Muqbil ibn Hadi al-Wadi'i
Muqbil ibn Hadi al-Wadi'i[1] (1933-2001) était un savant renommé dans le monde musulman et un des promoteurs du suivi du Coran et de la Sunnah selon la compréhension des pieux prédécesseurs (les trois premières générations) .
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière Al Adl (en) |
Nom dans la langue maternelle |
مقبل بن هادي الوادعي |
Nationalité | |
Formation |
Université islamique de Médine معهد الحرم المكي الشريف (d) |
Activités |
Maîtres |
Abd al-Aziz ibn Baz, Muhammad Taqi-ud-Din al-Hilali, Muhammad Nassiruddine al Albani, Ibn Humaid, Хаммад аль-Ансари (d) |
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Site web |
(ar) muqbel.net |
Biographie
Né dans le village de Wadi'a, à l'est de Sa'dah près de la vallée de Dammâj au Yémen, Muqbil appartenait à la tribu zaydite de Âli Râchid. Il est initialement proche du zaydisme puis des Frères musulmans. Son idéologie, bien que salafiste, est nationaliste et initialement anti-saoudienne[2]. Après avoir terminé l'enseignement primaire au Yémen, Muqbil passa près de vingt ans en Arabie saoudite aux côtés de Mohammed al-`Outhaymin à étudier les diverses sciences liées à l'islam à Najran et assista aux Halaqat[3] de Muhammad Nassiruddine al Albani ainsi qu'`Abdul Aziz Ibn Baz. Il étudia aussi avec Mohammed as-Soumal qui fut reconnu là-bas comme un grand érudit de l'époque[4]. Il s'inscrivit ensuite à l'Université islamique de Médine.
En 1979, son séjour en Arabie prit fin brusquement lorsqu'il fut soupçonné d'être impliqué dans la prise de la Grande Mosquée de La Mecque. Après avoir passé quelques mois en prison, le mufti `Abdul Aziz Ibn Baz négocia sa libération, mais il fut forcé de retourner dans son pays d'origine. Même si, dans un premier temps, il garda une rancune envers le gouvernement saoudien en raison de son emprisonnement injustifié en les critiquant à plusieurs reprises, il revint sur ses critiques vers la fin de sa vie en faisant place à des éloges du pays ainsi que de ses dirigeants[5].
C'est à son retour au Yémen qu'il commença à répandre la da'wa salafiyya, malgré l'opposition des acharites, des ismaéliens et des zaydites[4] et réussit à établir ce qui allait devenir l'une des plus importantes institutions éducatives de l'islam dans le monde : la Madrasa Dar al-Hadith Khayriyya (arabe : دار الحديث, la maison du Hadith) de Dammaj. où les préceptes de l'islam et les sciences relatives à celui-ci y sont enseignés par des dizaines d'enseignants et où des milliers d'étudiants du monde entier viennent y étudier[6]. C'est également à cette époque que Muqbil, avec Jafar `Omar Thalib, établit des liens étroits avec des salafi originaires du Yémen et d'Indonésie.
Il mourut en 2001 des suites d'une longue maladie..
Notes et références
- Muqbil ibn Hâdî ibn Muqbil ibn Qâ'ida al-Hamdânî al-Wâdi`iyya (arabe : مُقْبلُ بنُ هَادِي بنِ مُقْبِلِ بنِ قَائِدَةَ الهَمْدَاني الوادعِيُّ)
- « Les relations religieuses transnationales contemporaines entre le Yémen et l'Arabie Saoudite: un salafisme importé ? », sur tel.archives-ouvertes.fr (consulté le ).
- Conférences théologiques ou les participants peuvent poser des questions.
- (en) Laskar Jihad : Islam, militancy and the quest for identity in post-New Order Indonesia (lire en ligne), p. 73
- (en) What I Witnessed in Saudi Arabia: Shaikh Muqbil's Last Tape, Salafi Publications (lire en ligne [PDF])
- (en) Laskar Jihad : Islam, militancy and the quest for identity in post-New Order Indonesia (lire en ligne), p. 74