© diplĂŽmĂ©. À l'Ă©poque, il postait sur Telegram de fausses publicitĂ©s pour vendre des armes Ă  feu et de la drogue[1]. Le 25 mars, les mĂ©dias ont rĂ©vĂ©lĂ© que la police avait mis la main sur un butin de 3,2 milliards de wons (plus de 2,3 millions d'euros) en cryptomonnaie sur des porte-monnaie virtuels du suspect. Par ailleurs, prĂšs de 130 000 000 de wons ont Ă©tĂ© trouvĂ©s Ă  son domicile soit l'Ă©quivalent de 96 000 euros; les autoritĂ©s estiment qu'il s'agirait probablement d'une autre activitĂ© illĂ©gale. La police suspecte un potentiel blanchiment d'argent. Dans la journĂ©e, le jeune homme a reconnu les faits devant le juge, s'est excusĂ© et a dĂ©clarĂ© : « Merci d’avoir mis un terme Ă  cette vie dĂ©moniaque que je vivais et que je ne pouvais plus arrĂȘter. »[2].

RĂ©actions

Politiques

  • Lee In-young, leader parlementaire du Parti Minju, a promis que le parti porterait l'affaire devant la lĂ©gislation parlementaire[3].
  • La principale opposition du Parti du futur uni a condamnĂ© l'affaire, dans laquelle ils ont transmis l'affaire Ă  une lĂ©gislation parlementaire interdisant tout type de pornographie enfantine[4].

Idols

De nombreuses célébrités sud-coréennes, aprÚs ces révélations, n'ont pas tardé à exprimer leur colÚre en réagissant sur les réseaux sociaux et encouragent leurs fans à soutenir la pétition, tels Baekhyun et Chanyeol d'EXO, Ravi de VIXX, Sojin et Hyeri de Girl's Day, Ha Yeon-soo, Moon Ga-young, Simon Dominic, Jung Ryeo-won, Ahn Bo-hyun, Eric Nam ou encore Hyelim[5].

Judiciaire

La Cour suprĂȘme annonce son intention de rendre les peines plus sĂ©vĂšres pour les crimes sexuels numĂ©riques Ă  la suite de l'indignation gĂ©nĂ©rale[6].

MĂ©dias

Un documentaire retraçant cette affaire est sorti sur Netflix le , intitulé Cyber Hell : Le réseau de l'horreur[7] - [8].

Notes et références

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.