Nanker
Jan Kołda armoiries Oksza, dit Nanker né entre 1265 et 1270 à Kamień en Haute-Silésie et mort le à Nysa, fut évêque de Cracovie de 1320 à 1326, puis évêque de Wrocław de 1326 à 1341.
Nankier | ||||||||
Sceau de Nankier, l'Ă©vĂŞque de Cracovie | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Nanker Kolda | |||||||
Naissance | vers 1270 Kamien, Haute-Silésie |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | Neisse |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination Ă©piscopale | ||||||||
Dernier titre ou fonction | Prince-Ă©vĂŞque de Breslau | |||||||
Prince-Ă©vĂŞque de Breslau | ||||||||
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Évêque de Cracovie | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
Doyen du chapitre de Salisbury (1521) | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Nanker était issu de la noblesse de Bytom. Après une formation au séminaire de Cracovie il devint en 1304 chanoine de la cathédrale de Cracovie et l'année suivante archidiacre de Sandomierz. De 1305 à 1308, il étudia le droit à Bologne. À son retour en Silésie, partisan de la politique de restauration de l'unité des provinces polonaises menée par l’archevêque de Gniezno Jakub Świnka et duc Władysław Ier, il s'est mis au service de ce dernier, s'acquittant pour lui de plusieurs missions diplomatiques et juridiques. Grâce à la protection de Władysław, il devint en 1316 chancelier du duché de Sieradz, en 1318 archiprêtre de la basilique Sainte-Marie de Cracovie et enfin en 1319 doyen de cette cathédrale.
Évêque de Cracovie
À la mort de l’évêque de Cracovie Jan Muskata, le roi Władysław appela Nanker à le remplacer le . La confirmation du pape Jean XXII fut prononcée en . La consécration fut célébrée par l’archevêque de Gniezno Janisław I .
Dès le mois de , Nanker convoqua un synode diocésain, au cours duquel il promulgua plusieurs statuts définissant les attributions spirituelles du clergé et qui donnaient une première constitution au diocèse. C'est sous son apostolat à Cracovie que débutèrent les travaux de la cathédrale gothique du Wawel.
Évêque de Wrocław
Nanker s'étant querellé avec le roi Władysław, le souverain polonais obtint en 1326 du pape Jean XXII le déplacement de l'évêque dans le diocèse de Wrocław, vacant depuis 1319. Cette nomination contrariait le chapitre aussi bien que la bourgeoisie allemande de Wrocław. Cela explique que Nanker ait échoué à poursuivre ses réformes, et qu'il ait demandé à de multiples reprises au pape son rappel à Cracovie.
Avocat de la polonitĂ© de la SilĂ©sie, Nankier s'opposa en 1335 Ă la rĂ©unification de la SilĂ©sie et de la BohĂŞme, bien que le roi Kazimierz s'y fĂ»t engagĂ© par le TraitĂ© de TrenÄŤĂn, et qu'une majoritĂ© du chapitre, menĂ©e par le prĂ©vĂ´t Nicolas de Banz eĂ»t Ă©pousĂ© le parti du roi Jan de BohĂŞme.
Une nouvelle altercation eut lieu en 1337 avec le roi Jan de Bohême, lorsque ce dernier, au terme de négociations avortées, s'empara de la forteresse de Milicz aux confins du Royaume de Pologne. Jan ayant refusé de remettre le château, Nanker le frappa d’excommunication[1]. Par crainte de représailles, Nankier s'enfuit à Nysa, d'où il prorogea l'excommunication de Jan en 1340 en l'étendant aux échevins et bourgeois de Wrocław qui s'étaient faits ses alliés.
Nanker menait une vie ascétique et sa piété fut saluée par l’Église. À sa mort en 1341, on l'inhuma dans la Cathédrale de Wrocław.
Notes
- Cette scène est représentée sur le second pilier sud de la cathédrale de Wroclaw, sur un bas-relief d'albâtre de 1723.
Bibliographie
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Nanker » (voir la liste des auteurs).
- (de) Colmar Grünhagen, « Nanker », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 23, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 243-245
- (de) Hubertus Seibert, « Nanker », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 18, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 728–729 (original numérisé).
- Karl Kastner: Breslauer Bischöfe. Ostdeutsche Verlags-Anstalt, Breslau 1929.
- Jan Kopiec, in: Erwin Gatz (éd.): Die Bischöfe des Heiligen Römischen Reiches. 1198-1448. Duncker & Humblot, Berlin 2001, (ISBN 3-428-10303-3), p. 111.