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Muriel de Rengervé

Muriel Rolland de Rengervé, née Muriel Montero le 2 octobre 1975, est une historienne et romancière française[1]. Elle vit en Bretagne.

Biographie

Après des études en classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand, elle intègre l'École normale supérieure en 1996[2] (9e[3]).
Latiniste et helléniste, elle se tourne alors vers la recherche en histoire contemporaine. Entrée à Sciences Po en 1996, elle quitte l'Institut avant la fin de sa première année, après avoir soutenu un mémoire sur l'Affaire Kravchenko, sous la direction d'Olivier Dard. En 1998, elle est major à l'agrégation d'histoire-géographie. Après une maîtrise d'histoire à la Sorbonne sous la direction de Jean-Marie Mayeur en 1997, consacrée au Centre démocratie et progrès, elle soutient en 2003 une thèse de doctorat d'histoire, sous la direction de Jean-Paul Brunet : « Le centrisme sous la Ve République, de 1962 à 1976. L’affirmation d’une force politique et la conquête du pouvoir : deux défis impossibles ?[4] ».

Elle est spécialiste des années pompidoliennes et du mouvement centriste.

Elle enseigne quelques années l'histoire politique et sociale de la France aux XIXe et XXe siècles à l'université (Sorbonne, Nanterre), avant de devenir plume pour des hommes politiques et des chefs d'entreprise.

Elle est écrivain, auteur d'essais, de nouvelles et de romans. Son essai Ma part d'animal, paru en 2018 aux Éditions Léo Scheer, est récompensé par le Prix Oulmont de l'essai 2019. Ce texte, qui met en lumière le quotidien indigne des ouvriers des abattoirs, est une réflexion sur « le sens profond de l'être végétarien[5] ».

Elle publie en 2021 un roman, Nos paradis perdus, salué par Éric Naulleau dans la revue littéraire Transfuge comme « l’une des révélations de cette rentrée littéraire[6] ». « Il était temps qu’un écrivain place des mots sur l’émotion qui nous serre le cœur à intervalles toujours plus rapprochés, traduise dans la plus haute langue notre certitude du désastre à venir [...] Muriel de Rengervé fait d’abord s’entrechoquer les époques et les continents comme si trois millions d’années d’évolution passaient en accéléré sous l’œil d’un démiurge accablé par la ruine de son œuvre. Jamais dépôt de bilan ne fut si visionnaire et soucieux du style — il faut se figurer un film de Dziga Vertov pour les tourbillons d’images et l’impitoyable sobriété d’un récit biblique pour la voix off [...]. Une fois la dernière page tournée, le lecteur ne demande qu’à reprendre depuis le début Nos paradis perdus ».

Publications

Recherche historique

  • « Culture et action chez Georges Pompidou », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1999/3, no 63.
  • « Georges Pompidou, l'ouverture au centre et le CDP », colloque organisĂ© par l’Association Georges Pompidou, Un politique : Georges Pompidou, 25-26 novembre 1999. Un politique : Georges Pompidou, PUF, 2001, p. 277-294.
  • « Jacques Foccart, Georges Pompidou et l’ouverture », journĂ©e d’études consacrĂ©e Ă  Jacques Foccart, « Foccart entre France et Afrique », 2 dĂ©cembre 2001, Centre d’études africaines – EHESS. Cahiers du centre de recherches historiques, octobre 2002, no 30, p. 117-128[7].
  • « Le parti radical dans le Mouvement rĂ©formateur », Un siècle de radicalisme, Serge Berstein et Marcel Ruby (eds), Presses universitaires du Septentrion, 2004, p. 187-201.
  • « Les centristes face Ă  Mai 68 : du dĂ©senchantement Ă  la rĂ©volte, l’explosion finale de dix ans d’une fausse stabilitĂ© », Ă€ chacun son Mai ? Le tour de France de mai-juin 1968, actes du colloque « IdentitĂ©s confrontĂ©es Ă  mai-juin 1968 », Lyon, 25, 26 et 27 mars 2009, Presses universitaires de Rennes, 2011.
  • « Le Centre dĂ©mocrate », Le centrisme en France aux XIXe et XXe siècles : un Ă©chec ?, Colloque organisĂ© par le Centre aquitain d'histoire moderne et contemporaine de l'universitĂ© Michel de Montaigne-Bordeaux III, l'Institut universitaire de France, la Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine et le ComitĂ© d'histoire politique parlementaire, 5 dĂ©cembre 2012. Le centrisme en France aux XIXe et XXe siècles : un Ă©chec ?, Sylvie Guillaume (Ă©d.), Publications de la MSHA, 2014.

Œuvres littéraires

  • Parle-leur maintenant, roman, Paris, Ă©d. Jacob-Duvernet, 2012.
  • Contes et lĂ©gendes du Gouffre de Padirac, jeunesse, Ă©d. Jacob-Duvernet, 2013.
  • L’Affaire Richard Millet : critique de la bien-pensance, essai, Ă©d. Jacob-Duvernet, 2013, Ă©d. LĂ©o Scheer, rĂ©Ă©d., 2016.
  • « JosĂ© est mort », nouvelle, La Revue littĂ©raire, 2018.
  • Ma part d’animal, essai, LĂ©o Scheer, 2018. Prix Charles Oulmont de la Fondation de France, 2019.
  • « Cristina Campo et l’ardent sanglot : liturgie, poĂ©sie et beautĂ© », in RĂ©prouvĂ©s, bannis, infrĂ©quentables, ouvrage collectif, Ă©d. LĂ©o Scheer, 2018.
  • « Le salon sans livres du comte de Liquien. RĂ©flexions sur la dĂ©cadence culturelle de la noblesse contemporaine », nouvelle, La Revue littĂ©raire, 2019.
  • Nos paradis perdus, roman, Æthalidès, 2021.

Notes et références

  1. https://www.babelio.com/auteur/Muriel-de-Rengerve/265348/bibliographie
  2. https://www.archicubes.ens.fr/lannuaire#annuaire_chercher?identite=montero
  3. Journal officiel, arrêté du 29 septembre 1996 portant ordre de classement au concours d'entrée en première année à l'École normale supérieure, section lettres.
  4. https://www.theses.fr/2003PA040129
  5. Patrick Corneau, Ma part d'animal, 9 septembre 2018.
  6. Eric Naulleau, Apocalypse now. Rentrée littéraire 2021, Transfuge, 23 août 2021, n° 150.
  7. Hubert Bonin, Foccart entre France et Afrique, Outre-Mers. Revue d'histoire, 2004, no 342-343, p. 345.
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