Sage l'Ancien | |
Personnage de fiction apparaissant dans La Ferme des animaux. |
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Sage l'Ancien est un vieux cochon philosophe | |
Origine | Angleterre |
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Sexe | Masculin |
Créé par | George Orwell |
Films | La Ferme des animaux (film de 1954), La Ferme des animaux (téléfilm de 1999) |
PremiĂšre apparition | 1945 |
Dans le roman court de 1945 La Ferme des animaux, de George Orwell, les animaux chassent les humains et prennent le contrĂŽle de la ferme. Les Ă©quidĂ©s, les cochons et les autres animaux s'organisent. Cette rĂ©volution est une critique du rĂ©gime Stalinien et chaque animal peut ĂȘtre vu comme l'image d'un dirigeant communiste, en particulier les cochons.
Sommaire
Sage l'Ancien
Sage l'Ancien (Old Major dans la version originale en anglais) est le premier personnage principal décrit par George Orwell dans La Ferme des animaux.
Description
Sage l'Ancien est un cochon « pure-race », orateur et philosophe du changement. Il propose, dans le premier chapitre du roman, une solution au sort dĂ©sespĂ©rĂ© des animaux de Manor Farm alors sous la domination du fermier Jones et inspire des pensĂ©es de rĂ©bellion. « L'heure rĂ©elle de la rĂ©volte n'est pas dite; ce pourrait ĂȘtre demain ou dans plusieurs gĂ©nĂ©rations » annonce-t-il.
Il meurt trois jours aprĂšs avoir prononcĂ© son discours. Les animaux, excitĂ©s par ce discours, se mettent alors Ă l'Ćuvre pour provoquer la rĂ©bellion[1].
Il pourrait représenter une allégorie de Karl Marx.
Discours
Annonciateur de la révolution
Le discours de Sage l'Ancien commence par la narration d'un rĂȘve Ă©trange qu'il a eu, celui dans lequel les animaux rĂ©gnaient en harmonie sur l'Angleterre. Il prĂ©sente aux animaux un chant rĂ©volutionnaire qui deviendra l'hymne de Manor Farm aprĂšs la rĂ©volution : « Animaux d'Angleterre »[2].
Description des humains
Le discours de Sage l'Ancien annonce aux animaux que les humains sont la cause de tous leurs maux. « N'est-il pas clair, camarades, que tous les maux de notre vie naissent de la tyrannie des ĂȘtres humains? [...] que tout le produit de notre travail, ou presque, est volĂ© par les humains ? [...] L'homme ne sert les intĂ©rĂȘts d'aucune crĂ©ature Ă part lui-mĂȘme. »[3]. Les animaux sont Ă©galement mis en garde « souvenez-vous Ă©galement qu'en combattant l'Homme, nous ne devons pas en venir Ă lui ressembler ». Cette derniĂšre prĂ©diction s'avĂšrera Ă©galement rĂ©alisĂ©e Ă la fin du roman[2].
Napoléon
Napoléon (César dans les premiÚres traductions françaises, Napoleon en anglais) est le prénom du cochon dirigeant la Ferme des animaux dans le roman de George Orwell de 1945[4]. Allégorie de Staline, il s'appuie sur la légende de Sage l'Ancien pour asseoir progressivement son pouvoir. Il élÚve en secret les neuf chiots de la ferme et en fait des molosses à son service qui terrorisent les autres animaux. Il termine avec un pouvoir à égalité avec les humains.
Caractéristiques
Napoléon est un gros verrat, à l'air féroce, de race Berkshire. Il porte le nom d'un empereur, mais pas ses traits de caractÚre. Son nom peut lui avoir été donné par rapport à la confiscation de la révolution Française[5]. Cependant, il a majoritairement été imaginé à l'image de Staline[6]. Comme Staline (cf le stalinisme), il développe sa propre philosophie, l'Animalisme et le culte de la personnalité[7]. Il est décrit comme rusé et féroce, tyrannique et hypocrite, c'est le méchant principal du roman, confiscateur du pouvoir[8].
Interdiction d'appeler son cochon Napoléon
En 1947, l'éditeur français O. Pathé refuse de l'appeler Napoléon et le renomme César. Gallimard réitÚre pour la seconde édition, et le cochon César ne retrouve son prénom original Napoléon qu'en 1981[9]. De cette autocensure est restée une légende qu'il existe une loi française interdisant d'appeler un porc Napoléon[10]. Cette loi n'existe cependant pas[11],[9].
Les autres cochons
Boule-de-Neige
En anglais Snowball, il est le principal opposant Ă NapolĂ©on mais se fait chasser par les molosses. Ă partir de lĂ , son nom deviendra un bouc Ă©missaire, Ă©tant accusĂ© d'ĂȘtre Ă l'origine des divers complications Ă la ferme. On lui attribuera par exemple la chute du moulin, alors qu'elle est due Ă une tempĂȘte. Il peut ĂȘtre assimilĂ© Ă Trotski.
Brille-Babil
Beau-Parleur dans la traduction de Philippe Jaworski, Squealer en anglais. Napoléon en fait son ministre de la propagande. Il peut corresondre à Jdanov.
Malabar le cheval
Malabar est un animal travailleur, suffisamment fort pour potentiellement reprendre le pouvoir aux cochons, ce qui leur fait peur, mais crĂ©dule. Cheval de trait, il se charge d'une bonne partie du travail de la ferme. Il finit par se blesser Ă la tĂąche. NapolĂ©on le vend alors Ă lâĂ©quarrisseur pour acheter du whisky.
Il peut ĂȘtre comparĂ© au moujik russe.
Benjamin le vieil Ăąne
Benjamin est le seul animal Ă savoir lire. Il est lucide sur la situation et la mainmise des cochons, mais aussi suffisamment intelligent pour ne pas diffuser cette connaissance aux autres animaux et leur donner de faux-espoirs. Pour beaucoup de critiques, il reprĂ©sente Orwell lui-mĂȘme.
Références
- « Characters of Animal Farm », sur bbc.co.uk, BBC (consulté le )
- Liz Breazeale, « Old Major's Quotes from Animal Farm », sur study.com (consulté le )
- George Orwell, La Ferme des animaux, (lire en ligne), p. 11
- George Orwell, La Ferme des animaux, (lire en ligne), p. 12
- Critique de LoĂŻc Blavier sur Tortillapolis.com http://tortillapolis.com/critique-roman-la-ferme-des-animaux-george-orwell-1945/
- John Rodden, « Introduction », in John Rodden (éd.), Understanding Animal Farm, Westport/London, 1999
- Jean-Christophe Buisson, « Rencontre imaginaire avec le cochon Napoléon »,
- (en)« Napoleon in Animal Farm », sur BBC.co.uk
- Sophie Muffat, « La vie extraordinaire du cochon Napoléon », sur Napoleon.org,
- Marine Guichard, « Le saviez-vous ? Vous nâavez pas le droit dâappeler votre cochon NapolĂ©on »,
- « Un cochon ne peut pas s'appeler Napoléon »