Nanni De Angelis
Nazareno Andrea De Angelis dit Nanni (Campotosto, - Rome, ) Ă©tait un militant et homme politique italien et lâun des dirigeants de Terza Posizione.
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(Ă 22 ans) Rome |
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Biographie
Nanni De Angelis est nĂ© Ă Campotosto, dans les Abruzzes, rĂ©gion d'origine de la famille. son grand-pĂšre Ă©tait le chanteur d'opĂ©ra Nazzareno De Angelis. Depuis son enfance, il a frĂ©quentĂ© l'Ă©cole des scouts et l'Ă©cole de religieux Ă Rome, oĂč il a commencĂ© Ă s'intĂ©resser Ă la politique. En 1972, Ă l'Ăąge de quatorze ans, il proposa au conseiller pour le patrimoine culturel de Rome, Raniero Benedetto, la crĂ©ation d'un corps bĂ©nĂ©vole de garçons (les Ă©claireurs auxquels il appartient), qui remplacerait pendant l'Ă©tĂ© les gardiens des musĂ©es en congĂ©, proposition pas rĂ©alisĂ© pour des raisons syndicales.
Son frÚre, Marcello De Angelis, ancien militant de Terza Posizione, était sénateur de l'Alliance nationale, puis du Popolo della liberta. Journaliste, il était directeur de Il Secolo d'Italia.
Lotta Studentesca
En 1976, avec Gabriele Adinolfi, Roberto Fiore et Walter Spedicato, il fonde Lotta Studentesca[1], composĂ©e de jeunes Ă©tudiants qui ont essayĂ© de se dĂ©tacher de toute expĂ©rience nĂ©o-fasciste ou d'extrĂȘme droite antĂ©rieure. Le terme « lutte Ă©tudiante » n'a pas durĂ© longtemps, donnant de plus en plus le pas au nouveau symbole de la « TroisiĂšme position » (Terza Posizione).
En 1977, il change dâĂ©cole et sâinstalle Ă Azzarita, prĂšs de Bologne oĂč il se lie dâamitiĂ© avec Eugenio Pomarici, le chef romain de la jeunesse rĂ©publicaine. Durant cette pĂ©riode, il se lie d'amitiĂ© avec Massimiliano Taddeini et Luigi Ciavardini.
Ă l'automne 1978, alors qu'il marchait avec un ami le long du Corso Trieste Ă Rome, Ă l'intersection de la Via Spalato, De Angelis est attaquĂ© par un groupe de militants communistes subissant des blessures par arme blanche dont un coup portĂ© dans le dos qui lui transperce le poumon. Les assaillants disparaissent rapidement et perdent un sac en cuir Tolfa que les enquĂȘteurs examinent, trouvant Ă l'interieur des documents qui revelent que parmi les agresseurs figure le militant de gauche Valerio Verbano.
En 1979, Lotta Studentesca est officiellement dissous par ses militants qui donnent naissance Ă la nouvelle organisation « Terza Posizione », structurĂ© en cellules de 3-4 militants et divisĂ© en zones de compĂ©tence. De Angelis est devenu directeur militaire du district Afrique-Trieste, Ă la tĂȘte d'une Ă©quipe dĂ©nommĂ©e I Brutti ( « Les moches ») par ses adversaires. L'Ă©quipe de De Angelis a pris part Ă des affrontements violents, parfois Ă l'arme blanche, avec les militants d'extrĂȘme gauche.
Le , Valerio Verbano est assassiné à Rome. Quelques jours plus tard, De Angelis est appelé au téléphone par le pÚre de Verbano convaincu que la mort de son fils était due à une vengeance. De Angelis rencontra le pÚre de Verbano discutant ensemble pendant environ une heure et se séparÚrent en bon termes[2].
Le , le policier Francesco Evangelista appelé Serpico est tué par un groupe des Noyaux armés révolutionnaires.
Ă la suite du massacre de Bologne du , le suivant des mandats d'arrĂȘt ont Ă©tĂ© Ă©mis Ă l'encontre de nombreux membres de TP, dont Nanni De Angelis et son frĂšre Marcello. Environ cinq cents agents sont employĂ©s pour arrĂȘter les personnes recherchĂ©es et pour rechercher les membres de l'organisation. De Angelis rĂ©ussit Ă Ă©chapper et rentre en contact avec Luigi Ciavardini, identifiĂ© comme le tueur du policier Evangelista. Le , ils se rendent Ă un rendez-vous avec Carlo Sette afin dâobtenir de faux documents et un soutien financier, mais ils sont arrĂȘtĂ©s sur la place Barberini par la police. Lors de son arrestation, De Angelis aurait Ă©tĂ© violemment frappĂ© Ă la tĂȘte par des policiers. Le sĂ©nateur du Mouvement social italien Michele Marchio, dans une question au SĂ©nat adressĂ©e au sous-secrĂ©taire Angelo Sanza, a rapportĂ© que De Angelis, aurait Ă©tĂ© « passĂ© Ă tabac » l'intĂ©rieur du commissariat[3].
Mort
Dans la matinĂ©e du , Nanni De Angelis a Ă©tĂ© admis Ă l'hĂŽpital oĂč les mĂ©decins ont Ă©tabli un rapport mĂ©dical qui, bien que ne montrant aucune fracture ni blessure, prĂ©voyait un arrĂȘt de sept jours, mais il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© le matin mĂȘme et renvoyĂ© en ambulance Ă la prison de Rebibbia. Le jour mĂȘme il a Ă©tĂ© retrouvĂ© pendu dans sa cellule.
La version de la police immĂ©diatement publiĂ©e dans les journaux parlait de suicide. Une enquĂȘte a suivi, consignĂ©e dans le rapport d'autopsie ordonnĂ© par le magistrat. Dans ce rapport, signĂ© par le professeur Silvio Merli, contrairement Ă ce qui avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© par les mĂ©decins de la prison, il est fait mention de nombreuses ecchymoses sur tout le corps et en particulier sur la tĂȘte. La famille de De Angelis n'a jamais acceptĂ© l'hypothĂšse du suicide du fils[4].
Le , Marco Pizzari soupçonnĂ© d'avoir « trahi » Ciavardini et De Angelis pour avoir communiquĂ© Ă la police l'endroit oĂč ils avaient rendez-vous avec Carlo Sette est tuĂ© par les NAR de trois coups de feu. Il semble que, Pizzari n'avait pas trahi mais que son tĂ©lĂ©phone avait Ă©tĂ© interceptĂ© par la police[5].
Source de traduction
- (it) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en italien intitulĂ© « Nanni De Angelis » (voir la liste des auteurs).
Références
- (it)Luca Telese Cuori Neri, Sperling & Kupfer, Milan, 2006 p. 657.
- (it)Luca Telese Cuori Neri, Sperling & Kupfer, Milano, 2006 p. 682-683.
- (it)Luca Telese Cuori Neri, Sperling & Kupfer, Milan, 2006 p. 696.
- Mario Caprara e Gianluca Semprini, Neri, la storia mai raccontata della destra radicale, eversiva e terrorista, Edizioni tascabili Newton, Rome 2011, p. 517.
- (it)Luca Telese Cuori Neri, Sperling & Kupfer, Milan, 2006 p. 699-700.