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Nibelungides

Les Nibelungides ou Nivelonides sont une famille de la noblesse franque qui descend de Childebrand, fils de Pépin de Herstal, et frère de Charles Martel. Elle tient son nom de la fréquence en son sein du prénom germanique Nibelung, dont la forme française est Nivelon (du latin Nebulones). Nibelung veut dire fils de la nuée ou de la brume[1] - [2]. Ce prénom est porté notamment par Nivelon Ier, fils de Childebrand. Cette famille a été possessionnée en Bourgogne et en Picardie.

Généalogie

La généalogie de la famille est mal connue. Elle a fait l'objet de recherches de la part de Léon Levillain qui a dressé cette généalogie[3], reprise par Pierre Riché[4] :


PĂ©pin de Herstal
(† 714)
maire du palais
Charles Martel
(† 741)
maire du palais
Childebrand Ier
Nibelung
Childebrand II
Ne
x Eccard
Thibert
Bernard
Eccard
(† 877)
comte de Chalon
et d'Autun
Thierry
le Chambrier
Ada
Ingeltrude
Bernard
Herbert
Thierry



La reconstruction de Léon Levillain a été rectifiée sur de nombreux points de détails par Christian Settipani[5] :


Childebrand Ier
duc en Provence
(737)
Nibelung Ier
comte
751 et 786
Childebrand II
missus en Autunois
(796)
Abba ou Berta
fille de
Thierry Ier d'Autun
Nibelung II
comte en Hesbaye
(805)
Nibelung III
comte en Bourgogne
(818)
Thibert
comte de Madrie
802-822
Childebrand III
comte d'Autun
(796)
Dunna
Nibelung IV
comte de Vexin
(864-ap.879)
Theodoric
comte
Ringarde
x PĂ©pin Ier
roi d'Aquitaine
Robert
comte palatin
(822)
x Aiga de Bourges
Eccard
comte de Mâcon
et d'Autun
(† 877)
x Richilde
Theoderic
comte d'Autun
(878-883)
Bernard
comte d'Autun
(868-872)
Ada
Theoderic
Adhémar
Ne
x Aleramn II
comte de Troyes
Theoderic
Ne
x PĂ©pin
comte
Richard
Theoderic
comte
880

Notes et références

  1. D'après C. Lecouteux, « Nibelung dérive de nibel “brume, brouillard, nuée” (ancien haut-allemand : nëbel, ancien-saxon: nëbhal, ancien-bas allemand : nebble ou nibel, norrois nifl, mot germanique apparenté au latin nebula, au grec νεφελη signifiant nuage, au vieux slave nebo signifiant ciel ou au sanscrit nabhas signifiant brume, nuage, ciel) et d'un suffixe germanique qui établit un rapport d'appartenance et de parenté, de descendance."
  2. Jan de Vries, Altnordisches etymologisches Wörterbuch, 1962
  3. Léon Levillain, « Les Nibelungen historiques et leur alliances de famille », Annales du Midi, vol. 49,‎ , p. 337-408,
    Léon Levillain, « Les Nibelungen historiques et leur alliances de famille (suite) », Annales du Midi, vol. 50,‎ , p. 5-66.
  4. Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe, Paris, Hachette, coll. « Pluriel », (réimpr. 1997), 490 p. (ISBN 2-01-278851-3, présentation en ligne), p. 363, tableau XVII.
  5. Settipani 1993, p. 435, tableau 9.

Bibliographie

  • LĂ©on Levillain, « Les Nibelungen historiques et leur alliances de famille », Annales du Midi, vol. 49,‎ , p. 337-408.
  • LĂ©on Levillain, « Les Nibelungen historiques et leur alliances de famille (suite) », Annales du Midi, vol. 50,‎ , p. 5-66.
  • Pierre RichĂ©, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe, Paris, Hachette, coll. « Pluriel », (rĂ©impr. 1997), 490 p. (ISBN 2-01-278851-3, prĂ©sentation en ligne)
  • Christian Settipani, La PrĂ©histoire des CapĂ©tiens (Nouvelle histoire gĂ©nĂ©alogique de l'auguste maison de France, vol. 1), Villeneuve-d'Ascq, Ă©d. Patrick van Kerrebrouck, , 545 p. (ISBN 978-2-95015-093-6)
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