Mouramani
Mouramani légende noire, est un film guinéen réalisé par Mamadou Touré, sorti en 1953[1] - [2].
Titre original | Mouramani, légende noire |
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Réalisation | Mamadou Touré |
Scénario | Mamadou Touré |
Acteurs principaux |
Mamadou Touré, Fatou Martin, José Vanoukia, Léo N’diaye |
Sociétés de production | Mamadou Touré |
Pays de production | Guinée |
Genre | Drame |
Durée | 23 minutes |
Sortie | 1953 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Il s'agit du premier film du cinéma guinéen.
Synopsis
Le film étant perdu, il est difficile d'en connaître le contenu. Tourné en France, il retracerait l'itinéraire du patriarche Abdouramane Kaba dit Mouramani que le titre qualifie de légende. Venu de Diafounou (près de Nioro, Mali), il s'installe à Diankana (en Haute-Guinée) vers 1690, avec des marchands et soldats sarakholés qui adoptent la culture malinké, pour créer le royaume musulman de Baté dans la région de Kankan et Fodékaria[3].
Selon des sources anglo-saxonnes[4], il s'agirait d’un conte sur un chien et son maître[5] adapté de la légende de Sinimory[6] qui porte différents noms en Afrique de l'Ouest, notamment Mouramani en Guinée[5].
Fiche technique
- Titre original : Mouramani, légende noire
- Titre français : Mouramani
- Réalisateur : Mamadou Touré
- Scénario : Mamadou Touré
- Production : Mamadou Touré
Distribution
- Mamadou Touré
- Fatou Martin
- José Vanoukia
- Léo N'diaye
Réception
Paulin Soumanou Vieyra indique que le film est tourné dans un décor africain reconstitué. Il le qualifie de légende africaine, « un très beau documentaire en 16 mm »[7].
Jean de Baroncelli évoque en 1955 dans Le Monde sa présentation lors d'une séance du cinéma d'essai. Il le qualifie d' « ébauche maladroite et naïve » mais lui accorde un certain charme tout en conseillant à Mamadou Touré « d'apprendre sérieusement son métier (sans devenir pour cela prisonnier des lois de l'école) »[8].
Le cinéaste guinéen Thierno Souleymane Diallo réalise en 2021 un documentaire intitulé Au cimetière de la pellicule[9] où il se campe à la recherche de ce film perdu, occasion d'interroger l'Histoire du cinéma en Afrique et le sens d'être cinéaste si son public ne peut voir ses films[10]. Il est présenté en première mondiale à la Berlinale 2023[11] et en première africaine au FESPACO 2023.
Références
- « Films », sur Africultures (consulté le )
- (en) « MOURAMANI (1954) », sur BFI (consulté le )
- Wagalémé, « Les villes de KANKAN, Bakonko, Fodékaria,et karifamoudouya fondés par les Soninké en 1690 », sur soninkara.org, (consulté le )
- (en) Wes Felton, « Caught in the Undertow: African Francophone Cinema in the French New Wave », Senses of Cinema 57, (lire en ligne)
- Olivier Barlet, « Débats-forums Fespaco 2023 / 10 : Thierno Souleymane Diallo parle de « Au cimetière de la pellicule » », sur Africultures, (consulté le )
- « La légende de Sinimory », sur clubcedeao.com (consulté le )
- Paulin Soumanou Vieyra, Le Cinéma et l'Afrique, Paris, Présence africaine, , 220 p., p. 178
- Jean de Baroncelli, « Les films du Cinéma d'essai », Le Monde, (lire en ligne )
- « Au cimetière de la pellicule », sur africultures.com (consulté le )
- Olivier Barlet, « Au cimetière de la pellicule, de Thierno Souleymane Diallo - le futur sort du passé », sur Africultures, (consulté le )
- (en) « Au cimetière de la pellicule », sur berlinale.de (consulté le )