Muhammadsharif Himmatzoda
Muhammadsharif Himmatzoda (né le et décédé le ) est un homme politique, dirigeant militaire et figure religieuse tadjike. D'inspiration islamiste, il est une figure marquante du Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan durant la Guerre civile tadjike jusqu'à sa mort.
Muhammadsharif Himmatzoda | |
Fonctions | |
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Député de l'Assemblée nationale | |
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Groupe politique | IRPT |
Chef du Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan | |
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Successeur | Said Abdullo Nuri |
Chef spirituel du Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan | |
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Prédécesseur | Said Abdullo Nuri |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 56 ans) |
Nature du décès | Maladie |
Nationalité | Tadjikistan |
Parti politique | Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan Opposition tadjike unie |
Entourage | Muhammadjon Hindustoni Said Abdullo Nuri |
Religion | Sunnisme |
Biographie
Né dans une famille Gharmi, Himmatzoda grandit sous le régime soviétique où la religion est restreinte par le pouvoir central. Néanmoins, il devient rapidement une personnalité reconnue de l'Islam non-officiel tadjik[1], non-reconnu et réprimé par le gouvernement. À indépendance, il rejoint le Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan où il devient rapidement vice-dirigeant mais aussi chef de la branche politique[2]. Leader militaire durant le conflit, il est membre du groupe qui négocie les accords de paix avec les forces gouvernementales. En 1999, il est remplacé par Said Abdullo Nuri comme dirigeant du parti dans le cadre de l'élection presidentielle tadjke de 1999[1]. Député à partir de 2000, il devient chef spirituel du parti à la mort de Nuri en 2006 alors que Muhiddin Kabiri prend la tête du parti[2] - [3]. Il est reconfirmé à se poste l'année suivante[4]. Il est fortement opposé à la réforme des lois religieuses proposée par le président Emomalii Rahmon en 2009. En représailles, son véhicule de service lui est retiré et, trop malade pour se rendre au parlement par ses propres moyens, démissionne de son poste[5]. Il décède l'année suivante et est enterré à Douchanbé[2].
Bibliographie
- Kamoludin Abdullaev, Historical Dictionary of Tajikistan, Rowman & Littlefield Publishers, , 648 p.
Références
- Abdullaev 2018, p. 188.
- « Spiritual Leader Of Tajikistan's Islamic Party Dies », sur Radio Free Europe.
- Nazarali Pirnazarov, « Muhiddin Kabiri promoted to be IRPT leader », sur Asia Plus.
- Bahrom Mannonov, « Muhiddin Kabiri reelected as leader of IRPT », sur Asia Plus.
- « TAJIKISTAN: Will Religion Law be revised or not? », sur Forum18.