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Muntingia

Muntingia est un genre de plante de la famille des Muntingiaceae ne comprenant qu'une seule espÚce de plante, Muntingia calabura [1]. Elle est native des néotropiques, du Mexique à la Bolivie.

Description

Un arbre Ă  Hyderabad en Inde.

Muntingia calabura est un arbuste ou un arbre atteignant 12 m de haut et aux branches Ă©paisses[2]. Les feuilles sont alternes, distiques, oblongues ou lancĂ©olĂ©es, mesurent 4–15 cm de long et 1–6 cm de large, ont un bord dentĂ© et sont recouvertes de poils courts[2] - [3] - [4]. Les fleurs sont petites (jusqu'Ă  3 cm de large), solitaires ou en inflorescences de 2-3 fleurs. Elles comportent 5 sĂ©pales lancĂ©olĂ©s, poilus, 5 pĂ©tales blancs obovĂ©s, de nombreuses Ă©tamines Ă  anthĂšres jaunes et un ovaire lisse ovoĂŻde[2] - [3] - [4]. Le fruit est une baie comestible, rouge Ă  maturitĂ©, d'environ 1,5 cm de large[2] - [3].

Distribution et habitat

Muntingia calabura est originaire du sud du Mexique, des Caraïbes, de l'Amérique centrale et de l'ouest de l'Amérique du Sud, jusqu'en Bolivie et en Argentine[2] - [3] - [5]. Il est présent en climat tropical dans les zones de plaine perturbées, depuis le niveau de la mer jusqu'à 1000 m d'altitude[1] - [3].

Écologie

Cette espÚce colonise les habitats perturbés dans les basses terres tropicales, faisant ainsi partie de la végétation secondaire, ainsi que les galeries forestiÚres[3] - [6]. Il prospÚre dans un sol pauvre, capable de tolérer les conditions acides et alcalines et la sécheresse, mais ne se développe pas dans des conditions salines[3].

Les graines sont dispersées par les oiseaux et les roussettes[3].

Bien qu'originaire d'Amérique tropicale, M. calabura a été introduit en Asie du Sud-Est et naturalisé là-bas et dans d'autres régions tropicales du monde[1] - [4] - [7].

Noms vernaculaires

Les noms communs incluent :

  • Français : fruit de Kerson, Arbre Ă  calabur, capulin, cerise de JamaĂŻque, baies de Panama, arbre Ă  fraise, cerisier d'ornement, arbre Ă  fruits Ă  la confiture, cerisier de Singapour, cerisier des Indes occidentales[3] - [8].
  • Espagnol : cereza, memiso, nigua, bolaina, capulin blanco; chitato, pasito (Colombie); yumanaza, cerezo caspi (PĂ©rou)[3] - [8].
  • Tagalog : aratiles, datiles, ratiles, latires[3].
  • Français : bois ramier, cerisier de Panama[3] - [8].
  • Tamil : Sarkarai Pala Maram, Seeni Pala Maram[3].
  • Kannada : gasagase hannina mara[3].
  • Iloko : seresa, zanitas[3].
  • IndonĂ©sien : kersen, talok[3].
  • Malais : kerekup Siam, ceri kampung, ceri Melayu.
  • SuĂ©dois : panamabĂ€r[3].
  • Khmer : krakhob barang[3].
  • ThaĂŻ : takhop farang[3].
  • Vietnamien : trứng cĂĄ[3].
  • Portugais : calbura, pao de seda; calabura, curumi, pau de seda (BrĂ©sil)[3].

Utilisations

Fruits et feuilles

M. calabura est planté comme source de bois et de combustible. Son bois tendre est utilisé dans la construction rurale, tandis que son écorce est fibreuse et sert à la fabrication de cordes[1] - [6].

Les fruits sont comestibles et dans certains cas vendus sur les marchĂ©s, car ils peuvent ĂȘtre consommĂ©s crus ou transformĂ©s en confiture. Les feuilles peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour faire du thĂ©[1] - [6]. Des utilisations mĂ©dicinales traditionnelles ont Ă©galement Ă©tĂ© rapportĂ©es pour les feuilles (maux de tĂȘte, problĂšmes de prostate, rĂ©duction des ulcĂšres gastriques), l'Ă©corce (antiseptique), les fleurs (antiseptique, rĂ©duire l'enflure, antispasmodique) et les fruits (problĂšmes respiratoires; anti-diarrhĂ©ique)[1] - [6] - [9].

Il peut ĂȘtre plantĂ© comme une espĂšce ornementale[6] et aussi parce que les fleurs sont une source de nectar et de pollen pour l’apiculture[6]. Au BrĂ©sil, l’arbre est Ă©galement plantĂ© au bord d’une riviĂšre, car les fruits tombĂ©s attirent les poissons[1].

M. calabura a le potentiel d’ĂȘtre une espĂšce utile pour la restauration des zones perturbĂ©es et la lutte contre l’érosion des sols[6]. Il offre Ă©galement un abri Ă  la faune, car il constitue une source de nourriture pour environ 60 espĂšces d'oiseaux et de mammifĂšres[6].

Culture

M. calabura peut se multiplier Ă  partir de graines, de plants ou de boutures[6]. Au Costa Rica, les graines tombent pendant la saison des pluies, mais nĂ©cessitent des conditions de lumiĂšre et de tempĂ©rature propres aux trouĂ©es forestiĂšres[6] - [10]. Lors d'un test oĂč des graines ont Ă©tĂ© placĂ©es dans une serviette en papier humide, 44% des graines ont germĂ© Ă  la lumiĂšre blanche Ă  25 °C, tandis qu’aucune d’entre elles n'a germĂ© dans des conditions d'obscuritĂ©[10].

Références

  1. (en) « Neotropical Muntingiaceae », sur www.kew.org (consulté le )
  2. (en) T. K. Lim, Edible Medicinal And Non Medicinal Plants : Volume 3, Fruits, vol. 3, Springer Netherlands, , 898 p. (ISBN 978-94-007-2533-1, lire en ligne), p. 486–492
  3. (en) C.E. Smith Jr., « Elaeocarpaceae », Annals of the Missouri Botanical Garden, vol. 52, t. 4,‎ , p. 494–495 (lire en ligne)
  4. (en) Gil Nelson, The Trees of Florida : A Reference and Field Guide, Pineapple Press Inc, , 428 p. (ISBN 978-1-56164-475-9, lire en ligne), p. 268–269
  5. (en) Charles R. Boning, Florida's Best Fruiting Plants, Sarasota, Pineapple Press, , p. 111
  6. [PDF](es) C. Våzquez-Yanes, A. I. Batis Muñoz, M. I. Alcocer Silva, M. Gual Díaz et C. Sånchez Dirzo, « Muntingia calabura », dans Árboles y arbustos potencialmente valiosos para la restauración ecológica y la reforestación. Reporte técnico del proyecto J084, CONABIO - UNAM, (lire en ligne), p. 128-130
  7. (en) Peter Hanelt, Mansfeld's Encyclopedia of Agricultural and Horticultural Crops : (Except Ornamentals), Springer, , 1560 p. (ISBN 978-3-540-41017-1, lire en ligne)
  8. (en) « Muntingia calabura », sur GRIN, U.S. National Plant Germplasm System (consulté le )
  9. (en) N. D. Mahmood, N. L. M. Nasir, M. S. Rofiee, S. F. M. Tohid, S. M. Ching, L. K. Teh, M. Z. Salleh et Z. A. Zakaria, « Muntingia calabura: A review of its traditional uses, chemical properties, and pharmacological observations », Pharmaceutical Biology, vol. 52, t. 12,‎ , p. 1598–1623 (ISSN 1388-0209)
  10. (en) Carol C. Baskin et Jerry M. Baskin, Seeds : Ecology, Biogeography, and Evolution of Dormancy and Germination, Elsevier, , 666 p. (ISBN 978-0-12-080263-0, lire en ligne), p. 259, 275
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