Mythes de Tschaï
Le Cycle de Tschaï (titre original Planet of Adventure) est un roman de science-fiction en quatre volumes, écrit par l'auteur américain Jack Vance entre 1968 et 1970. Le cycle se compose des quatre volumes suivants : Le Chasch, Le Wankh, Le Dirdir, Le Pnume.
Mythes et rituels du monde de Tschaï
- L'Aiwaïle des Yaos. Les Yaos en proie à un sentiment de honte ou d'humiliation se soumettent à la tradition de l'awaïle : ils doivent tuer le plus de gens possibles, quel que soit leur sexe, leur âge et leur degré de parenté. Puis, lorsqu'il est à bout de force, le Yao humilié se met lui-même au supplice, lors d'une grande fête de la douleur très spectaculaire où il se donne finalement la mort.
- Le Balul Zac Ag du peuple Lokhar est littéralement le « Temps du rêve factice ». Il s'agit d'une sorte de trêve qui interdit à tout individu de procéder à des massacres, à des rapts d'esclaves, à des pillages ou à des incendies volontaires sur le plateau de Lokhara.
- L'Échange des âmes est un rite sexuel du peuple Khor. Ce peuple considère l'accouplement comme contre nature et ne l'autorise qu'à l'occasion de l'échange des âmes, un rituel sexuel qui se déroule dans un bois sacré où ont été installés une plate-forme basse entourée de cabanons. Les arbres tout autour de cet espace sacré sont sculptés de scènes érotiques explicites. Les Khors, mâles et femmes, arrivent un par un dans le bois sacré et entrent dans les cabanons. Ils se déshabillent et passent de longues tuniques blanches surmontées de masques masculins ou féminins, selon leur sexe. Les femmes se dirigent ensuite vers l'espace central, se déshabillent et montent sur la plate-forme. Nues, elles se mettent à chanter pour appeler leurs compagnons qui les rejoignent bientôt et tournent autour de la plate-forme. Les enfants des Khors ne sont pas considérés avoir un père et une mère déterminés : ils sont censés descendre de l'archétype de l'Homme et de la Femme.
- Légende des Hommes-Chaschs. Les Chasch Bleus ont inculqué aux Hommes-Chaschs que leur mort permet à un véritable Chasch de naître dans leur boîte crânienne et qu'ils ne sont donc qu'une étape intermédiaire dans l'évolution des Chaschs. C'est la raison pour laquelle, à sa mort, un Homme-Chasch est emporté dans un bâtiment réservé aux naissances des Chaschs. Les Chaschs qui officient leur ouvrent le crâne à l'aide d'instruments chirurgicaux et y déposent un nouveau-né Chasch, pour faire croire qu'un bébé Chasch est extrait du cerveau de l'Homme-Chasch mort.
- Le Monde natal des Ardents Attentistes. Les Yaos attentistes pensent que les Hommes sont originaires d'une lointaine planète paradisiaque. Leur vision du « Monde natal » des Hommes est parfaitement idyllique. Ils le voient comme un monde généreux, où l'air réjouit les poumons, où les montagnes sont en or, où les forêts sont un rêve, où la mort est un accident insolite et non une fatalité. D'après eux, les hommes s'y promènent dans la joie et dans la paix et partout il y a abondance de mets succulents. Les Attentistes pensent que le seul moyen de communiquer avec le Monde natal est la télépathie. La secte des Attentistes, simplement tolérée chez les Yaos, est à l'origine du message envoyé dans l'espace et capté quelques centaines d'années plus tard par le vaisseau d'Adam Reith. Craignant pour l'équilibre des races sur Tschaï, les Hommes-Wankhs avaient simulé une attaque Dirdir pour détruire deux des villes les plus riches du monde Yao en guise d'avertissement. Depuis, cette pensée religieuse est tolérée, mais considérée comme potentiellement dangereuse.
- Le Mythe des deux lunes. Les Hommes-Emblèmes pensent que les hommes ont été précipités sur Tschaï à la suite de la collision des deux lunes Az et Braz. Az abritait les hommes bons, tandis que Braz était le monde des hommes mauvais. Sur Tschaï, les deux races d'hommes se sont mélangées, c'est la raison pour laquelle, à la mort d'un Kruthe, des magiciens de la tribu, appelés les « Jugeurs », déterminent si le défunt venait originellement d'Az ou de Braz et font expédier ses cendres sur l'une des deux lunes à l'aide d'une gigantesque catapulte. Lorsque les deux lunes se croisent dans le ciel, un mauvais présage, le porteur de l'emblème suprême, « Onmale », doit rendre son trophée et mourir.
- Mythologie des Hommes-Dirdirs. La légende des Hommes-Dirdirs raconte que le « Grand Poisson » a jadis pondu un œuf sur Sibol, la planète natale des Dirdirs. L'œuf a échoué sur une plage et s'est cassé en deux. L'une de ses moitiés a roulé vers la lumière du soleil et s'est transformée en Dirdir, tandis que l'autre moitié est restée à l'ombre, donnant naissance à l'Homme-Dirdir. Les Hommes-Dirdirs se considèrent comme les « Frères de l'Œuf » des Dirdirs.
- Les Scorpions de Gozed. Sur l'île de Gozed, la population vit dans des cabanes accrochées dans les arbres. Cette peuplade laisse volontairement toute la plage libre de toute construction, car elle vénère des scorpions de mer qui ont la taille d'un homme. À une certaine période de l'année, pendant la nuit, ces scorpions géants sortent de l'eau et viennent pondre leurs œufs sur la plage. Mais il leur faut un hôte biologique pour y déposer leurs œufs. Bien qu'ils puissent pondre dans le corps d'un animal, les habitants de Gozed leur sacrifient une femme spécialement choisie qui est alors appelée la « Mère des dieux » - un grand honneur. Elle s'expose nue sur la plage et attend l'arrivée des grands scorpions. À l'éclosion des œufs, une douleur mêlée d'extase conduit cette femme à se jeter dans l'océan.
- Les Zsafathriens, des humanoïdes, pensent que les hommes sont issus de l'union de l'oiseau sacré xyxyl et de Rhadamath, le démon marin.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.