Nassira el-Salwi bint Mohammed el-Heyba
Nassira el-Salwi bint Mohammed el-Heyba ould Normach[1] (en arabe: نصيرة السلوي بنت محمد الهيبة ولد نغماش) est une princesse Hassan de l'émirat du Brakna[1]. Elle est l'une des épouses du sultan Alaouite Moulay Ismail[1].
Nom dans la langue maternelle |
نصيرة السلوي بنت محمد الهيبة ولد نغماش |
---|---|
Père |
Mohammed el-Heyba ould Normach |
Conjoint |
Biographie
Nassira est la fille de l'émir du Brakna, Mohammed el-Heyba ould Normach, il appartient aux oulad Normach[2] branche aînée des émirs Brakna[2] de la tribu des Mghafra[2]. Nassira est souvent confondue avec sa cousine éloignée Khanatha bint Bakkar issue de la tribu Mghrafra établis à Oued Noun[3]. De cette confusion réside une incertitude quant à la date du mariage de Nassira, certaines sources citent qu'elle épousa Moulay Ismail entre 1678 et 1679[4] comme Lalla Khanatha. En revanche il est également possible que Nassira soit la princesse Hassan qui épousa Moulay Ismail en 1690[5] à la suite d'un duel qu'il remporta[5]; précéder par une demande d’allégeance pour l'ensemble des peuples du Sahara[5], ou cette princesse accorda sa main à sa défaite, comme garantie du statut de tributaire de son peuple[5].
Références
- (de) Saidou Kane, Histoire de l'esclavage et des luttes anti-esclavagistes en Mauritanie, epubli, (ISBN 978-3-7549-4101-0, lire en ligne) :
« et des Brakna chez lesquels, pourtant, il prendra femme en la personne d'En-Nassira Es-Salwi, fille de l'émir Mohamed el Hayba Ould Nogmach »
- « The Project Gutenberg eBook of Études sur l'Islam et les tribus Maures: les Brakna, by Paul Marty », sur www.gutenberg.org (consulté le )
- Abū al-Qāsim ibn Aḥmad al- (1734-1833) Auteur du texte Zayyānī, Le Maroc de 1631 à 1812 / de Aboulqâsem ben Ahmed Ezziâni ; publié et traduit par O. Houdas, (lire en ligne), p. 74
- Pierre Bonte, L'émirat de l'Adrar mauritanien: ?arîm, compétition et protection dans une société tribale saharienne, KARTHALA Editions, , 251 p. (ISBN 978-2-8111-0023-0, lire en ligne)
- (en) Thomas Pellow, The adventures of Thomas Pellow, of Penryn, mariner (lire en ligne), p. 140 :
« En l'an 1690, ..., vint à lui une femme de ce peuple, qui, apprenant sa venue, alla à sa rencontre à cheval, à la tête de vingt mille hommes. Elle lui dit que les habitants de Sahra désiraient se mettre sous sa protection, mais qu'il devait la combattre au jeu de lance, s'il avait envie de l'avoir, elle sera à la fois le gage de leur fidélité et le prix de sa victoire. Elle maintint d'abords l'avantage, mais ensuite s'est retrouvée dominée, elle fut placée parmi le reste de ses femmes »